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Trois agressions mortelles en quelques jours : Les proches de Devadassen, Jacquelin et Alwin entre chagrin et stupeur

Ils avaient 43, 64 et 22 ans, et ont tous succombé à leurs blessures cette semaine après avoir été victimes d’agression. Terrassés par ce terrible coup du sort, les proches de Devadassen Goinden, Jacquelin Casimir et Alwin Imbé livrent des témoignages bouleversants…

La chute mortelle de Devadassen Goinden, 43 ans, débouche sur une enquête pour meurtre

 

Roubina, sa soeur : «Mo espere Bondie pou ed nou  trouv la verite»

 

Elle n’a qu’un souhait : que cette affaire soit résolue pour qu’elle puisse enfin faire son deuil. Depuis le vendredi 16 octobre, Roubina Goinden a le coeur en mille morceaux. Elle ne dort plus, ne mange plus ; elle a d’innombrables questions qui lui taraudent l’esprit. Trois jours plus tôt, son frère Devadassen Goinden, affectueusement appelé Deva et âgé de 43 ans, avait été admis à l’hôpital Victoria avec de graves blessures à la tête après une chute dans les escaliers. C’est, du moins, ce que lui avait indiqué Stéphanie, l’épouse de ce dernier. Mais les choses ont pris une toute autre tournure après qu’il a rendu l’âme. Sa chute mortelle a fini par déboucher sur une enquête pour meurtre après une autopsie et a conduit à l’arrestation de Jacques François Entresol, le concubin de la mère de Stéphanie, âgé de 46 ans. Convaincue que l’épouse et la belle-mère de son frère ont également eu un rôle à jouer dans cette tragédie, Roubina prie nuit et jour pour que la vérité finisse par éclater.

 

Le drame s’est joué le mardi 13 octobre au domicile de la famille de Stéphanie, à l'avenue Eu-calyptus, Cité EDC, Rivière-Noire, où Devadassen Goinden logeait depuis sa sortie de prison, avant le confinement. Jolida Ribet, sa belle-mère, raconte : «Ma fille et moi venions à peine de rentrer lorsque nous l’avons trouvé gisant sur le sol, au bas des escaliers. Il saignait beaucoup de la tête. Après l’avoir aidé à se relever, nous lui avons conseillé de se rendre à l’hôpital mais il a refusé. Il nous a simplement demandé de l’aider à regagner la chambre à coucher. Nous sommes allés trouver mon concubin juste après ; il n’était pas présent au moment où les faits se sont produits.» C’est également la version qu’elle a donnée aux enquêteurs. Mais celle-ci diffère de celle de sa fille Stéphanie qui a indiqué aux policiers avoir croisé sur place Jacques François Entresol, qui occupe la même maison, ce qui rend toute cette affaire suspecte.

 

Ce n’est que plus tard, durant la même journée, que Devadassen Goinden se serait laissé con-vaincre d’aller à l’hôpital. «Nous avons alerté la police et une ambulance mais les pompiers ont également dû intervenir. Les escaliers étaient bien trop dangereux.» Il a d’abord été conduit à l’hôpital Yves Cantin pour les premiers soins, avant d’être transféré à celui de Victoria où il a été admis. Lors d’une première déclaration, le quadragénaire a indiqué s’être blessé après avoir fait une chute dans les escaliers. Mais il n’a pu être interrogé à nouveau car son état de santé se détériorait de jour en jour. Après avoir passé trois jours à la High Dependency Unit, il a succombé à ses blessures. Une autopsie a été pratiquée par le Dr Chummun, médecin légiste de la police, qui a attribué son décès à des «craniocerebral injuries» et conclu à un acte crimi-nel. D’ailleurs, la brigade criminelle de Rivière-Noire a retrouvé une brique portant des traces de sang au bas des escaliers où Devadassen Goinden aurait chuté. Ils pensent que c’est l’arme du crime. L’enquête a ainsi conduit à l’arrestation de Jacques François Entresol. Inculpé pour meurtre, il a été placé en détention policière. Jusqu’ici, il nie les faits qui lui sont reprochés.

 

Pour Roubina, la soeur de la victime, il est clair que la compagne et la belle-mère de son frère ne disent pas toute la vérité. Pour cause, alors que ces dernières insistent sur l’innocence de Jacques François Entresol dans cette affaire, Roubina allègue que la victime aurait, elle-même, déclaré avoir été agressée avec une brique quelque temps avant de mourir. «Le jour de son agression, ma mère, qui habite Quatre-Bornes, s’était rendue à l’hôpital. Deva lui a alors confié qu’il avait été agressé.» Elle raconte que, lorsqu’elle s’est rendue au chevet de son frère par la suite, ce dernier lui aurait donné les mêmes explications. «Stéphanie et sa mère prétendent que mon frère a simplement fait une chute mais j’avais constaté des traces de coups sur son corps également. Je ne connais pas le motif de l’agression mais personne n’avait le droit de lui ôter la vie», lâche-t-elle, en larmes.

