Toute une aventure qui a duré près de quatre années. Le film-documentaire Mo’Zar Mon Style, réalisation de Sebastien Pertretti, sera présenté à Bruxelles ce 21 juin. En attendant, voici plus de détails…
Un travail assidu que la pandémie de Covid-19 a beaucoup chamboulé ! Mais avec de la persévérance, ce travail a finalement accouché du film-documentaire Mo’Zar Mon Style. Une incursion dans le quotidien de l’Atelier, où nous suivons la petite Nolwenn Gotran et découvrons l’atelier musical de Roche-Bois à travers ses yeux.
Le film sera projeté en avant-première au Théâtre Molière, à Bruxelles, le mercredi 21 juin. Une prestation live est aussi prévue sur place par le Mo’Zar Jazz Band. Un déplacement qui s’inscrit dans le cadre d’une tournée européenne qui emmènera aussi la troupe à Liège, en Belgique toujours, et à Paris.
Pour Valérie Lemaire, directrice de l’Atelier, c’est une double victoire : «C’est un beau projet qui a pu tenir bon malgré la Covid-19. Il faut remercier Sebastien et toute son équipe, qui vont faire découvrir l’atelier à un plus large public. C’est comme une victoire, une reconnaissance. Et c’est aussi une belle lancée pour l’Atelier qui en profite pour entamer cette tournée. Il y aura 15 musiciens de Mo’Zar – ce sera une première pour la plupart – et aussi trois anciens élèves, actuellement en études supérieures à l’étranger, qui vont se joindre aux autres pour cette tournée qui s’intitule Mo’Zar, The Back on the Road Tour.»
Dans sa note d’intention pour ce projet qui a eu le soutien local de MC Vision, Sebastien Pertretti parle de sa découverte de l’Atelier Mo’Zar il y a plusieurs années : «Je découvrais cette école de Roche-Bois, quartier pauvre de Port-Louis, et je découvrais aussi l’histoire de feu José Thérèse. Je tombais sous le charme d’un modèle d’apprentissage unique, avec une ribambelle de professeurs dévoués, et surtout d’une multitude de gamins désargentés qui trouvent refuge dans cet atelier pour s’émanciper au travers du séga jazz (…) Ce projet est devenu pour moi une idée fixe, il fallait faire vivre au spectateur ce que je ressentais entre ces quatre murs, j’y ai vu un lieu de tous les possibles dans un cadre bienveillant mais où la rigueur et la discipline règnent (…) Ce que je veux montrer par ce film, c’est la force de ce projet parti de rien, d’un ras-le-bol. Mo’Zar est un exemple réussi, offert à qui veut devenir acteur de changement.»
Espérons qu’un jour, les Mauriciens pourront aussi voir ce projet qui semble voué à un bel avenir.