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Trois cadavres découverts en 24 heures à Rose-Belle : les proches des victimes entre choc, douleur et interrogations

La police de Rose-Belle a eu fort à faire le vendredi 24 mai, avec la découverte de trois cadavres en une journée. Alors que le corps sans vie de Nasseruddin Summun, 29 ans, a été retrouvé dans un champ de cannes, ceux des sœurs Nubeebaccus, 79 ans et 69 ans, ont été découverts à leur domicile. Mais l’autopsie n’a pu déterminer la cause de ces décès respectifs. La police enquête toujours pour faire la lumière sur ces mystérieuses morts. Leur entourage témoigne…

Nasseruddin Summun : hommage à un futur papa

 

Le jeune homme avait tout prévu pour accueillir son premier enfant.

 

Un jeune homme sans histoire à la vie bien rangée ; c’est comme cela qu’est décrit Nasseruddin Summun par son entourage. Cet habitant de Balisson, Rose-Belle, qui gagnait sa vie comme maçon, avait énormément de projets qu’il était sur le point de concrétiser. Âgé de 29 ans, celui qui était affectueusement appelé Til par ses proches allait bientôt être papa, car sa fiancée Angelica est actuellement enceinte de six mois et demi. Et le couple avait l’intention de se passer la bague au doigt d’ici la fin de cette année. Mais leur projet de mariage, ainsi que tout ce qu’ils avaient prévu ensemble pour leur premier enfant, sont tombés à l’eau le vendredi 24 mai.

 

Ce jour-là, son corps sans vie a été découvert dans un champ de cannes de sa localité. Mais l’autopsie pratiquée dans la soirée par le Dr Maxwell Monvoisin, médecin légiste de la police, n’a pu déterminer la cause du décès à cause de l’état de décomposition avancée de la dépouille. À ce stade de l’enquête, la police soupçonne un cas d’overdose car des seringues ont été retrouvées à quelques mètres du lieu où la découverte macabre a eu lieu. Celles-ci ainsi que différents prélèvements ont été envoyés au Forensic Science Laboratory (FSL), qui effectuera des analyses pour déterminer la cause du décès.

 

En attendant, la police ne peut dire avec certitude de quoi est mort Nasseruddin Summun, cadet d’une fratrie de trois enfants. Et ses proches sont tenaillés par la douleur et les interrogations entourant ce mystérieux décès. «Nous ignorons encore ce qui a pu lui arriver  car il était un jeune homme irréprochable», disent-ils. Calme et réservé, le jeune homme passait, selon eux, le plus clair de son temps avec sa famille ou sa fiancée lorsqu’il ne travaillait pas. Ses passe-temps se résumaient à écouter de la musique et regarder les matchs de foot à la télé. «Parfois, il se rendait au marché le dimanche pour des achats. Ou bien li ti pe al kas enn poz avek so bann kamarad me zame li ti pe tarde.»

 

Et puis, il y a eu ce samedi 18 mai où Nasseruddin Summun a disparu sans laisser de traces. Qu’a-t-il bien pu se passer entre ce jour-là et la découverte de son cadavre presque une semaine plus tard dans un champ de cannes ? C’est la question qui taraude non seulement sa mère Saheeda Ramjan, son beau-père Ahmed Vert et sa fiancée Angelica, mais aussi tous les habitants de Balisson, Rose-Belle, l’ayant côtoyé. La dernière fois que Saheeda Ramjan a vu son fils, c’était vers midi, le 18 mai. «La veille, il m’avait fait part de son intention de se rendre chez sa fiancée. J’avais préparé des crêpes ; il en avait récupéré quelques-unes pour les lui apporter et lui avait aussi cueilli des mandarines», se souvient-elle. Mais lorsqu’il a quitté la maison, un peu plus tard, il n’a pas prévenu sa famille. «C’était contraire à ses habitudes car il me disait toujours “Je t’aime” avant de partir», regrette Saheeda. C’est la raison pour laquelle elle l’a interpellé en l’apercevant plus tard dans la rue. «Je lui ai demandé pourquoi il ne m’avait pas prévenue en s’en allant, et il m’a juste fait un signe de la main avant de poursuivre son chemin.»

