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Rétroscopie : la nouvelle aventure radio d’Alain Gordon-Gentil

Tous les dimanches, entre 10 et 11 heures sur Radio One, il vous donne rendez-vous pour une nouvelle émission où il parle de «souvenirs» et de «mémoires de nos vies». En attendant le coup d’envoi le dimanche 3 avril, Alain Gordon-Gentil nous en dit plus sur cette nouvelle entreprise de sa part.

On vous connaît écrivain, journaliste, éditeur, réalisateur… Voici que vous allez être animateur radio. Comment vous sentez-vous à quelques jours de cette nouvelle aventure ?

 

D’abord, une précision qui me semble importante. Je n’ai ni le talent, ni la formation pour être un animateur/présentateur de radio. Rétroscopie est une émission conçue par un journaliste qui essaie de raconter son pays à travers les archives de la presse mauricienne mais aussi avec des archives sonores internationales.

 

D’où vient l’idée de cette nouvelle aventure ?

 

À travers mon «travail» de romancier et de documentariste, je suis souvent – au moins une fois par semaine – dans les archives de la bibliothèque nationale. Quand vous cherchez quelque chose, par exemple des faits historiques pour un roman, vous tombez sur des choses très intéressantes mais qui ne vous sont pas utiles pour ce que vous êtes en train de faire sur le moment. L’idée m’est venue de collecter toutes ces informations, de les écrire comme des histoires que l’on raconte, le tout entrecoupé de musiques qui seront soit d’époque, soit directement raccrochées à l’information. Voilà comment est né Rétroscopie. J’ai toujours eu une passion pour la radio, que je préfère de loin à la télévision. Et d’avoir la chance de concevoir, écrire et présenter une émission me procure une grande joie. Je veux ici remercier les responsables de Radio One de m’offrir cette possibilité. C’est encore une facette de mon métier d’origine que je découvre. En réalité, que ce soit dans les interviews Apartés que j’ai faites pendant 11 ans à l’express ou les 14 documentaires sur l’histoire contemporaine de Maurice, il s’agit toujours du métier de journaliste. Sous différentes formes.

 

Vous parlez de «mémoires de nos vies». Comment se présenteront ces mémoires ?

 

Rétroscopie est une émission qui prend le temps de traverser le temps, le temps de s’occuper de vos souvenirs. Une sorte de revue de presse de nos vies. Je trouve extrêmement pathétiques tous ces gens qui essaient de se dire «hommes ou femmes d’avenir», comme on dit. S’ils pouvaient être des hommes ou des femmes du présent, ce serait déjà pas si mal. Ces personnes ont fini par nous faire croire que se faire du bien devrait être proscrit. Cette émission raconte notre passé, ses moments doux, difficiles, inquiétants, joyeux, enivrants. Des moments toujours vrais.

 

D’autres projets de votre part en plus de celui-ci ?

 

Oui, j’ai d’autres choses qui sont en train de se mettre en place mais je n’aime pas parler de projet, j’aime parler de ce qui a été fait dans le concret. Je voudrais profiter de cette occasion pour dire que ce premier numéro de l’émission Rétroscopie, je la dédie à Tristan Bréville qui vient de nous quitter. Je ne sais pas si notre pays pourra rendre un jour à cet homme ce qu’il lui a offert : sa passion, les douleurs de sa lutte et sa bienfaisante radicalité.