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Affaire Michaela Harte : l’intrigant suicide de la star witness Raj Theekoy

Raj Theekoy avait déposé aux assises avec le statut de star witness.

C’est une drôle de coïncidence. Raj Theekoy, star witness durant le procès aux assises sur l’assassinat de l’Irlandaise Michaela Harte, se serait donné la mort par pendaison alors même que la Special Squad mise en place au Central Criminal Investigation Department pour enquêter sur cette affaire non-résolue depuis 2011 disposerait de nouvelles preuves.

A-t-on poussé Raj Theekoy à commettre l’irréparable ? C’est la question qui se pose après le suicide allégué de cet habitant de Cottage. Le rapport d’autopsie indique que cet homme de 44 ans a succombé à une asphyxie due à une pendaison. Il pourrait s’agir d’un suicide pour des raisons personnelles mais les policiers qui s’occupent de cette enquête explorent d’autres pistes. Pour cause : le quadragénaire était la star witness durant le procès aux assises sur l’assassinat de l’Irlandaise Michaela Harte. Et comme par hasard, le quadragénaire s’est donné la mort alors que la Special Squad mise en place au Central Criminal Investigation Department pour continuer l’enquête sur cette affaire non-résolue depuis 2011 disposerait de nouvelles preuves.

 

C’est dans la soirée du 2 octobre que l’épouse de Raj Theekoy, Manisha, a consigné une déposition pour signaler sa disparition. Selon cette jeune femme de 33 ans, il ne donnait plus signe de vie depuis 6h15 ce jour-là. La police a retrouvé sa dépouille le lendemain, sur un terrain broussailleux, à Beau Plateau Road, Goodlands. L’homme était en position assise avec une corde en nylon autour du cou. L’autre extrémité était attachée à une branche d’un arbre qui s’était brisée.

 

Ses proches ont beaucoup de mal à accepter cet acte de désespoir qui s’est avéré fatal. Ils refusent aussi de croire que le suicide de Raj Teekoy puisse avoir un lien avec la réouverture de l’enquête sur l’assassinat de Michaela Harte. «Mo pa krwar ki linn met pandi akoz sa case-la», souligne un membre de sa famille. L’entourage du défunt avance qu’il avait des problèmes conjugaux et qu’il avait sombré dans l’alcool depuis quelque temps. Le fait qu’il ne travaillait presque pas n’a pas arrangé sa situation. Son épouse Manisha n’a, elle, pas souhaité faire de commentaire.

 

En tout cas, les limiers ne négligent aucune piste, y compris un possible lien avec l’affaire Harte. D’ailleurs, le décès de cet ancien employé d’hôtel reconverti en coiffeur ne laisse pas insensible John McAreavey, l’époux de feue Michaela Harte. L’Irlandais a tenu à exprimer ses sympathies à la famille endeuillée dans la presse de son pays. Son avocat mauricien Dick Ng Sui Wa souligne, quand à lui, que les Harte et les McAreavey sont toujours en quête de justice : «Ils ne comptent pas baisser les bras. Ils comptent sur la police mauricienne pour résoudre enfin cette affaire sur la base de nouvelles preuves scientifiques ou autres. Ils insistent sur l’arrestation des coupables.»

 

Michaela Harte, une enseignante irlandaise, était en lune de miel à Maurice avec son époux John McAreavey en janvier 2011 lorsqu’elle a été tuée dans sa chambre à l’ex-hôtel Legends. La jeune femme est décédée par asphyxie suite à une compression of the neck. Les autorités irlandaises maintiennent toujours la pression pour faire avancer cette affaire qui traîne depuis le 12 juillet 2012, soit depuis le non-lieu prononcé aux assises contre les deux suspects Sandip Moneea et Avinash Treebohun. Voyons voir si les nouveaux éléments dont disposerait la Special Squad du CCID seront concluants cette fois.