 

En tout cas, le jeune homme n’arrivera jamais au domicile de sa chère et tendre. En début de soirée, les parents de Nasseruddin Summun, qui étaient allés passer la nuit chez les beaux-parents de leur benjamin, à Plaine-Magnien, reçoivent un appel angoissé d’Angelica. «Elle m’a contactée une première fois à 18 heures pour me dire qu’il n’était toujours pas arrivé. Je lui ai demandé de patienter un moment, pensant que mon fils prendrait le dernier autobus allant à Rivière-Noire où habite Angelica. Je m’étais trompée.» Bien que ce soit contraire aux habitudes du jeune homme de ne pas donner de nouvelles, Saheeda évite de trop s’inquiéter. «J’ai pensé qu’il était rentré chez nous et que j’allais l’y retrouver à mon retour, dimanche après-midi.» Quand elle rentre, aucune trace de son fils mais elle refuse encore une fois de penser au pire.

 

Avis de recherche

 

Le lundi 20 mai, toujours sans nouvelles de Nasseruddin Summun, son entourage s’alarme sérieusement. «Nous avons contacté des membres de la famille, ainsi que ses plus proches amis, pour leur demander s’ils l’avaient vu. Nous avons aussi effectué des recherches aux endroits qu’il fréquentait habituellement lorsqu’il s’absentait. En vain», dit Saheeda. Les proches du jeune homme se tournent aussi vers les réseaux sociaux afin d’y publier un avis de recherche dans l’espoir que le public puisse les aider à le retrouver. Mais cette initiative n’est pas non plus couronnée de succès. Et c’est finalement le mardi 21 mai que les parents du jeune homme se rendent au poste de police de Rose-Belle afin de rapporter sa disparition.

 

Les jours suivants n’ont pas été de tout repos pour eux. «Nous avons dû nous soutenir mutuellement. Ce fut une période difficile. Nous étions inquiets, angoissés, car Nasseruddin n’avait jamais disparu sans donner de nouvelles», racontent la mère et le beau-père du jeune homme. Ils se rendaient chaque jour au poste de police de leur localité dans l’espoir d’y obtenir de bonnes nouvelles, mais se retrouvaient toujours au point de départ. Jusqu’à ce vendredi 24 mai où un appel téléphonique est venu balayer violemment tous leurs espoirs. «La mauvaise nouvelle nous a été annoncée vers 13h45. Nous avons eu le choc de notre vie. Nous n’avions jamais pensé qu’une telle chose pourrait se produire», confie tristement Ahmed Vert.

 

Après avoir positivement identifié le corps découvert dans un champ de cannes comme étant celui de Nasseruddin Summun, tout s’est bousculé dans la tête de ses proches. Comment a-t-il pu trouver la mort dans d’aussi terribles circonstances, lui qui, aux dires de son entourage, avait une vie bien rangée. Le plus dur, selon eux, a été d’annoncer la nouvelle à sa finacée. «Cela n’a pas été facile pour elle d’encaisser une telle nouvelle car ils avaient leur avenir tout tracé.» À quelques mois de devenir parents, le couple avait presque tout préparé pour la venue de son bout de chou. «Ils attendaient la fin du carême pour compléter leurs démarches», explique Saheeda. Mais le bonheur d’accueillir leur enfant, Angelica devra le vivre seule.

 

En attendant que les résultats de la FSL lui apportent des éclaircissements, la famille de Nasseruddin Summun a organisé ses funérailles le vendredi 24 mai, dans la soirée. Le coeur rempli de tristesse et la tête pleine d’interrogations sur ce décès tragique.

 


 

 

«Terrible double perte» pour la famille des soeurs Nubeebaccus

 

 

La dernière fois qu’elles ont été vues vivantes, c’était le dimanche 19 mai.

