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Enterrement douteux de Meenakshi Pydigadu à Valetta | Sa famille :«Nous sommes rassurés mais…»

Léger soulagement pour les proches de Meenakshi Pydigadu, une habitante de Valetta de 36 ans, depuis ce jeudi 26 décembre. Huit jours après la mort de la trentenaire, son corps a été exhumé et une autopsie a été pratiquée, comme l’avaient demandé sa mère et ses frères.

 

Bien que celle-ci n’ait pu déterminer la cause du décès à cause de l’état de décomposition avancée du corps, elle a tout de même confirmé que la victime ne portait pas de traces de coupures ou de blessures, et qu’elle n’avait donc pas été agressée. Toutefois, des échantillons de sang ont été envoyés à la Forensic Science Laboratory afin de déterminer si elle aurait été empoisonnée. Les résultats sont attendus.

 

C’est le dimanche 22 décembre qu’une plainte a été enregistrée au poste de police de Saint-Pierre par Canou Pydigadu, la mère de la victime. Deux jours plus tôt, elle avait reçu un appel de Gervais Eliel Frivet, 63 ans, le concubin de sa fille, lui annonçant que cette dernière avait rendu l’âme le mercredi 18 décembre et qu’il l’a enterrée au cimetière de St-Martin en présence de leurs deux enfants. Soupçonnant un acte malveillant, la mère de la victime a demandé une enquête policière.

 

Interrogé par les enquêteurs, Gervais Eliel Frivet a finalement avoué avoir enterré son épouse dans la cour familiale dans la matinée du jeudi 19 décembre par faute de moyens et n’avoir pas pu joindre ses proches au téléphone. Un médecin privé qu’il aurait consulté a également été interrogé dans le cadre de cette enquête. Il avait attribué son décès à un arrêt cardiaque. Une accusation provisoire de burying corpse without lawful authority a été logée contre le sexagénaire. Il a été libéré sous caution ce vendredi 27 décembre.

 

Après sa libération, Gervais Eliel Frivet a répondu aux questions de la presse. «Mon épouse était malade depuis un bon moment. Son état s’est détérioré jusqu’à ce qu’elle soit paralysée et n’arrive plus à parler. Ses proches étaient au courant de ce qui se passait et prenaient à peine de ses nouvelles. Cela m’a surpris qu’ils aient pu m’accuser de lui avoir fait du mal», explique-t-il. Il indique aussi qu’il ne savait pas qu'il fallait informer le bureau de sanitaire pour obtenir un permis pour l’enterrer dans sa cour. Maintenant qu’il est un homme libre, il n’a qu’un souhait : obtenir la garde de leurs deux enfants de 6 et 3 ans, qui ont été confiés à la Child Development Unit.

 

Après l’exhumation de son corps, les funérailles de Meenakshi Pydigadu ont eu lieu le jeudi 26 décembre. «Nous sommes soulagés parce que nous avons pu lui organiser des obsèques comme il le faut et la voir une dernière fois avant de lui dire adieu. Les conclusions du médecin légiste nous ont légèrement rassurés, mais ce n’est que lorsque nous aurons les résultats des examens toxicologiques que nous aurons l’esprit tranquille», dit Antish Pydigadu, le frère de la victime. Et à ajouter que dans ces moments difficiles, son frère et lui font en sorte d’apporter le soutien nécessaire à Canou Pydigadu, leur mère, qui sera à jamais marquée par ce qu’elle a vécu.