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Reprise : entre contrôle, vigilance et négligence

Veronique Petit et Harshil  Ghunowa ont repris le travail après trois semaines.

Adaptation, organisation et précautions sont les maîtres mots. Après trois semaines de confinement et alors que le nombre de cas de Covid-19 ne connaît aucune baisse, de nombreux Mauriciens ont repris la route du travail avec la nouvelle phase de réouverture enclenchée par le gouvernement le jeudi 1er avril.

Ainsi, employés de boulangeries, banques, centres commerciaux, magasins, salons de coiffure, entre autres, ont pu reprendre le chemin du travail selon un protocole sanitaire strict. Alors que de nombreuses personnes attendent encore de recevoir leur WAP, celles en possession de ce précieux sésame ont repris du service.

 

Après avoir fermé boutique pendant trois semaines, Harshil Ghunowa a rouvert son salon, le H’G Barber Shop. S’il accueille de nouveau ses clients, c’est en mettant bien en place toutes les mesures sanitaires de rigueur. «Je me suis organisé de façon à ce que les clients entrent un par un dans le salon. Ils doivent tous obligatoirement porter leur masque et se sanitizer les mains en entrant. Après chaque client, c’est lavage des mains et désinfection de l’équipement.» Autant de précautions nécessaires s’il veut, dit-il, pouvoir faire tourner son affaire. «Nous n’avons pas le choix. Nous devons tous prendre nos précautions et apprendre à vivre avec la Covid-19.»

 

Marina Massé de The Beauty Loft aimerait pouvoir en dire autant. Si elle a déjà tout préparé en vue de rouvrir son salon de coiffure, le fameux WAP se fait désirer. «Nous sommes prêts à opérer. Nous avons tout désinfecté et pris nos rendez-vous selon l’ordre alphabétique établi mais nous n’avons toujours pas de WAP.» Comme elle, ils sont plusieurs dans le secteur à ne pas avoir reçu ce document. «Nous sommes environ 150 coiffeurs sur un groupe en ligne et personne n’a reçu le WAP. Le pire, c’est que les autorités ne communiquent pas à ce sujet.» Tout ce qu’elle peut faire, dit-elle, c’est attendre. Sauf que le temps presse. «C’est un nouveau salon avec six employés. Nous n’avons pas suffisamment de cash-flow pour pouvoir assurer les salaires. Il nous faut vraiment travailler pour que cela fonctionne.»

 

Pour Veronique Petit, ce n’est pas vraiment une reprise de travail mais plutôt un retour au bureau. Après trois semaines de télétravail, cette employée dans le département administration d’une institution tertiaire est de retour sur son lieu de travail. «Nous allons nous relayer au bureau selon un roaster. Disons qu’avec l’expérience de l’année dernière, on gère mieux la situation malgré les conditions difficiles liées à la Covid-19. Au bureau, c’est prise de température et distanciation sociale.» Si elle est rassurée par rapport aux dispositions prises au bureau, ce qui l’inquiète le plus, c’est la nonchalance de plusieurs Mauriciens. «Ce que j’ai pu voir sur la route, c’est un relâchement total. Les gens prennent vraiment la situation à la légère. Ils marchent sans masque. Pour le marchand de dol pouri, c’est business as usual. Il n’y a pas vraiment de gestes barrières. Ça ne m’étonne pas qu’on ne s’en sorte pas.»

 

Pour éviter de mettre en péril la santé publique, les nombreuses entreprises qui ont repris du service ont tout mis en place en prenant le maximum de précautions nécessaires. Chez MC Vision, par exemple, le protocole sanitaire et sécuritaire pour la réouverture de neuf de ses CANAL+ STORES a été renforcé. À l’entrée de chaque succursale, un agent de sécurité sera présent pour prendre la température des visiteurs et leur fournir du gel hydro-alcoolique, tout en s’assurant qu’il y ait un nombre limité de personnes admises à l’intérieur des locaux en simultanée.

 

Des marquages au sol à l’intérieur des locaux permettront aux visiteurs de respecter la distanciation sociale. Pour que cela fonctionne, souligne Ghislaine Tchibozo, CEO de MC Vision, tout le monde doit y mettre du sien. «Nous appelons à la responsabilité de tout un chacun pour le respect des gestes barrières et des consignes sanitaires, non seulement à l’intérieur de nos locaux mais aussi à chacune de leurs sorties. Il nous faut apprendre à vivre avec la Covid-19 et nous allons tout mettre en œuvre pour assurer la santé et la sécurité de tous.»

C’est ensemble, dit-elle, que nous vaincrons la pandémie une seconde fois.

 

 

Première phase de «déconfinement» : infos pratiques

 

◗ Tout un WAP !

 

Pour travailler/opérer votre business, vous devez absolument avoir un WAP. Pour en faire la demande, il faut s’enregistrer sur la plateforme besafemoris.mu.

 

Si vous êtes un/e Self-Employed et avez du mal à obtenir le précieux sésame ; la Citizen Support Unit vous aidera entre 9 heures et 16 heures, du lundi au vendredi. Appelez sur les numéros suivants : 214 2005, 214 1727, 201 3530.

 

Pour circuler dans la zone rouge (circonscriptions 15, 16 et 17 – Canot) mais aussi pour les habitants de ces localités qui ont besoin d’aller travailler ailleurs, un WAP spécial est nécessaire. Pour pouvoir y prétendre, il faut déjà avoir un WAP et faire la demande pour la version «un cran plus haut» sur Be Safe Moris.

 

Les enfants qui prennent part aux examens et la personne qui les accompagne n’ont pas besoin de WAP. Il suffit de se munir pour l’accompagnant/e d’une copie du timetable et pour l’étudiant/e du timetable et de la student card.

 

◗ Pas de bus…

 

… Du moins en zone rouge. Mais les élèves qui doivent se rendre aux examens dans la zone rouge et hors de celle-ci obtiendront des facilités de transport.

 

◗ Zafer-la so

 

Vous ne portez pas de masque, vous ne respectez pas la distanciation sociale, vous allez popom quand et où vous n’en avez pas le droit, dimounn i koz ou. Et, surtout, vous devrez payer jusqu’à Rs 500 000 (au lieu des Rs 50 000 prévues initialement) et faire face à une peine d’emprisonnement.

 

◗ Adieu sport-balade…

 

Si vous rêviez d’aller marcher un peu pour vous dégourdir les jambes ; oubliez ça. Si dans un premier temps, les activités sportives en plein air devaient être permises à partir du 1er avril, elles ne le sont plus !

 

◗ Un petit rappel

Ce qui est permis (en ordre alphabétique, du lundi au samedi, pour la plupart) : supermarchés (laboutik, les hyper, tousala), centres commerciaux, poultry shop, salons de coiffure, boulangeries, banques, quincailleries, établissem

ents de santé privés et laboratoires médicaux privés, opticiens-lunetiers, pharmacies, stations-service, restaurants et compagnie en mode livraison, fitness centres (véhicules), postes.

Permis avec des restrictions : construction, funérailles (10 personnes maximum), mariage civil (10 personnes maximum), courses hippiques à huis-clos, paris en ligne, pêche, travaux agricoles et élevage.

 

C’est interdit : écoles, foires, manifestations (sportives ou autres), événements publics, ventes, rassemblements, cérémonies religieuses, concerts, pubs, discothèques, salons de beauté, casino/maisons de jeux, théâtres, cinémas, salles, gyms, centres sociaux, parcs de loisirs, parcours de santé, centres sociaux, village halls, plages, lieux de culte.

 

Amy Kamanah-Murday et Yvonne Stephen