• Coupe du Monde WSKF : une présélection établie
  • 46e édition du Nando's Open Water Swim le 28 avril
  • Boxe thaï : première édition de «La Nuit des Nak Muay»
  • Badminton : les Internationaux de Maurice à Côte-d’Or
  • Trois univers artistiques à découvrir
  • Handicap et vie professionnelle : un pas de plus vers l’inclusion
  • Mayotte au rythme des crises
  • Une rare éclipse totale traverse l’Amérique du Nord : des Mauriciens au coeur d’un événement céleste spectaculaire 
  • World Thinking Day : les guides et la santé mentale
  • Mama Jaz - Sumrrà : prendre des risques musicaux avec le jazz

Accident fatal : Chitananun Dasani fauché en rentrant chez lui

Cet homme de 54 ans laisse derrière lui une veuve et quatre filles dont deux mineures.

Cet habitant de Quatre-Cocos revenait du travail quand une motocyclette l’a happé à quelques mètres de son domicile. Ne lui laissant aucune chance de survie.

Il est 19h45 en ce samedi 20 avril. Dans l’obscurité, un homme se dirige vers son domicile. Chitananun Dasani, 54 ans, rentre chez lui à pied après une journée de dur labeur. Mais il n’atteindra pas sa maison, sise à Quatre-Cocos, ce soir-là. À une centaine de mètres de celle-ci, il est fauché par une motocyclette. Il ne survivra pas à ses graves blessures.

 

Depuis le drame, la famille de Chitananun Dasani, aussi connu comme Anand, est abasourdie. Le choc, le chagrin, le déni. Tout se mêle. Son frère Subiraj se fait le porte-parole de ce clan désespéré : «Une habitante de la localité est venue nous dire qu’Anand avait fait un accident. Il a crié “mama, mama” avant de mourir, le SAMU n’était même pas arrivé.»

 

Ce jour-là, Chitananun Dasani, marié et père de quatre filles de 22, 18, 16 et 13, s’était réveillé très tôt. Il devait se rendre chez un chauffeur de taxi de la localité pour y faire des travaux de maçonnerie, avant d’aller s’occuper d’un autre travail à Camp-Marcelin. Il collectionnait les petits boulots et était notamment maçon et laboureur. C’est sur le chemin du retour que l’accident s’est produit.

 

«Mon frère se déplaçait toujours à bicyclette. Mais ce jour-là, l’une des roues de sa Phoenix était dégonflée. Il a quitté son vélo chez un ami pour rentrer à la maison à pied. Il devait aller cueillir des ananas à Belle-Mare, le lendemain», confie Subiraj. Les circonstances de l’accident le révoltent. Dans sa déposition, le motocycliste Danny Salomon, 38 ans, explique qu’il rentrait chez lui lorsqu’il a heurté Chitananun Dasani. Il affirme que ce dernier était sur l’asphalte et qu’il n’a pu l’éviter.

 

Des habitants de la localité donnent cependant une autre version. Selon eux, Danny Salomon «ti pe fer zigzag» sur la route. Il a d’ailleurs été pris à partie par une foule hostile après l’accident. «Aksidan-la ti fer bel tapaz sa. Bann dimounn ki res dan NHDC dir nou ki sofer-la ti rod sove apre. Zot inn trap li pou anpes li ale. Apre lapolis inn pran li inn amenn li stasion Belle-Mare ek lopital. Li ti blese lor so zepol», confie Subiraj.

 

Le motocycliste fait l’objet d’une accusation provisoire d’homicide involontaire. Il a retrouvé la liberté après avoir fourni une caution. Il a participé à un exercice de reconstitution des faits, le mercredi 24 avril. Le soir du drame, il a subi un alcotest qui s’est révélé négatif. La police soupçonne toutefois qu’il était sous l’influence d’une drogue au moment des faits car il est fiché comme toxicomane. Des tests sanguins sont en cours pour confirmer ou infirmer cette thèse.