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En cour intermédiaire : Les quatre policiers nient avoir brutalisé Iqbal Toofanny

Le rapport d’autopsie indique qu’Iqbal Toofanny avait des blessures sur plusieurs parties du corps.

Le procès intenté au sergent Persand et aux constables Gaïqui, Numa et Ragoo a franchi une étape importante cette semaine avec la lecture de leurs dépositions respectives. Poursuivis pour torture ayant causé le décès d’un homme alors qu’il était sous leur responsabilité, ils réfutent.

Ils déclinent toute responsabilité dans la mort d’Iqbal Toofany et racontent leur version des faits. Les dépositions du sergent Persand et des constables Gaïqui, Numa et Ragoo, anciens limiers de la CID de Rivière-Noire, ont été lues cette semaine, en cour intermédiaire, dans le cadre du procès qui leur est intenté pour torture. Ils sont accusés d’avoir brutalisé cet habitant de Vacoas, interpellé pour rogue & vagabond et qui est mort alors qu’il était sous leur responsabilité.

 

Iqbal Toofany, 43 ans et électricien automobile, avait été arrêté à Rivière-Noire dans la soirée du 1er mars 2015. Lors d’une vérification, deux officiers de l’Emergency Response Service (ERS) avaient constaté que le numéro d’immatriculation de la voiture qu’il conduisait différait de celui inscrit sur la vignette collée sur le pare-brise. Plusieurs objets jugés suspects avaient aussi été retrouvés dans la Toyota Vitz : une scie, deux tournevis et trois téléphones cellulaires, entre autres. Interrogé sur place, Iqbal Toofany n’avait pu justifier la présence de ces objets. Il avait alors été arrêté et remis ensuite aux hommes de la CID de la localité «for further inquiry». Il est mort le lendemain matin alors qu’il était toujours sous leur responsabilité.

 

Dans leurs dépositions en cour, les policiers Persand, Gaïqui, Numa et Ragoo expliquent qu’ils ont interrogé Iqbal Toofany qui a nié être un voleur. En revanche, il aurait expliqué qu’il avait été tabassé plus tôt dans la soirée par des habitants de l’endroit alors qu’il s’était arrêté pour assouvir un besoin pressant. Ces derniers l’auraient pris pour un voleur. Le sergent Persand en fait d’ailleurs mention dans le Diary Book de la CID. Il y précise également que le suspect, bien que souffrant des coups qu’il aurait reçus, a refusé d’être conduit à l’hôpital pour y recevoir des soins.

 

Iqbal Toofany se serait plaint de douleurs au ventre en présence des enquêteurs de la CID ainsi qu’à un haut gradé de la police plus tard. Il a finalement été emmené à l’hôpital de Candos dans la matinée du 2 mars car ses douleurs persistantes devenaient intenables, mais il y est mort 15 minutes après son arrivée.

 

Par la suite, une enquête préliminaire avait eu lieu au tribunal de Bambous pour établir la part de responsabilité des policiers dans le décès du suspect. À l’issue de laquelle, le magistrat avait conclu qu’il y avait suffisamment de preuves pour leur intenter un procès au criminel. Le 4 mai 2018, le DPP a enclenché des poursuites contre eux. Après la séance de cette semaine, le procès reprendra le 22 juin et se poursuivra le 31 juillet.