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Situation sanitaire : des Mauriciens redoublent d’efforts et appellent à plus de prudence

Ils ne veulent surtout pas l’attraper cette satanée Covid, ni que leurs proches l’attrapent ! Donc, ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour que cela n’arrive pas, en respectant au maximum les gestes barrières et autres mesures sanitaires, et en restant chez eux quand ce n’est pas nécessaire de sortir. Ils lancent un appel aux autres aussi à les rejoindre dans cet effort civique visant à mettre K.-O. le coronavirus dans notre pays. 

Ashna Jhooreea, Chemin-Grenier : «Nous devons être plus disciplinés»

 

«La Covid-19 a eu un impact sur notre vie et on se demande quand ça va se terminer. On n’a pas la réponse et on a dû adopter plusieurs mesures pour essayer de combattre ce virus. Mais cela n’empêche pas d’avoir des nouveaux cas et des décès chaque jour. Les gens souffrent et ont peur. Les employeurs doivent vivement imposer le télétravail. Un confinement général n’est pas, selon moi, nécessaire si on respecte les mesures sanitaires et si on impose des règles plus sévères comme l’ordre alphabétique pour aller au supermarché. Nous devrons être plus disciplinés et nous adapter à ce nouveau fonctionnement. We will all get through these trying times. Because at the end of a storm there’s a golden sky.»

 

Tawheed Taujoo, Quatre-Bornes : «Je me suis réadapté et j’ai revu mon fonctionnement»

 

«Il y a tous les jours beaucoup de cas et de décès liés à la Covid. Il faudrait que nous respections toutes les mesures sanitaires comme il se doit. Je suis dans le domaine de la coiffure et fort de la situation, je me suis réadapté et j’ai revu mon fonctionnement. Je travaille uniquement sur rendez-vous et je reçois un client à la fois pour mieux me protéger. Avec ce changement dans mes habitudes, je diminue mon lot de travail. Je préfère que ce soit comme ça que de prendre le risque de ramener le virus chez moi. Il faudrait que tous fassent en sorte de bien porter le masque et ne surtout pas juste le placer sous le nez. Mes clients font souvent cette erreur. Si la tendance continue et qu’il y a encore beaucoup de décès, j’attends des autorités qu’elles prennent les mesures qui s’imposent pour un meilleur contrôle de la situation. Le ministre de la Santé pe dir tou under control ! Kote ? Pa pe trouv sa ditou !»

 

Saba Sadool, Port-Louis : «Je sors uniquement pour faire les courses»

 

«Finies les sorties avec les potes et les collègues car je prends la situation pandémique très au sérieux ! C’est très affligeant avec les décès qui ne cessent d’augmenter, surtout parmi les jeunes. Ces circonstances ont fait que c’est effrayant de sortir de chez soi. Du coup, je sors uniquement pour aller faire les courses. Et je vais continuer dans les mois à venir, la situation est trop incertaine, même si nous souhaitons tous qu’elle s’améliore. Je suis aussi très chanceuse de pouvoir travailler à domicile, notamment via visioconférence, tout en suivant une formation professionnelle à distance. Grâce aux technologies, beaucoup d’entre nous peuvent mieux s’auto-isoler et progresser dans son travail, ce qui n’est malheureusement pas le cas pour plusieurs autres.»

 

Jonathan Law, Pointe-aux-Sables : «Les restrictions sanitaires sont devenues un mode de vie»

 

«C’est clair comme de l’eau de roche que la situation due à la Covid-19 a pris une tournure drastique. Malgré cela, j’essaie tant bien que mal de continuer à vivre mon quotidien tout en respectant les consignes sanitaires. Ma devise de tous les jours est que je suis riche en ayant une bonne santé. Avec le nombre de décès qui continue à monter en flèche, je redouble de précautions. J’évite les endroits publics. Je sors toujours avec mon masque et mon gel hydroalcoolique. La discipline de soi est une règle que je me suis appropriée pour le respect de ma santé et des autres, en évitant tout contact direct avec un proche, en portant mon masque comme il se doit. Les restrictions sanitaires sont devenues un mode de vie qu’on doit respecter et appliquer tout au long de notre journée, que ce soit à l’extérieur ou à l’intérieur de notre domicile, car la vie et la santé de tous dépendent de chaque individu.»

