• Irfaan Daureeawoo - Maladie d’Alzheimer : face à l’oubli...
  • Livre sur la maladie d'Alzheimer : quand Jean-Claude de l'Estrac écrit un récit de vie...
  • Senior.mu : une plateforme digitale pour le bien-être des personnes âgées
  • L’enquête sur le meurtre de Jayce Clovis résolue : le Franco-Mauricien William Sanasee avoue le crime et participe à une reconstitution des faits
  • Mo Z’istwar : Steffie Athanase, la voix des jeunes mamans
  • Un «Joker» complètement gaga !
  • «Devara Part 1» : les pirates de mer débarquent
  • «The Smoking Soul» : ce film local sur l’addiction et le surnaturel…
  • Un tour du monde après sa traversée Afrique du Sud-Maurice : Pallavee Appigadoo à l’assaut de son nouveau rêve
  • Manisha Ramdass, 34 ans, meurt d’une septicémie après une opération de la thyroïde - Deepak : «Ki sanla inn fote pou ki mo madam inn mor ?»

Quand le phénomène Aya Nakamura s'empare du monde

Depuis l’annonce de sa participation à la cérémonie d’ouverture des JO, Aya Nakamura a été la cible de commentaires racistes et de critiques virulentes. Mais la chanteuse et jeune mère de famille a brillé de mille feux malgré les polémiques et bat depuis tous les records.

Certains l'aiment beaucoup, d'autres pas du tout. Elle est connue pour ses tubes mais elle fait aussi parler d'elle pour les paroles de ses chansons qui ne font pas l'unanimité. Si pour certains elle ne chante pas en français, la chanteuse a, de son côté,  rayonné sur la scène olympique lors de la cérémonie d'ouverture des JO. Selon les statistiques de Médiamétrie, l'artiste a signé la plus grosse séquence télévisuelle de l'histoire en France. Et dans le monde, plus que jamais, sa popularité explose...

Parlez-vous le Aya Nakamura ? Pookie (balance), Djadja (menteur) ou encore joli djo (joli gars)... Ces termes vous disent quelque chose ? À moins que vous ayez vécus ces dernières années coupés du monde, vous ne pouvez pas ne pas avoir entendu au moins une fois, ces expressions qui sont tout simplement, les paroles ultra populaires des tubes de la chanteuse Aya Nakamura.

 

En dix ans de carrière et quatre albums, la jeune femme s’est hissée au rang de chanteuse française la plus écoutée au monde. Et entre Comportement, Copines, Dégaine, Fly, l’incontournable Djadja et l’immense succès Pookie, pour ne citer que ces quelques chansons très plébiscitées, la jeune femme qui  est dans le top des ventes de 46 pays, ne laisse pas de marbre...  Son univers musical, son style, son look, ses paroles, son attitude..., elle  suscite de vifs intérêts et déchaîne les passions. 

 

Et les chiffres parlent d’eux-mêmes pour faire état de sa popularité. Sur Spotify ou encore sur Deezer, (des plateformes musicales), la chanteuse totalise à ce jour plus de 6 milliards d’écoutes, d’après son label - REC 118 ; ce qui est considéré comme un score sans égal sur la scène musicale «Made in France». À titre d’exemple, sur Spotify, elle est écoutée par 8,6 millions d’abonnés par mois dans le monde, contre 3,6 millions pour Edith Piaf. Et les autres chiffres, sur les réseaux sociaux, par exemple, démontrent que sa réputation n’est plus à faire. Elle totalise notamment 3,8 millions d’abonnés sur Instagram et 2,7 millions sur TikTok. Et que ce soit lors de ses concerts ou à travers ces vidéo clips, Aya Nakamura fait danser le monde et pas que ! Elle compte aussi des fans parmi des célébrités mondiales comme Neymar, Rihanna ou encore Madonna, qui dans une vidéo avait dévoilé une scène dans laquelle on pouvait voir ses filles, Estere et Stella, en train de danser sur Djadja, tube que tout le monde connaît… La chanteuse Katy Perry, l’a même comparée à Beyoncé... Bref, Aya fait depuis ses débuts, beaucoup parler d’elle.

 

Et bien qu’elle surfait déjà sur la vague du succès en France, en Europe et dans le monde, la chanteuse française de 29 ans, est devenue depuis la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, encore plus populaire.

 

Y a pas moyen..., qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, l’artiste d’origine malienne a fait sensation lors du grand opening de Paris 2024 et elle a dead ça !  Car depuis...., grâce à la reprise de ses plus grands titres  et de son remix de For Me Formidable de Charles Aznavour, elle explose Internet.

 

Le son passe en boucle et est repris à toutes les sauces, que ce soit à travers des parodies ou de par des séquences chorégraphiées, enregistré du Pont des Arts, d’où le monde a suivi son show le 26 juillet dernier, lors de la cérémonie d’ouverture des JO et que les internautes ont rebaptisé Le Pont d’Aya ; qui a été ces derniers temps envahi par les fans de la chanteuse.  En effet, sa performance est devenue virale. Impossible de ne pas tomber sur son  «Je ferais mieux d’aller choisir mon vocabulaiiiiiire pour te plaiiiire, dans la langue de Molière...»,  – paroles issues de son medley pendant lequel, elle était accompagnée par la Garde Républicaine et le chœur de l’Armée française –, en scrollant sur les réseaux sociaux. 

