• La jalousie amoureuse : quand ça va trop loin…
  • Disparition du vol Malaysia Airlines MH 370 : c’était il y a 10 ans...
  • 13es Jeux d’Afrique : «Moris casse paquet» avec 25 médailles
  • Laura Mooneesamy : quand Gold Models va d’aventure en aventure
  • Accidents fatals : quatre familles pleurent leurs proches partis trop tôt
  • «Ratsitatann» : un pièce mauricienne/malgache pour «enlever le flou»
  • The Two : explosion de blues créole bientôt
  • Un jeune couple crie à la négligence médicale après le décès de son nourrisson - Kimy et Julien : «Deziem tibaba nou perdi par fot lopital»
  • Maurice vs Tchad : le Club M compte sur le soutien de son public
  • Agression mortelle à Cité Mangalkhan - Læticia Laviolette : «Lion Vibe ti deza menas mo konpanion Damien»

Virginie Gaspard : Une voix mauricienne qui envoûte The Voice France

Alors qu'elle ne chantait que dans sa salle de bains, l’émission VIBE a transformé sa vie.

Voilà quelques jours que sa participation à The Voice France a été dévoilée. Zoom sur Virginie Gaspard, une personnalité, un talent, mais surtout une voix qui a fait sensation lors du télécrochet…
 

Et tout à coup, une force de la nature a déboulé. Elle a débarqué avec sa pêche, sa bonne humeur et un sourire permanent sur les lèvres. Elle est comme ça Virginie Gaspard : pétillante, chaleureuse et débordante d’énergie… En quelques minutes, ce petit bout de femme de 29 ans a illuminé les locaux de la MCB au Harbour Front, où elle nous a reçus pour nous parler de sa «belle aventure» à The Voice France. Car Virginie, c’est d’abord une personnalité qui met tout de suite à l’aise. C’est aussi un visage, que beaucoup de Mauriciens ont appris à connaître l’année dernière dans l’émission VIBE, un concours de chant organisé par la MCB et qui a mis en lumière de nombreux talents locaux. Mais Virginie, c’est surtout une voix.

 

À l’heure où nous mettions sous presse, il était prévu que la Mauricienne, mère au foyer, soit sous le feu des projecteurs de l’émission The Voice France, le samedi 9 mars, pour passer les auditions à l’aveugle. Une prestation qui lui a valu de voir les quatre chaises des coachs – Julien Clerc, Jenifer, Mika et Soprano – se retourner sur son interprétation de Family Portrait de Pink (une de ses chanteuses préférées), avant qu’elle ne choisisse de rejoindre la team Soprano – que ses enfants aiment – pour la suite de l’aventure.

 

Quelques minutes pour convaincre, quelques minutes pour montrer de quoi elle est capable et un moment magique devant des millions de téléspectateurs. Ces précieuses minutes de gloire, la jeune femme les a vécues intensément pour sa famille – son époux Joël, musicien, et ses trois enfants Kendra, 10 ans, Kellan, 9 ans, et Kenzell, 4 ans –, son pays mais également pour cultiver sa grande passion pour le chant et la musique. «J’ai ressenti de la joie mais aussi de la peur. The Voice, c’est une émission que je regarde depuis pas mal d’années. M’y retrouver était impensable. J’avais peur et j’appréhendais ce moment parce qu’il fallait faire des dépenses pour payer le billet d’avion et l’hébergement et, pour moi, c’était compliqué. C’est là que la MCB m’a contactée. Le personnel de la MCB croyait plus en moi que moi-même et le groupe m’a ainsi demandé si j’acceptais que la banque me finance pour aller passer le casting de The Voice», confie la jeune femme, une habitante de Belle-Rive mais qui est originaire de Cité La Cure. Depuis, elle ne descend pas de son petit nuage… de bonheur.

 

Après VIBE, où elle a terminé finaliste mais pas gagnante, la voilà qui se crée d’autres merveilleux souvenirs : «J’ai été très flattée. La MCB ne me devait rien. J’ai terminé l’aventure VIBE et je n’avais même pas gagné. Puis, le producteur de The Voice, Pascal Guix, a décrété que j’étais son coup de cœur et le reste a suivi. La MCB m’a dit de ne prendre aucun tracas et de juste aller chanter. Ça a été pour moi une belle surprise.» 

 

La Tour Eiffel

 

Une fois dans la grande capitale française, Virginie, qui en était à son premier voyage, a tout savouré avec gourmandise : «C’était très stressant. J’ai ressenti la pression. Là-bas, il y avait des chanteurs de calibre alors que moi, je ne chantais que dans la salle de bains. Heureusement que j’avais pu bénéficier de séances de coaching dans le cadre de ma participation au concours VIBE. Même le look des candidats m’intimidait car ils étaient vraiment d’un autre niveau. Cela a été mon premier voyage, une belle découverte de la Tour Eiffel mais je me suis particulièrement concentrée sur ma participation à The Voice.»

