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Allégations de brutalités policière : caution et changement d’adresse pour les frères Samrandine

L’arrestation musclée des frères Samrandine avait été partagée en masse sur les réseaux sociaux.

Ils avaient défrayé l’actualité la semaine dernière en raison de leur arrestation musclée. Et cette semaine, le mercredi 1er avril, les frères Ricardo et Billy Samrandine, 39 et 47 ans respectivement, ont été libérés après avoir fourni une caution de Rs 5 000 et signé une reconnaissance de dette de Rs 20 000. D’après les conditions imposées par la cour, ils devront également changer d’adresse. Les deux hommes, représentés par Me Erickson Moneeapillay, Lead Person de l’association Droits Humains de l’océan Indien (DIS MOI), sont provisoirement accusés de «damaging property by band». Ils avaient été arrêtés le mardi 24 mars suite à de vives tensions à Résidence Vallijee entre les membres de leur famille et un groupe de policiers. 

 

Ce jour-là, les esprits s’étaient échauffés à Résidence Valijee suite à l’intervention musclée des forces de l’ordre au domicile de la famille Samrandine. D’après la police, les membres de cette famille n’auraient pas apprécié d’être rappelés à l’ordre parce qu’ils ne respectaient pas le confinement et se seraient non seulement montrés violents mais auraient également endommagé leur véhicule. Cependant, c’est une toute autre version qu’a avancé une proche des deux frères. D’après elle, tous les membres de la famille se trouvaient à l’intérieur lorsque la police a débarqué et les a agressés «pour rien». Mais ce qui a vite fait réagir les autorités dans le sillage de cette affaire, ce sont les images des vidéos filmées pendant et après l’arrestation des deux hommes, et circulées sur la Toile, démontrant qu’ils ont été torturés.

 

Ces images ont suscité de vives réactions, notamment celles du commissaire de police Mario Nobin qui a immédiatement initié une enquête. À ce stade, seul un policier de 25 ans a été appréhendé dans cette affaire de brutalités policières alléguées, sous une accusation privisoire d’intentionally inflicting physical pain to vent your frustration over a person, avant d’être libéré sous caution. Interrogé sur son geste, il a expliqué avoir agi uniquement pour protéger ses collègues. Il a retenu les services d’un homme de loi. Plusieurs autres policiers ont également été interrogés dans le cadre de cette enquête.

 

Les membres de la famille Samrandine maintiennent, pour leur part, qu’ils entameront des poursuites contre les concernés lorsque la période de confinement sera levée.