 

Les relations entre Devadassen Goinden et sa famille n’étaient pas toujours au beau fixe ces derniers temps. «Avant qu’il ne fasse la connaissance de Stéphanie, nous ne nous disputions jamais. Depuis qu’il l’a rencontrée, beaucoup de choses ont changé. Il ne nous avait même pas dit qu’il s’était marié», reconnaît Roubina. Toutefois, son frère et elle étaient suffisamment complices pour qu’il lui raconte que «sa belle-mère et son concubin interféraient souvent lors-qu’il se disputait avec son épouse». Elle reconnaît que son frère n’a pas toujours été un enfant de choeur mais estime que «li pa ti merite ki zot tir so lavi malgre tou so defo ki li ti kapav ena». Ne contenant pas ses larmes, elle avoue : «Ti mo frer prefere sa. Toulezour, kan li ti lo-pital, line rest kriye mwa. Dan tou problem li ete li rod mwa. Mo pa pe krwar ki li finn kit mwa linn ale. Mo espere Bondie ed nou pou trouv la verite.»

 

Avant son décès, Devadassen Goinden était recherché par la police de Rivière-Noire car Sté-phanie avait porté plainte contre lui pour violence domestique. «Quelque temps avant son dé-cès, il avait agressé ma fille au bras avec un couteau. Ce n’était pas la première fois qu’il s’en prenait à elle», reconnaît Jolida Ribet. Il insistait pour que cette dernière retire sa plainte, ce qui aurait souvent été la source de conflits au sein de la famille. Mais sa belle-mère insiste : «Personn pa finn bat li. L’arrestation de mon compagnon dans cette affaire est une injustice.» Cependant, les enquêteurs soupçonnent que les deux hommes ont eu une dispute qui s’est mal terminée le mardi 13 octobre. Jacques François Entresol, lui, continue de clamer son innocence, même s’il a reconnu qu’il était sur place au moment où les faits se sont produits. Il a retenu les services d’un homme de loi.

 


 

Jacquelin Casimir, 64 ans, agressé mortellement en prenant la défense de son fils

 

Ses proches : «Il était un homme trop bon pour connaître une fin aussi tragique»

 

Il avait toujours été un homme sans histoires, affirment ses proches. Mais en voulant prendre la défense de l’un des siens, Jacquelin Mackenzie Casimir, un habitant de Bambous âgé de 64 ans, a été sévèrement amoché. Alors qu’il se rendait au commerce du coin pour acheter à manger, le dimanche 11 octobre, il est intervenu en voyant son fils Hansley Casimir se faire malmener par un groupe d’individus. Ce soir-là, les choses ont pris une tournure dramatique lorsqu’ils se sont rendus au poste de police de leur localité pour chercher de l’aide. Poursuivis par leurs agresseurs, Hansley Casimir s’est retrouvé avec un bras cassé tandis que son père, grièvement blessé après avoir reçu des coups à la tête, a été hospitalisé d’urgence. Après avoir passé huit jours aux soins intensifs de l’hôpital Victoria, il a fini par pousser son dernier souffle ce lundi 19 octobre en succombant à des craniocerebral injuries. Plusieurs arrestations ont eu lieu dans le cadre de cette affaire.

 

Ils n’oublieront jamais les événements du dimanche 11 octobre car ils savent qu’ils ont échap-pé de peu à la mort ce jour-là. Cependant, quelque chose de tout aussi précieux que leur propre vie leur a été enlevé : celle de Jacquelin Casimir, le pilier de leur petite famille. «C’était un homme calme, jovial et gentil en toutes circonstances. Cela fait des années que nous habitons la localité et il ne s’était jamais disputé avec qui que ce soit auparavant. Il s’entendait bien avec tout le monde», lâche sa fille Christelle. Le jour fatidique, il s’était rendu à la boutique du coin, sur la route principale de Bambous, pour acheter à manger lorsqu’il a été témoin d’une altercation entre son fils et des habitants de La Valette. D’après les membres de sa famille, les différends entre Hansley Casimir et ces individus ne dateraient pas d’hier.

