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Après l’aventure Eesti Laul 2021 - Hans Nayna : «Je suis là où j’en suis grâce au soutien de gens autour de moi»

«Première année, premier essai et une 10e place parmi les plus grands artistes estoniens de différentes générations lors de l’Eesti Laul 2021 ! Alors merci l’Estonie de m’avoir accueilli car même si tu as froid et que tu es parfois sombre, tu m’as donné ma femme, une maison, quelques amis et une bonne raison de croire en la musique et la magie ! Merci pour tout le soutien de Maurice : la Mauritius Tourism Promotion Authortity et le ministère des Arts et du patrimoine culturel, qui ont été d’une aide incroyable pour finaliser le show, et my people qui m’ont donné des ailes. Maintenant, profitons de ce moment et prenons-le comme la victoire qu’il est en réalité...» C’est avec ces quelques mots que Hans Nayna a clôturé la belle aventure Eesti Laul 2021 (Eesti Laul, qui veut dire Estonian Song ou The Song of Estonia en anglais, est un concours de musique annuel qui désigne le représentant du pays pour l’Eurovision), à travers laquelle il a fait briller son talent et Maurice. Il revient avec nous sur cette belle expérience...

Une aventure : «L’expérience Eesti Laul 2021 a été pour moi the next level. De 2013 à monter, depuis Run Star, c’est comme si j’atteignais, en participant à ce concours, un niveau supérieur en termes de production, de compétition ou encore de couverture médiatique. Tout cela m’a beaucoup apporté. Il y a 10 ans, quand j’ai commencé la musique, je n’aurais jamais imaginé cela. Eesti Laul n’a jamais été dans mes plans. Qui aurait pu penser que ma copine allait être estonienne, que j’aurais été bloqué en Estonie et que j’aurais participé à Eesti Laul ?»

 

Ce que cette expérience m’a apporté : «Plus les années passent, soit tu deviens plus con, soit tu deviens plus sage. J’ai l’impression, pas d’avoir pris un coup de vieux, ni un coup de sagesse, mais un coup d’âge... En tout cas, j’ai pris un coup de quelque chose qui me permet de grandir. Cette aventure m’a aussi fait réaliser que je ne suis pas seul dans les missions de ma vie. J’ai souligné cela très souvent ces derniers temps parce que c’est vrai. Je me rends compte que je suis là où j’en suis aujourd’hui, grâce au soutien de gens autour de moi, à commencer par ma copine, et grâce à tous ceux qui m’apportent leur soutien : mes amis, mes fans et ma famille.»

 

Comment je me suis retrouvé dans cette aventure : «Il y a un an, jour pour jour... Non, c’était hier... jour pour jour. J’arrivais à Tallinn pour deux semaines parce que Merle, ma copine, avait quitté Maurice après cinq ans, dont trois ans de relation avec moi, pour venir s’installer à nouveau en Estonie avec sa fille. Cela faisait partie du plan que je vienne aussi. J’étais supposé rester deux semaines. J’ai donc passé quatre à cinq jours en Estonie, j’y ai fêté mon anniversaire, puis je suis parti en Belgique voir mon fils et je suis retourné ici pour terminer mes vacances. Le 18 mars 2020, j’ai repris l’avion pour Maurice avant d’être bloqué à Dubaï avec une trentaine de Mauriciens. J’ai décidé de ne pas rester à l’aéroport de Dubaï. J’ai préféré bouger. J’ai demandé qu’on m’envoie en Angleterre où j’ai eu des amis qui m’ont encore aidé. Je me suis retrouvé chez un fan qui est devenu un pote, Ashish. Après 24 heures, j’ai repris l’avion pour l’Allemagne où je suis resté encore une fois 24 heures. J’ai eu par la suite une permission spéciale pour retourner en Estonie. Dans tout cela, j’ai fait de la musique et quand on fait de la musique, on attire des gens de l’industrie, des gens qui font de la musique quoi. J’ai donc eu quelques petites dates où j’ai rencontré d’autres gens. J’ai eu une plus grosse date et j’ai aussi fait une grosse première partie.»

 

Au cœur de la compétition : «Je me souviens qu’à Maurice, on parlait souvent de l’Eurovision et de la scène estonienne avec ma copine. Eesti Laul était donc un concept que je connaissais. Lors d’une prestation ici, chez un chirurgien pour un anniversaire, j’ai rencontré un ingénieur du son qui a un groupe très connu au Japon, entre autres, et ici en Estonie. On a parlé, il m’a donné des conseils et il m’a dit que la recette pour se faire connaître en Estonie était de participer à Eesti Laul. Je réalise alors qu’il y a plein de gens qui essaient depuis longtemps d’intégrer la compétition sans y arriver ou alors au bout de plusieurs années. Moi, je l’ai pris simplement. Ce n’était pas une compétition en soi pour moi. C’était une plateforme qui permettait d’envoyer des compositions et après, on te dit si ça plaît ou pas. J’ai rencontré un producteur qui, par magie, m’avait trouvé dans une petite vidéo sur Internet. Il m’a invité et m’a dit : “J’ai une musique, est-ce que tu peux écrire un texte ?” J’ai dit, bien sûr, et voilà... ça s’est fait.»

 

L’après... «Ça fait un an que je n’ai pas vu ma famille et mes amis. Je ne suis pas encore vacciné, je ne pourrai donc pas voyager. Mais je pense qu’après cette aventure, mon premier plan, ma priorité, c’est d’aller voir mon fils. La dernière fois que je l’ai vu, c’était en mars 2020. J’ai l’habitude de le voir deux à trois fois par an et là, ça commence à faire très très long. Ma priorité, c’est soit d’organiser un voyage pour aller le voir, soit de le faire venir ici pour qu’on passe un moment ensemble. Musicalement, cette aventure peut ouvrir des portes… ou pas. Sinon, je travaille avec quelques studios actuellement. J’ai quand même une vingtaine de morceaux qui attendent et je continue à écrire. L’Estonie m’inspire différemment : la température, l’environnement, les gens... La composition évolue, change, je ne sais pas si elle est meilleure mais elle est différente. La suite serait, avec l’audience acquise avec Eesti Laul, de build up à partir de là. J’ai des fans à Maurice, à Madagascar, à La Réunion ou encore en Corée du Sud, et je voudrais continuer à proposer de la musique avec une évolution musicale. Pour la petite histoire, dans le cadre de l’aventure, j’avais écrit à la MTPA car à Eesti Laul, quand tu envoies une chanson, ça coûte. J’ai envoyé trois chansons, ce qui a nécessité un budget. Tout ce qu’on veut ajouter scéniquement lors de notre prestation nous revient financièrement. J’ai donc écrit à la MTPA pour leur demander du support et deux jours après, ils ont répondu non. Monn dir zot ki mo pou fer enn ta tapaz car je vais toujours parler positivement de mon île mais qu’avec un soutien, on a plus de courage et d’envie. Puis, j’ai reçu un autre mail pour me dire que finalement, mon financement a été accepté. J’ai donc eu le support financier qui me manquait et le support de mon pays pour bien vivre la finale. Je tiens donc à dire un grand merci à la MTPA.»