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Arrestation de deux suspects dans l’enlèvement de David, épileptique | Alisson : «Mon fils a été hospitalisé et je m’inquiète pour sa santé»

Ce qu’il a vécu «le rend malade». À tel point que «David* a été hospitalisé le lundi 6 mai». Ce qui inquiète sa mère… Il y a environ un mois, le 8 avril précisément, David, un habitant de Surinam, âgé de 24 ans, a été enlevé avant de retrouver la liberté contre la somme de Rs 8 000. Il a consigné une déposition au poste de police de Rose-Belle et deux semaines plus tard, la brigade criminelle de la localité et l’Anti-Robbery Squad de la division sud ont arrêté deux suspects : Itish G., 30 ans, affecté au poste de police de Pointe-aux-Sables, et Hussein D., 28 ans, qui a déjà un casier judiciaire.

 

Interrogé, ce dernier est passé aux aveux, mais avance que le policier serait le cerveau dans cette affaire. De son côté, David a positivement identifié ses agresseurs lors d’un exercice de reconstitution des faits et ceux-ci ont obtenu la liberté conditionnelle après leur comparution en cour. Toutefois, si l’enquête a été résolue, les séquelles que cette affaire a laissées chez la victime sont encore visibles.

 

En effet, David est épileptique depuis 2011, suivant une importante intervention chirurgicale. Suite à cette affaire d’enlèvement et d’extorsion, son état de santé s’est détérioré. Il ne cesse de se repasser en boucle les événements du 8 avril. Ce jour-là, il doit se rendre à Rose-Belle pour y rencontrer un oncle afin de lui remettre la somme de Rs 8 000. Il en profite pour donner rendez-vous à un ami qui habite la localité, en lui passant un coup de fil. Sauf qu’il ne se rend pas compte qu’il a composé un mauvais numéro et qu’il a au bout du fil, Itish G.

 

Ce dernier, qui s’est fait passer pour son ami, lui donne alors rendez-vous à la station-service Total, à Rose-Belle. Lorsque David arrive sur les lieux, il tombe ainsi sur le policier Itish G. et Hussein D., qui sont en voiture. «Ils m’avaient dit que mon ami était parti chercher à manger et qu’il nous rejoindrait. Je ne m’étais pas rendu compte qu’ils m’avaient tendu un piège», raconte David. Il monte alors à bord du véhicule sans se poser de questions mais se rend vite compte qu’il a été pris en embuscade. «Ils m’avaient conduit dans un champ de cannes et m’avaient passé les menottes. Ils s’étaient ensuite emparés de la somme d’argent que j’avais sur moi.»

 

Non satisfaits, les deux suspects auraient contraint David à contacter l’oncle chez qui il se rendait. «Ils lui ont fait croire qu’ils m’avaient arrêté avec de la drogue et qu’ils étaient prêts à négocier pour me relâcher contre la somme de Rs 25 000. Mais mon oncle leur avait répondu qu’il était préférable qu’on me conduise au poste et que je comparaisse en cour.» Au fil des négociations, Itish G. obtient finalement de l’oncle de David qu’il lui remette la somme de Rs 8 000 contre sa libération. Peu de temps après, l’échange se fait au lieu de rendez-vous, à Plaisance.

 

Un mois plus tard, la victime, elle, n’a toujours pas l’esprit tranquille, même si l’enquête a été résolue. Ses crises d’épilepsie sont plus fréquentes. «Avec ses traitements, la fréquence de ses crises était d’une fois par mois. Mais depuis qu’il a été victime de cet enlèvement, il fait plusieurs crises par jour», confie Alisson*, sa mère. «Je m’inquiète pour sa santé.»

 

Aujourd’hui, elle ne peut qu’espérer que son fils retrouvera un jour sa tranquillité d’esprit et, par la même occasion, une meilleure santé.

 

*Prénoms modifiés