 

Éleveur comme son père, Hansley Casimir, 26 ans, raconte qu’il doit souvent se rendre à La Va-lette en voiture pour y chercher de la nourriture pour les animaux. C’est ainsi qu’il a fait la con-naissance des frères Hazemoth, des chauffeurs de taxi marron habitant la localité. «Vu que la route menant jusqu’aux maisons est très longue, il m’est souvent arrivé de donner un lift aux personnes que je croisais en chemin ; une personne âgée, une femme enceinte, parmi d’autres. Je n’ai jamais pensé mal faire», dit-il. Cependant, il semblerait que les deux frères n’appréciaient pas son geste : «Zot ti pe dir ki mo ti pe gat zot travay.» C’est d’ailleurs la raison pour laquelle une dispute a éclaté pour la énième fois entre le jeune homme et ces derniers le jour fatidique. «Ils ont endommagé mon véhicule, ont brisé le pare-brise et m’ont demandé de descendre du véhicule. Il m’ont agressé devant mon épouse.»

 

Témoin de la scène, Jacquelin Casimir a tenté d’intervenir pour calmer les choses. Les agres-seurs de son fils étant bien trop nombreux, il a pris place aux côtés de son fils dans le véhicule et toute la famille s’est rendue au poste de police de Bambous pour y consigner une déposi-tion. «J’ai raconté aux policiers ce qui s’était passé. Il ont simplement contacté mes agresseurs et leur ont demandé de se présenter au poste. Zot finn dir nou pran enn Form 58 ek fini ek sa lager-la», explique Hansley Casimir. Souffrant atrocement du bras après cette première agres-sion, Hansley Casimir a, durant la même soirée, demandé à un ami de le conduire à l’hôpital pour qu’il se fasse examiner. Mais alors que ses proches et lui quittaient la localité pour s’y rendre, ils ont constaté qu’une flotte de véhicules était à leurs trousses. «Ils ont lancé des bou-teilles et des pierres sur notre véhicule. Nous avons juste eu le temps de faire demi-tour pour nous rendre au poste de police à nouveau mais lorsque nous avons klaxonné pour attirer l’attention des policiers, aucun d’eux n’est intervenu. Kan nou finn galoupe pou rant dan sta-sion, zot finn gagn letan trap mo papa pou bat li», regrette-t-il.

 

Jacquelin Casimir avait subi des blessures irréversibles, expliquent ses proches. «Il y a laissé un oeil et avait eu la cervelle complètement écrabouillée. Il a perdu connaissance peu de temps après son arrivée à l’hôpital Victoria», confie Christelle. Après avoir passé huit jours sous respi-ration artificielle au département des soins intensifs, il a poussé son dernier souffle. «Nou ti ena enn ti lespwar ki li pou resi korek apre so loperasion me li pann sirviv. Ziska dernie ler linn lager pou li viv, so bann blesir ti tro grav. Nou pa finn mem kapav koz ek li enn dernie fwa.» La seule chose qui aurait pu sauver leur père, estiment-ils, «c’est l’intervention de la police. S’ils avaient agi dès le départ, rien de tel ne se serait produit. Ils sont tout aussi responsables de ce qui lui est arrivé. Par leur faute, un innocent a perdu la vie. Notre père était un homme trop bon pour connaître une fin aussi tragique».

 

Suite au décès de Jacquelin Casimir, il y a eu plusieurs arrestations, notamment celle des frères Nicolas et Niroy Hazemoth, qui seraient les principaux commanditaires de cette agres-sion. Ces derniers sont déjà connus des services de police. En 2018, ils avaient beaucoup fait parler d’eux après avoir dénoncé un policier auprès de ses collègues, le soupçonnant d’avoir consommé de la drogue synthétique. Ce dernier avait, pour sa part, accusé les deux frères de vol, ce qui avait conduit à leur arrestation.

 


 

Poignardé à cause d’une histoire de vol

 

Alwin Imbé, 22 ans, «victime» de sa descente aux enfers

 

«Monn tap so figir, monn dir li : “Alwin, leve !”, me li finn get lot kote ek ferm so lizie. Lerla bann-la finn degaze amenn li dan la sal», raconte Velencia Bangard avec tristesse, en repensant à la dernière fois qu'elle a vu son neveu en vie. Ce moment douloureux, qui risque de la hanter à jamais, remonte au vendredi 23 octobre, peu avant qu’il ne pousse son dernier soupir à l’hôpital Jeetoo. Il y avait été conduit d’urgence par ses proches après avoir été victime d’une violente agression dans sa localité, à Cité-La-Cure. Celle-ci avait pour toile de fond un règlement de comptes.

 

La triste fin qu’a connue Alwin Imbé, 22 ans, est le résultat d’une longue descente aux enfers. Comment la vie d’un homme aussi jeune a-t-elle pu prendre une tournure aussi tragique ? À cela, Valencia Bangard répond qu’il a eu des différends avec plusieurs habitants de la localité depuis qu’il a commencé à voler pour se droguer. «À plusieurs reprises, des voisins nous ont abordés pour nous dire qu’ils s’en prendraient à lui. Nous leur conseillions alors de s’en remettre à la police.» D’ailleurs, Alwin Imbé était recherché dernièrement pour vol. Mais ceux qui lui en voulaient ont pris la loi entre leurs mains avant que la police ne l’arrête.

