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Djamellia Frederick, 13 ans, meurt noyée à Albion | Jessica, sa mère : «Je n’arrive pas à me faire à l’idée qu’elle n’est plus là»

Le corps de l’adolescente a été repêché le lundi  22 avril.

C’est une sortie entre amis qui a pris une tournure dramatique le dimanche 21 avril, lors des célébrations de Pâques. Ce jour-là, Djamellia Frederick s’était rendue à la plage d’Albion avec ses amis. Malheureusement, elle s’est retrouvée en difficulté dans l’eau et n’a pu être secourue. Bouleversés, ses proches témoignent.

Elle n’avait que 13 ans et encore toute la vie devant elle pour réaliser ses rêves. Son avenir, elle l’avait déjà tracé : après ses études, elle travaillerait dans le domaine de l’esthétique, car elle aimait tout ce qui touchait à la coiffure, l’onglerie et au maquillage. Mais le destin en a décidé autrement pour Djamellia Frederick, une adolescente habitant Plaisance, Rose-Hill. Le dimanche 21 avril, à l’occasion de la fête de Pâques, elle s’était rendue à la plage d’Albion, accompagnée de deux amis, pour y passer la journée. Mais elle s’est retrouvée en difficulté dans l’eau, la mer étant houleuse. Le lendemain, son corps a été repêché dans le lagon, dans les environs du Club Med. Une autopsie a attribué son décès à une asphyxie provoquée par la noyade.

 

Chez la famille Frederick, à Plaisance, Rose-Hill, une atmosphère pesante règne. Car c’est Djamellia Frederick qui y faisait toujours régner la joie. Bouleversée, anéantie et perdue, c’est avec le cœur lourd que Jessica Frederick se confie. Pour elle, il est encore difficile d’accepter qu’elle ne tiendra plus sa fille chérie dans les bras. «Je n’arrive pas à me faire à l’idée qu’elle n’est plus là. D’habitude, elle passe tout son temps libre avec nous, en famille. Mais lorsqu’elle m’a demandé la permission d’aller à la plage avec ses amis, je ne le lui ai pas refusé vu qu’elle était en vacances.» Élève au Lycée de Beau-Bassin, Djamellia Frederick est décrite comme une adolescente «populaire, obéissante et joviale. Elle s’entendait bien avec tout le monde et ne nous a jamais causé de problèmes».

 

Le drame s’est produit aux alentours de 17 heures, dans le lagon d’Albion, près du Club Med. D’après Jessica Frederick, la mère de la jeune victime, l’adolescente avait rencontré Cédric, son frère aîné, un peu plus tôt à la plage et tous passaient un agréable moment ensemble. Mais au moment où ils sont tous allés nager, un malheur s’est produit. «Cédric m’a raconté que lorsqu’il avait constaté que des jeunes étaient en difficulté dans l’eau et appelaient à l’aide, il a tenté de les aider. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il a aperçu sa sœur parmi les jeunes en difficulté. Il a tenté de la sortir de l’eau, en vain, et est parti chercher de l’aide.» Si des volontaires ont pu secourir les deux amis de sa sœur, Djamellia Frederick, elle, avait disparu sous l’eau. Une opération a, alors, été montée par le personnel de la National Coast Guard (NCG), aidé du Groupe d’intervention de la police mauricienne, afin de retrouver la jeune fille. Mais les recherches s’étaient avérées vaines ce soir-là.

 

Le lendemain matin, alors que les recherches avaient repris, le corps sans vie de Djamellia Frederick a finalement été repêché. Mais d’après l’entourage de la victime, «ce drame aurait sûrement pu être évité si la NCG était mieux équipée». Linley Bowanee, le beau-père de l’adolescente, s’était rendu sur place après avoir appris sa disparition dans le lagon. Il déplore que «seulement deux plongeurs de la NCG étaient affectés à faire des recherches dans l’eau alors qu’une dizaine se trouvait sur le bateau. N’auraient-ils pas dû être plus nombreux dans le lagon afin de mettre plus de chance de leur côté pour la retrouver ?» Et d’ajouter qu’«ils avaient arrêté les recherches lorsqu’il avait commencé à se faire tard. Ils auraient simplement pu se munir de torches et poursuivre l’opération. La NCG doit clairement revoir son système de travail».

 

Les funérailles de la victime ont eu lieu le mardi 23 avril.