 

Chaque étape, raconte-t-elle, a été riche en découvertes et en apprentissage : «Il y avait une étape avant les auditions à l’aveugle. Ils appelaient cela les auditions finales. Il y avait ainsi un panel de personnes qui m’ont évaluée pour voir si je pouvais accéder à l’étape suivante, c’est-à-dire les auditions à l’aveugle. C’était aussi un moment stressant.» Au cœur de cette super production, Virginie n’a pas manqué de parler de Maurice. «J’ai eu l’occasion de côtoyer certains candidats qui, comme moi, passaient les auditions à l’aveugle. Il y a eu des liens qui se sont créés, on se soutenait mutuellement. D’après mon accent, beaucoup m’ont demandé d’où je venais. Certains candidats me demandaient alors de chanter pour qu’ils puissent m’entendre mais je ne voulais pas parce que j’avais peur», confie-t-elle.

 

Sa famille, son soutien : son époux Joël et ses trois enfants : Kendra, 10 ans, Kellan, 9 ans, et Kenzell, 4 ans.
 

 

L'expérience a été très impressionnante. «Je n’avais qu’à regarder les autres candidats pour me laisser gagner par la peur. Ils avaient surtout beaucoup de questions par rapport à Maurice et ils se demandaient tous comment cela se faisait que je vienne d’aussi loin pour passer un casting. J’ai eu l’occasion de voir le beau Nikos et j’ai surtout pu voir à quel point l’émission était une grosse machine bien rodée, bien structurée. Cette expérience m’a permis de constater que l’émission locale VIBE n’a pas à rougir face à une production comme The Voice en termes d’organisation.»

 

Elle sait d’ores et déjà qu’elle n’oubliera jamais ces quelques minutes de gloire : «Quand la porte s’est ouverte sur la scène et que je me suis retrouvée face aux quatre chaises des coachs tournés vers le public, je peux vous dire que je tremblais comme une feuille. J’ai ressenti le stress à son paroxysme, je me demandais ce que je faisais là. J’avais envie de me sauver. Voir les chaises des coachs qui devaient décider de la suite des choses, c’était stressant pour moi. Finalement, je me suis dit que je devais me lancer et la magie a opéré. Le public était très dynamique. Avec la peur, j’étais aussi très motivée. J’avais mon pays avec moi, ma famille, et j’avais un challenge personnel par rapport à ma passion que je devais relever.»

 

La jeune femme dit vivre comme un rêve éveillé : «Par rapport à tout ce que je vis depuis quelque temps, je me suis dit que ça devait être de la chance. Mais finalement, je me dis que c’est une question de choix. J’ai fait le choix de participer à l’émission VIBE. Je me sens privilégiée. Je ne suis pas la gagnante de la première saison de VIBE mais j’ai été le coup de cœur du producteur de The Voice, ce n’est pas rien. J’ai eu l’occasion de passer cette première étape, je me sens privilégiée.» Avec tout ce qu’elle a vécu, Virginie se sent désormais mieux armée pour faire face aux autres challenges qui se présenteront à elle.

 

D’ailleurs, elle ajoute une énième corde à son arc en devenant la nouvelle présentatrice de la saison II de VIBE : «Je suis définitivement une Virginie différente. Aujourd’hui, j’ai plus confiance en moi. Je suis plus sûre de moi. Je suis aussi plus féminine et je chante différemment, grâce aux sessions de coaching que j’ai eues avec Linzy à VIBE et aux conseils reçus lors de cette première étape à The Voice. Humainement parlant, je sens que je me suis épanouie. Moris kapav manze ek tou sa bann talan-la. Grâce aux plateformes comme VIBE, beaucoup de choses sont possibles. Je dis aux Mauriciens que j’ai beaucoup de surprises pour eux.»

 

Paroles d’une force de la nature…

 


 

Alain Law Min, CEO de la MCB : «On garde de bonnes relations avec The Voice France»

 

 

Tout est parti de VIBE. Puisque VIBE s’est surtout donné comme mission de mettre en avant les talents mauriciens. «Avec VIBE 1, nous avons pu être en contact avec Pascal Guix, le producteur de The Voice en France. Quand il est venu, il a suggéré qu’un ou deux Mauriciens participent à The Voice. Il a assisté à un tournage et a ainsi eu un coup de cœur pour Virginie. On garde de bonnes relations avec The Voice France pour qu’à l’avenir, d’autres candidats de VIBE puissent aller tenter l’aventure The Voice», explique Alain Law Min, Chief Executive Officer de la MCB (photo).

 

VIBE, c’est beaucoup plus qu’un concours de chant, poursuit-il. «C’est une plateforme permettant de découvrir des talents comme Virginie. C’est un talent caché qu’on a mis en lumière. C’est donc une plateforme d’identification mais aussi d’accompagnement pour ces talents qui sont comme des diamants à l’état brut, qu’on encadre pour permettre à certains de poursuivre la voie qu’ils ont choisie et peut-être même de faire carrière. C’est cela la vocation de VIBE. Et avec la collaboration de The Voice, nous sommes à un plus haut niveau qui nous donne une visibilité internationale.»