 

Pour beaucoup, toute la scénographie devant l’Académie française a fait sensation. Et à travers sa performance – même si c’était du play-back –, ses fans soulignent qu’elle a balayé d’un revers de... cils, toutes les critiques et toutes les remarques négatives et racistes qu’elle a subies ces derniers temps, surtout depuis que sa participation à la cérémonie d’ouverture des JO avait été annoncé. Venant particulièrement du côté des groupes identitaires de l’extrême droite, les attaques contre Aya Nakamura s’étaient multipliées ces derniers temps, à l’instar de la banderole qui avait été exposée et qui portait le libellé «Y a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako», qui ciblait ainsi la jeune artiste. En effet, la chanteuse française la plus streamée au monde s’était retrouvée peu avant le début des JO au cœur d’un mélange de racisme, sexisme, et de mépris de classe. 

 

Des haters

 

Mais n’en déplaise à ses haters, les écoutes d’Aya Nakamura – qui a également été choisie par la marque de cosmétique Lancôme comme nouvelle ambassadrice mondiale – se sont ces derniers jours envolées dans le monde entier et sa performance aux JO signe la meilleure audience de l’histoire de la télévision grâce à un pic observé à ce moment-là. Grâce à cette exposition mondiale, Aya Nakamura, qui avait aussi donné le go de Vogue World : Paris, habillé par Jean-Paul Gauthier, a ainsi dépassé les 10 millions d’auditeurs mensuels sur Spotify et continue de faire parler d’elle.

 

La Mauricienne et Française Natacha Cangy, n’a pas manqué de suivre cette actualité très commentée. «Lorsque le nom d’Aya Nakamura est tombé dans les médias parmi les artistes qui devaient participer à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, j’ai été enthousiasmée dans un premier temps. Toutefois, vu la vague d’indignation mais surtout l’ampleur des messages haineux et racistes reçus par l’artiste lorsque la nouvelle est tombée, j’ai vite déchanté. C’était comme-ci une belle et talentueuse femme noire ne pouvait représenter la France. On peut ne pas aimer sa musique mais faut tout de même reconnaître tout le parcours qu’elle a accompli en peu de temps. Elle est aujourd’hui une des rares artistes françaises dont la musique s’exporte à l’étranger. Et la France est habituée à voir des personnes de couleur la représenter que ce soit à travers ses athlètes comme ceux de l’équipe de France de football ou de stars à international à l’instar d’Omar Sy. C’est assez incompréhensible mais en même temps quand on voit les scores qu’ont fait le RN aux dernières élections, on réalise qu’il y a encore du travail à accomplir en matière d’acceptation et de tolérance», nous confie notre compatriote attristée par cette vague de haine à l’égard d’Aya Nakamura.

 

Comme de nombreux téléspectateurs en France et à travers le monde, face à ceux qui brandissent l’arme du racisme, Natacha Cangy a été séduite par la performance d’Aya Nakamura le 26 juillet dernier. «Personnellement, j’ai adoré sa prestation accompagnée par la Garde Républicaine. Cette surprenante fusion entre deux mondes diamétralement opposés : la légèreté de la musique  et des paroles d’Aya Nakamura et la rigueur et la discipline de la Garde Républicaine. C’était un moment fort rempli de symbolisme avec cette France que j’aime représenter par toute la beauté de sa diversité. Réussir à faire danser des officiers de la Garde Républicaine, il faut quand même oser le faire. Thomas Jolly et Daphné Burki ont accompli un travail exceptionnel en voulant réconcilier ces deux Frances. C’était éblouissant et à travers cette magnifique performance la belle Aya a réussi à faire taire même les plus virulents de ses détracteurs. Ces jeux auront eu le mérite d’avoir apporté beaucoup de bonheur et de joie dans la vie des Français indistinctement de leurs origines, en leur faisant oublier temporairement du moins leurs problèmes du quotidien», précise Natacha qui continuera à suivre l’ascension de la jeune chanteuse.

 

Le Fashion Stylist et Pageant Coach David Stafford, qui n’a pas manqué de relayer la prestation d’Aya Nakamura sur son Facebook, a lui aussi, été marqué par la performance de la chanteuse de Djadja et de Pookie, entre autres. «La prestation d'Aya Nakamura était excellente, surtout lorsqu’elle a repris Formidable de Charles Aznavour. Ce petit clin d’œil à ceux qui disent qu’elle ne chante pas en bon français montre qu’elle peut moderniser une chanson des années 60 avec son style urbain tout en respectant l’œuvre originale. Un moment remarquable a été quand Aya est apparue devant l’Académie française et que la Garde Républicaine l'a rejointe sur le Pont des Arts. Ce tableau était tout simplement magnifique, illustrant un profond respect mutuel. À la fin de cette performance, Aya a déclaré “On l'a fait !” ; un geste qui a capturé l'esprit de rassemblement et d'unité en France. Qu'on aime ou pas Aya Nakamura, il est indéniable que sa prestation a été réussie et portait un message d’unité», nous confie David Stafford. 

 

Il y a aussi ceux qui ont eu l’occasion de rencontrer la chanteuse. Ashfaq Allgoo qui évolue dans l’univers de l’événementiel et organisateur de concert a pu côtoyer la jeune chanteuse lors de son passage chez nous pour un concert. «C’était en janvier 2019 et elle était la tête d’affiche d’un concert avec Dadju. Quand je l’ai rencontrée, je l’ai trouvée sympa, cool, et à l’aise. J’ai travaillé avec elle durant trois jours, et on n’a pas eu de problème. J’ai été surpris par elle, car, elle était la seule artiste du concert qui s’était déplacée la veille pour venir faire le sound check. J’ai été impressionné par son professionnalisme. Pour moi, elle est une véritable showwoman et elle représente parfaitement la nouvelle scène française», nous déclare Ashfaq Allgoo parlant du phénomène Aya Nakamura qui s’empare du monde...