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«Le Faiseur de Miracles» : une pièce du passé et du futur… 

Les 6,7 et 8 juillet, au Caudan Arts Centre, vous aurez droit à l’adaptation de cette pièce de Georges André Decotter, mise en scène par Jon Rabaud, avec Edeen Bhugeloo, Clémence Soupe, Rachel de Spéville et Guillaume Silavant dans les rôles principaux. C’est l’histoire de deux âmes tourmentées qui, un soir, tombent sur le mystérieux Faiseur de Miracles qui apparaît et fait un miracle pour une personne en perdition… Cette pièce est le premier d’un cycle de trois, avec deux autres à venir l’année prochaine. Pierre André Boulle, petit-fils de Georges André Decotter (photo), nous en dit plus sur ce spectacle et sur Les Productions Trois, boîte dont il est le directeur et qui a pour but d’apporter un nouvel essor au théâtre tout en rendant hommage aux productions des années 60-70.

Quel a été votre premier contact avec Le Faiseur de Miracles ?

 

Il date de septembre 2000. Le jour de mes 25 ans, et quelques mois avant sa mort, mon grand-père Georges André Decotter (NdlR : romancier, dramaturge, critique d’art, peintre, officier de la Légion d’honneur, secrétaire de la ville de Beau-Bassin Rose-Hill, créateur du musée du Théâtre Max Moutia et aussi collaborateur au journal l’express) me confie solennellement un vieux texte tapé à la machine à écrire. Je me souviens encore de sa vieille Olivetti et des cliquetis incessants qui rythmaient mes après-midis à la maison familiale de Beau-Bassin. Il s’agissait d’une pièce de théâtre qu’il avait écrite et qui n’avait jamais été mise en scène. À cette époque, je ne savais pas encore ce que j’allais faire de ce Faiseur de Miracles ni ne comprenais l’importance et la portée de cette transmission. Ce n’est que l’année dernière, plus exactement en mai, en sortant d’une représentation d’Un tramway nommé désir au Caudan Arts Centre, que tout s’est déclenché. Il faut aussi dire que je m’étais engagé dans un projet de festival de théâtre au niveau de l’entreprise dans laquelle je travaille. La fibre artistique longtemps en sommeil s’était déjà réveillée.  Après plus de 20 ans, je relis la pièce et je vois les personnages naître un à un sous mes yeux ; c’était un appel, une évidence… Une année plus tard, une société de production est créée et nous vous proposons non pas une pièce, mais un cycle de trois pièces adaptées des œuvres de GAD.

 

Parlez-nous du choix de Jon Rabaud pour la mise en scène...

 

Sans trop vouloir en dire, je connais Jon depuis quelque temps déjà ; son passé, son parcours et son savoir-faire. En relisant la pièce, j’ai compris qu’elle était écrite pour lui, pour qu’il la mette en scène. Il s’agit également d’une réelle volonté de ma part, la rencontre de deux univers : celle littéraire de GAD et celle cinématographique de Jon. Mais aussi la rencontre de deux générations : celle d’il y a 60 ans et celle d’aujourd’hui.

 

Parlez-nous plus des Productions Trois…

 

Les Productions Trois, c’est un rêve qui se réalise, quelque chose de profondément ancré en moi qui a vu le jour après une longue réflexion et le soutien d’amis qui m’entourent. L’objectif est de célébrer et d’accompagner la production théâtrale mauricienne. J’ai trois taglines qui me guident : qualité, crédibilité et faisabilité. Cette première phase nous aidera à mieux comprendre tout l’écosystème et toute la dynamique de produire du théâtre à Maurice ; ses contraintes, en particulier financières, et son potentiel.

Nous souhaitons très vite nous positionner comme une entreprise qui mettra en lumière les talents locaux, surtout la nouvelle génération, en leur procurant non seulement un encadrement, mais aussi les moyens nécessaires à la création, la réalisation et la production théâtrale.

 

Justement, y a-t-il d’autres projets en vue après Le Faiseur de Miracles ?

 

Nous avons choisi comme projet initial de rendre hommage à Georges André Decotter, qui a dédié toute sa vie aux arts et à la culture, en présentant un cycle de trois pièces. La deuxième adaptation nous plongera sans concession dans l’histoire d’une jeune fille afro-américaine admise à l’université, agitée par les antagonismes générationnels et le racisme ambiant, conséquence du mouvement des droits civiques. Cette pièce au message fort est programmée pour fin janvier 2024. Nous clôturerons le cycle par une troisième pièce surprenante en juillet 2024 que nous dévoilerons en temps et lieu. Nous travaillons déjà sur notre prochaine phase avec toujours cette ambition de faire découvrir un patrimoine méconnu et les talents locaux.

 

Les horaires pour les représentations sont les suivantes : Jeudi 6 juillet : 19h30 - Vendredi 7 juillet : 14 heures et 19h30 - Samedi 8 juillet : 14 heures et 19h30

 

Billets en vente entre Rs 400 et Rs 700 au Caudan Arts Centre  ou sur le site web de celui-ci www.caudanartscentre.com.