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Accidents fatals : Geeantee Rajeeb perd son fils et son époux à 15 ans d’intervalle

Geeantee et sa fille Aartee sont dévastées après ce drame qui leur enlève un autre membre de leur famille. Sacheedanand et son fils Vicky sont tous les deux morts dans des accidents.

Sacheedanand Rajeeb, un laboureur de 59 ans habitant Laventure, a succombé à ses blessures après un hit-and-run. Sa veuve est effondrée après ce terrible drame qui lui rappelle un autre du même genre qu’elle n’a toujours pas surmonté : en 2004, elle avait aussi perdu son fils dans un accident. Il avait 22 ans.

C’est un terrible coup du sort. Geeantee Rajeeb est dévastée. Elle vient de perdre tragiquement son époux Sacheedanand – plus connu comme Sona – dans un hit-and-run, 15 ans après la mort de son fils Vicky, lui aussi victime d’un accident de la route. Le drame s’est produit le lundi 13 mai, vers 5h50, alors que le laboureur de 59 ans se rendait sur son lieu de travail. La police l’a retrouvé gisant sur l’asphalte, non loin d’une jonction. Il saignait de la tête et portait plusieurs autres blessures. Sa bicyclette et ses effets personnels se trouvaient quelques mètres plus loin. La police a également recueilli des débris d’un véhicule sur les lieux. Sacheedanand Rajeeb est mort le lendemain à l’unité des soins intensifs de l’hôpital de Flacq.

 

Les enquêteurs n’ont pas tardé à mettre la main sur le chauffeur qui aurait heurté la victime avant de prendre la fuite. Ce vigile de 27 ans, habitant Clémencia, a été arrêté dans la soirée du lundi 13 mai. Il est provisoirement accusé d’homicide involontaire.

 

Après ce décès tragique, Geeantee Rajeeb se retrouve seule avec sa fille Aartee. Les deux femmes, entourées d’autres proches, sont partagées entre une terrible douleur et une grande révolte. «La voiture qui a heurté mon père a projeté sa bicyclette plus loin. Lui est resté coincé sous le véhicule avant que les roues de celui-ci ne lui passent dessus. Il avait une fracture de la colonne vertébrale et ses poumons étaient perforés, entre autres. Le médecin nous avait déjà fait comprendre que son état était très critique. Mon père a eu une mort horrible», regrette Aartee.

 

Geeantee, elle, peine à trouver les mots pour exprimer son immense chagrin. «En 2004, mon monde s’est écroulé une première fois quand j’ai perdu mon fils Vicky. Il est mort suite à un accident de moto, à Constance. Un autobus l’avait fauché à une jonction. La plaie laissée dans mon cœur ne s’est jamais cicatrisée. C’est très dur aujourd’hui de perdre mon époux également dans un accident de la route», pleure-t-elle.

 

Sacheedanand, poursuit-elle, allait fêter ses 60 ans le 10 février 2020 et avait prévu de prendre sa retraite. Durant tout le temps libre qu’il allait avoir, il voulait, notamment, découvrir le pays avec les membres d’une association de Senior Citizens. «Get kinn ariv li zordi alor ki li ti pe al rod so bouse manze», se désole Geeantee. 

 

Cette dernière et les siens sont également très remontés contre les autorités. Ils expliquent que les habitants réclament depuis longtemps des ralentisseurs sur cette partie de la route principale dans leur localité qui est connue comme une zone dangereuse. «Il y a eu un autre accident, au lendemain de celui de mon père. La victime est un voisin. Il a eu plus de chance que mon père. Le gouvernement a placé des caméras dans cette zone mais elles ne fonctionnent pas encore. Certains usagers de la route roulent trop vite, alors que la limite est de 60 km/h. Mon père serait peut-être toujours en vie s’il y avait eu des ralentisseurs à cet endroit», regrette Aartee.

 

La jeune femme, ses proches et les habitants de l’endroit espèrent tous que les autorités réagiront enfin.