 

En début de soirée, vendredi, Valencia Bangard a reçu un appel du père de la victime. «Il m’a demandé de dire à la mère d’Alwin d’aller le voir car il avait eu des problèmes. Kan koz ek Alwin, zame li ekoute. Li droge, li kokin. Mais jamais nous ne nous étions doutés qu’il lui arriverait quelque chose d’aussi grave.» D’après ses renseignements, le jeune homme a été agressé par des personnes à qui il aurait volé plusieurs choses. Pendant qu’il essayait de prendre la fuite, il a reçu trois coups de couteau et se serait réfugié sur la montagne. «Ses agresseurs se sont enfuis. Ce sont ses amis qui ont été à sa recherche et l’ont transporté jusqu’à la grotte. Ils n’ont pas voulu l’accompagner jusqu’à l’hôpital de peur d’avoir des problèmes avec la police et nous ont prévenus.»

 

Alwin Imbé était alors loin d’être au bout de ses peines. Pour cause, il s’était fait tellement d’ennemis dans sa localité que d’autres personnes se sont mises à sa recherche en apprenant qu’il avait été agressé. Alors que ses proches l’avait rejoint pour le conduire à l’hôpital, une voisine serait arrivée pour dire qu’elle avait des comptes à régler avec lui. «Il souffrait déjà le martyre lorsque cette voisine, l’accusant d’avoir volé son cellulaire, inn anfons so lipie dan plas kot li ti gagn kout kouto-la», lâche Valencia Bangard, en pleurs. «Même si mon neveu n’était pas un enfant de choeur, ses agresseurs auraient dû s’en remettre à la police. Nous aurions au moins pu le voir en prison. Zot pa ti bizin tir so lavi.»

 

À l’hôpital, les médecins ont tout mis en oeuvre pour le sauver mais c’était difficile car il avait perdu énormément de sang ; il avait besoin d’une transfusion. «Quand les médecins l’ont questionné, il leur a répondu qu’il avait consommé de l’héroïne plus tôt. Ils n’arrivaient pas à trouver un endroit intact sur son corps pour atteindre ses veines.» En attendant qu’une alternative soit trouvée, son état de santé a empiré. Il a rendu l’âme quelques minutes après avoir été conduit au bloc opératoire.

 

Avant de mourir, Alwin Imbé a balancé le nom de ses agresseurs à son entourage. C’est ainsi que les limiers de la Major Crime Investigation Team (MCIT) ont arrêté un dénommé Cédric Quirin, un habitant de la localité, âgé d’une vingtaine d’années. Questionné, il est passé aux aveux et a déclaré avoir agi seul. Toutefois, Valencia Bangard affirme : «Pa li tousel kinn bat Alwin. Ti ena ankor dimounn avek li kan sa finn arive.» Le motif de la bagarre : un règlement de comptes. Il y a quelques jours, le suspect et son père avaient perdu un cellulaire et la somme de Rs 1 500, qu’ils avaient posés sur le tableau de bord d’une voiture. Ils soupçonnaient la victime d’être l’auteur du vol et avaient porté plainte contre lui. Mais Cédric Quirin aurait aussi voulu donner une correction au jeune homme en l’agressant.

 

Avant de sombrer dans la drogue, dit sa tante, «Alwin était un jeune homme sympathique, amical, qui se montrait toujours gentil avec tout le monde. Il aurait pu faire carrière dans le foot, sa grande passion». D’ailleurs, il est un ex-joueur du La Cure Sylvester SC, où il a occupé le poste d’attaquant dans l’équipe des juniors, avant de rejoindre les seniors pour jouer en Super League. «Malerezman, linn pran enn move sime ek linn aret zwe kan linn koumans droge. À plusieurs reprises, nous avons essayé de lui parler. Il disait qu’il savait qu’il devait changer mais lorsqu’il rejoignait ses amis, la tentation était trop forte», se désole notre interlocutrice. Alwin Imbé a commencé à gagner sa vie comme coiffeur et dépensait tout l’argent gagné dans la drogue.

 

Il y a moins d’un mois, il a été arrêté pour vol. Après deux semaines en détention, sa mère a payé sa caution pour qu’il puisse rentrer à la maison. «Nous étions convaincus qu’après un séjour en prison, il se déciderait à changer de vie mais il a vite repris ses mauvaises habitudes», confie Valencia Bangard, amère. Jusqu’à ce vendredi 23 octobre, où tout a basculé pour lui et ses proches en l’espace d’un instant.