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Sonakshi Deerpalsing : «La mission de Fridays For Future est d’encourager les gouvernements et citoyens du monde à agir…»

Stop polluting to continue living ou encore Mauritius is precious. C’est avec des pancartes en main que des jeunes se sont rassemblés au nom du mouvement Fridays for Future Mauritius, le vendredi 15 mars, au Jardin de la Compagnie. Ils ont, par la suite, marché dans les rues de Port-Louis. L’objectif : sensibiliser les gens aux conséquences du changement climatique. Sonakshi Deerpalsing, 18 ans, étudiante et membre de la plateforme, nous en dit plus sur cette action.

Comment la plateforme Fridays For Future est-elle née à Maurice ?

 

Fridays For Future est tout d’abord un mouvement international créé par Greta Thunberg, jeune Suédoise qui, inquiète du réchauffement climatique, a décidé de mener une School Strike (mouvement international des étudiants) pour le climat. Ensuite, plusieurs pays ont répondu à son appel. À Maurice, nous sommes un groupe de jeunes ayant décidé de participer à ce mouvement qui concerne notre petite île également.

 

Pourquoi avez-vous choisi de vous embarquer dans cette aventure ?

 

J’ai toujours été sensible aux questions qui tournent autour de la nature, de l’environnement. D’ailleurs, c’est le cas de tous ceux qui sont dans le groupe Fridays For Future Mauritius. Je n’aime pas me sentir impuissante face à de tels problèmes. C’est pourquoi j’ai décidé de m’engager et de participer au changement, au lieu de l’attendre tomber du ciel, ce qui n’arrivera pas si tout le monde décide de simplement attendre.

 

Quel est votre rôle au sein de l’organisme ?

 

Nous partageons un peu tous le même rôle ; il n’y a pas de hiérarchie ou de rôle bien défini car nous participons tous au développement du mouvement. C’est plutôt un groupe collaboratif où l’on partage des idées. Puis, on travaille sur ces idées ensemble.

 

Quelle est la mission de Fridays For Future ?

 

La mission est d’encourager les gouvernements et citoyens du monde à agir pour combattre le réchauffement climatique.

 

Pensez-vous que le mouvement peut changer quelque chose ?

 

Je suis convaincue que le mouvement peut changer quelque chose. Il le fait déjà. Après tout, ce n’est pas pour rien que Greta Thunberg, celle qui a commencé le mouvement, a été nominée pour un Prix Nobel de la Paix. Notre première marche, le 15 mars, a déjà eu beaucoup d’attention. Des personnes de mon entourage m’en ont elles-mêmes parlé. Et maintenant que le problème est là, devant leurs yeux, il y a une certaine curiosité et une certaine urgence chez ces personnes, qui les poussent à s’intéresser davantage à l’impact qu’elles ont sur l’environnement. Je trouve ça génial que l’on ait pu avoir une telle influence.

 

Comment opérez-vous ?

 

On utilise les réseaux pour communiquer entre nous. On a un groupe sur lequel on se parle tous les jours afin d’organiser les marches, préparer nos postes sur les médias, nos lettres, etc.

 

Comment faire pour vous rejoindre dans votre combat ?

 

Nous organisons au moins une marche par mois ; la façon la plus simple de nous rejoindre serait donc d’y participer. La prochaine se tiendra au Jardin de la Compagnie le 5 avril, à 14 heures. Nous mettons à jour notre calendrier d’événements sur notre page Facebook (https://www.facebook.com/FridaysForFutureMauritius/).

 

Comment s’est passé votre premier rassemblement ?

 

Il a été un succès car non seulement beaucoup de gens étaient présents mais ils étaient aussi tous très motivés et ont beaucoup contribué à travers des discussions que nous avons organisées vers la fin. Toutes les idées et perspectives récoltées pendant ces discussions ont été cruciales pour nos lettres, etc.

 

Les jeunes se sentent-ils concernés par le danger du changement climatique ?

 

Je pense qu’ils sont particulièrement sensibles à ce sujet car c’est de leur futur que l’on parle, pas celui de leurs parents mais du leur. Donc, cela les touche directement.

 

Quel est le but des rassemblements du vendredi ?

 

L’objectif est surtout de faire passer le message que, si rien ne change, nous n’aurons pas d’avenir ; qu’aller à l’école pour avoir un futur n’aura plus de sens. Voilà pourquoi Fridays For Future est une School Strike. Mais à travers ces rassemblements, on a l’occasion de partager nos idées entre nous, d’apprendre des choses et surtout d’exprimer nos droits et devoirs civils envers notre pays afin de le protéger, à notre façon, du changement climatique.

 


 

Quand les jeunes s’engagent

 

Ils n’ont pas hésité une seconde avant de joindre leur voix à cette initiative mondiale. Des jeunes Mauriciens ont manifesté, le vendredi le 15 mars, dans les rues de Port-Louis pour sensibiliser aux conséquences du changement climatique et pour un changement de politique sur la protection de l’environnement. Cette démarche, qui est appelée à se renouveler chaque vendredi, fait écho au combat que mène Greta Thunberg, jeune activiste de 16 ans qui est connue pour ses grèves scolaires pour le climat.