 

Elles étaient inséparables. Tellement que même la mort n’a pas pu les tenir éloignées l’une de l’autre. Ansoo et Asmoon Nubeebaccus, deux sœurs âgées de 79 et 69 ans respectivement, ont été retrouvées mortes dans leur maison à Rose-Belle, le vendredi 24 mai. Un drame qui plonge leur famille et le village de Rose-Belle dans un trouble profond. Qu’est-ce qui a bien pu arriver aux deux soeurs ? Comment et de quoi sont-elles mortes ? Ces questions risquent de rester sans réponse. L’autopsie n’a pu révéler la cause du décès en raison de l’état avancé de la décomposition des corps. Et à ce stade de l’enquête, la police estime que cette terrible coïncidence ne découlerait pas d’un acte criminel. C’est également ce que pense leur entourage. Ce serait donc une mort naturelle mais on n’en saura peut-être pas plus.

 

Cela faisait des années qu’Ansoo et Asmoon Nubeebaccus, issues d’une fratrie de cinq enfants, vivaient à Veeraragoo Lane, Rose-Belle, dans une maison située à côté de celles d’autres membres de leur famille. La plus jeune souffrant de problèmes cardiaques, c’est sa sœur aînée qui s’occupait d’elle et l’accompagnait à chaque fois qu’elle devait se rendre à l’hôpital pour son traitement. Comme elles étaient de nature réservée et débrouillarde, leur entourage ne s’est pas inquiété lorsqu’elles n’ont pas donné signe de vie durant quelques jours.

 

La dernière fois qu’elles ont été vues vivantes, c’était le dimanche 19 mai. Toute la famille était réunie pour une session de prière en mémoire d’un proche, décédé huit jours plus tôt. Leur frère Assam Nubeebaccus, 72 ans, confie que rien ne laissait alors présager qu’un malheur allait bientôt les frapper. «Même si elles n’étaient plus très jeunes, Asmoon suivait son traitement comme il le fallait et Ansoo donnait l’impression de bien se porter. Comme toutes les personnes de notre âge, il y a des jours où elles se portaient mieux que d’autres mais il n’y avait rien d’alarmant. Cette double perte est une épreuve terrible pour notre famille.»

 

Le vendredi 24 mai, l’épouse d’Assam Nubeebaccus lui a suggéré de se rendre chez ses sœurs pour voir comment elles se portent. «Elle savait qu’Ansoo avait l’habitude de se rendre à la boutique du coin pour acheter le pain chaque jour, et elle la voyait à chaque fois qu’elle sortait. Mais depuis quelques jours, Ansoo n’avait pas quitté la maison et cela l’a inquiétée.» Pour la rassurer, Assam s’y est rendu. C’est alors qu’il a fait une découverte effroyable : Asmoon gisait inerte sur le sol, tandis qu’Ansoo se trouvait sur le lit. Les deux étaient mortes et leur corps était dans un état de décomposition avancée. «J’ai alerté les autres membres de ma famille et nous nous sommes rendus au poste de police.»

 

Entre 12h30 et 18h30, les forces régulières et les officiers du Scene of Crime Office se sont attelés à l’examen des lieux. À ce stade, rien de suspect n’a été décelé mais l’enquête, menée par le CI Ramessur, les inspecteurs Dabydoyal et Jayprakash et le sergent Bigodhar, suit son cours.

 

Ansoo et Asmoon Nubeebaccus n’étaient pas mariées et n’avaient pas d’enfants. Elles passaient tout leur temps libre ensemble. «Du temps où Asmoon se portait bien, elles allaient toutes les deux à la plage ou faire des achats ensemble. Nous ne nous voyions peut-être pas souvent, mais nous nous entendions tous très bien», souligne leur frère. Leurs obsèques ont eu lieu dans la soirée du vendredi 24 mai, dans une atmosphère empreinte de tristesse et de mystère.