 

Angela Ghurburrun, Floréal : «Nous évitons les rassemblements»

 

«Chez moi, nous sortons uniquement quand c’est nécessaire, nous évitons les foules et même les rassemblements familiaux. On avait l’habitude, avec la famille, de se voir tous les dimanches mais là, nous évitons, surtout à cause des grands-parents ; nous préférons nous protéger tous. Mais moi, je suis aussi perturbée et dans une grande incertitude, comme beaucoup d’élèves qui sont en HSC je suppose. Car nous espérons le maintien des examens pour mars 2022. Les applications pour les études universitaires sont déjà faites et si les examens sont renvoyés, il faudra payer à nouveau plus de Rs 10 000 pour en refaire une. Notre santé mentale tient vraiment au maintien des examens car nous ne pouvons plus continuer à être en HSC et à voir notre avenir être en suspens. Mais pour l’heure, les classes en ligne au niveau de mon collège se passent bien, même si j’avoue que la vie à l’école faisait du bien car on se déplaçait et on socialisait avec les autres.»

 

Indiren Ramasawmy, St-Pierre : «Tout le monde doit jouer le jeu»

 

«En tant que père de famille et employé dans le secteur de la distribution des produits avicoles, je prends toujours mes précautions. C’est le cas à la maison et sur mon lieu de travail, et j’encourage fortement tous les Mauriciens à faire autant. Le virus est là depuis plus d’un an, nous avons fait face une première fois en prenant nos dispositions pour nous protéger et cela a bien marché. Je ne vois pas pourquoi il ne faut pas continuer à le faire. Ma famille et moi, nous continuons à porter le masque, éviter les grands rassemblements, limiter les contacts avec les gens, observer la distance sociale et utiliser les désinfectants. Jusqu’à présent, nous n’avons pas attrapé le virus. Rien ne dit que cela ne va pas arriver mais si tout le monde fait sa part, c’est sûr que nous allons pouvoir enrayer la maladie. Nous avons réussi une première fois sans vaccin et nous pouvons le faire encore si tout le monde joue le jeu.»

 

Prisheela Yusha Mottee, Vacoas : «Je porte deux masques, j’évite les sorties»

 

«Comme la nature de mon travail implique que je sois en contact direct avec le public durant cette pandémie, je porte deux masques (un surgical mask et un N95) et je change de masque chirurgical chaque trois heures. Après chaque work process, j’utilise du hand sanitizer et je m’assure de régulièrement désinfecter mon espace de travail. Au lieu de prendre l’ascenseur qui est bondé, j’opte pour les escaliers. C’est d’ailleurs meilleur pour la santé. Je sais que si jamais je ressens des symptômes de la Covid, je ferai immédiatement un test. Quant aux sorties, je les évite en dehors du travail. Je ne sors que pour les besoins de base : pour faire les provisions et aller à la pharmacie, si besoin est.»

 

Adavoine Bordelais, Tranquebar : «Nous sommes devenus une société méfiante…»

 

«C’est une situation accablante qui découle d’une mauvaise communication des autorités. Chaque jour, le nombre de morts lié à la Covid-19 suscite beaucoup d’incertitude et d’anxiété, ce qui entraîne un sentiment de frayeur. J’imagine que c’est fait exprès pour éviter que la population ne panique mais cela a un impact considérable sur la vie quotidienne. Nous sommes devenus une société méfiante et cela a profondément ébranlé l’équilibre de notre système de santé. Je travaille comme agent de sécurité et chaque jour, je mène un combat contre ce virus invisible. J’applique doublement les gestes barrières car je pense à ma famille, surtout à mon père qui est retraité. C’est fini les fêtes entre amis, je suis devenu plus exigeant car la santé, c’est la vie. Je me suis marié le 17 novembre lors d’une cérémonie civile simple et en petit comité. 50 personnes, c’est déjà trop ! Nous ne pouvons pas mettre nos invités en danger. La cérémonie religieuse est prévue pour le 30 décembre dans un format plus intime. Un grand mariage est un privilège,mais ce n’est pas le plus important.»

 

Textes : Jean Marie Gangaram, Christophe Karghoo, Stephane Chinnapen, Yvonne Stephen, Valérie Dorasawmy, Rehade Jhuboo, Qadeer Hoybun, Stephanie Domingue