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Les belles énergies de la comédie musicale «Tigann»

Une histoire sombre mais une équipe remplie de positivité. On a papoté avec plusieurs comédiens et musiciens de la comédie musicale Tigann, adaptation du livre en kreol morisien de Mélanie Pérès, sorti en 2016 – roman primé lors du concours littéraire de la Creole Speaking Union l’année précédente. L’histoire d’une jeune fille victime d’inceste et d’abus sexuel, et qui va quand même avancer dans sa vie. À l’heure où nous mettions sous presse, vu les nouvelles restrictions sanitaires annoncées, les representations pour le spectacle avaient été décalées à une date qui n'avait pas encore été confirmée.

Mélanie Pérès (auteure de la pièce, du livre et à la direction musicale) : «C’était une fin d’année très Tigann, on a donc eu une nouvelle édition du livre le 28 octobre et maintenant le spectacle, suivi de l’album Mama Dife qui sera lancé le 11 décembre et qui racontera ma traversée à moi, avec des morceaux de mon ancien groupe Flashback, des morceaux du concours Konpoz to lamizik – dont Mélanie Pérès featuring Paf’Me est sorti gagnant de l’édition 2019 –, et des morceaux de la comédie musicale Tigann. Concernant celle-ci, c’est un long cheminement puisque le projet date de 2019. Au début, on a vu grand, on s’est mis la pression en se disant qu’on devait avoir une envergure de ce que faisait, par exemple, Gérard Sullivan. Mais par la suite, on a essayé de la rendre plus intimiste, d’aller avec nos propres standards. Et c’est un beau cheminement jusqu’à maintenant, avec en plus une équipe de jeunes de moins de 30 ans.»

 

Yann Payet (direction musicale) : «C’était un défi, une sacrée aventure, car la plupart d’entre nous n’avait jamais joué et/ou perform dans une comédie musicale. Mais quand on est dans une bande d’amis, quand on sait bien s’entourer, on ne sent pas la pression. Tigann, c’était donc un plaisir de composer, de jouer, de voir la musique prendre forme, de voir les comédiens aussi sur scène, en plus de la satisfaction de Mélanie qui approuvait les directions qu’on prenait. Le plus excitant maintenant est la découverte du spectacle par le public.»

 

Quincy Ramsamy (Tigann) : «Je suis comédienne, actrice, chanteuse et la comédie musicale combine tout ce que j’aime (…) C’est donc très excitant, surtout avec un cheminement aussi long, de presque deux ans. J’ai cru comprendre que Mélanie et Yann avaient pensé à moi dès le début du projet. De plus, c’est un roman qui m’a pris aux tripes, tellement bouleversant. Ce n’est en tout cas pas un rôle facile, il y a beaucoup de psychologie, beaucoup de soi, ça peut être très cathartique. Mais avec le temps, j’ai eu du recul avec le personnage ; j’ai aussi pu puiser du vécu des autres pour approfondir le personnage. C’est finalement comme être le porte-parole de tous les Tigann autour de nous, le spectacle parlant d’un sujet qui est hélas très présent à Maurice. L’aide d’Ashish Bessoondial, directeur artistique du Caudan Arts Centre, a aussi été importante, pour nous faire ‘‘voler’’ sur scène.»

 

Bernard Moonsamy (l’ami de Tigann) : «C’est une nouvelle aventure pour moi en tant qu’artiste, musicien et chanteur. On apprend beaucoup sur la performance, sur les émotions à donner, sur la création de son personnage, comment lui donner corps, tout en sachant chanter. En tout cas, c’est mari nisa ! Et le fait d’avoir une belle équipe, pro, positive, très amicale aussi, avec des gens qu’on connaît, qu’on apprend à connaître aussi, aide à aller de l’avant avec ce projet, où ce n’est pas toujours évident, vu son ampleur, mais où l’on est motivé à donner le meilleur de soi-même.»

 

Bernard Moonsamy (l’ami de Tigann) : «C’est une nouvelle aventure pour moi en tant qu’artiste, musicien et chanteur. On apprend beaucoup sur la performance, sur les émotions à donner, sur la création de son personnage, comment lui donner corps, tout en sachant chanter. En tout cas, c’est mari nisa ! Et le fait d’avoir une belle équipe, pro, positive, très amicale aussi, avec des gens qu’on connaît, qu’on apprend à connaître aussi, aide à aller de l’avant avec ce projet, où ce n’est pas toujours évident, vu son ampleur, mais où l’on est motivé à donner le meilleur de soi-même.»