• Un adolescent de 15 ans arrêté pour le meurtre de la mère de sa petite amie : horreur, choc et révolte à Vallée-Pitot
  • Les grands enjeux d’une campagne éclair selon des observateurs
  • Des Mauriciens appellent à la «conscience» et à la «vigilance»
  • Législatives 2024 - Pravind Jugnauth : «Continuons notre chemin ensemble…»
  • L’alliance MSM et ses alliés confirmée, Xavier-Luc Duval se fait une place au soleil
  • Élections générales du 10 novembre : tous sur le pied de guerre !
  • Chagos : 50 ans de lutte
  • Maurice récupère la souveraineté des Chagos : entre réjouissance et résistance
  • 23e journée : Full Blast grâce à la vista de Meyer
  • THE PEOPLE’S SUPER MILE TROPHY : Hasta Manana pour le triplé classique

Quand le nombre de grossesses précoces inquiète

Vidya Charan et Kalyanee Juggoo

Selon la Mauritius Family Planning and Welfare Association (MFPWA), 132 cas de grossesses précoces ont été enregistrés de janvier à août 2014. Vidya Charan de la MFPWA et Kalyanee Juggoo, secrétaire générale du PTr, nous donnent leur avis sur le sujet. 

132 cas de grossesse non désirée ont été enregistrés de janvier à août de cette année, contre 147 pour la même période l’année dernière. Comment analysez-vous ces chiffres ? 

 

Vidya Charan : Ils sont inquiétants. Si de janvier à août, le nombre de grossesses précoces atteint un tel chiffre, on se demande quel sera le nombre d’ici à décembre. Nous sommes, en ce moment même, en train de travailler sur une autre liste et nous en sommes à compiler les chiffres.

 

Kalyanee Juggoo : Je pense que les parents ont un grand rôle à jouer dans l’éducation de leurs enfants. Les parents ont la mission de bien guider leur progéniture en leur donnant des paramètres à respecter, des limites à ne pas franchir. Je ne blâme pas les parents, mais il faut plus de contrôle.

 

Selon vous, est-ce que tout est fait pour faire reculer le nombre de grossesses juvéniles ?

 

Vidya Charan : Le nombre de grossesses précoces témoigne de certaines lacunes. Notamment au niveau du rôle de certains parents qui n’ont plus d’autorité sur leurs enfants. Le fait qu’il n’y a pas de cours d’éducation sexuelle dans nos écoles est aussi un problème. C’est ainsi que certains jeunes se retrouvent à expérimenter des choses, sans être bien informés. 

 

Kalyanee Juggoo : L’éducation, pour certains enfants, est devenue comme un fardeau. Du coup, ils cherchent des échappatoires. Avant, les parents faisaient en sorte que les enfants participent à des activités saines comme la danse. Ce qui n’existe pas dans les familles, de nos jours. Quoi qu’il en soit, les autorités, à travers plusieurs initiatives, dont Child Watch, ou encore des mesures prises par le ministère de l’Égalité des genres, du Développement de l’enfant et du Bien-être de la famille, font tout ce qu’il faut pour renverser cette tendance alarmante. 

 

Comment arriver à un consensus sur le sujet ? 

 

Vidya Charan : Depuis belle lurette, on attend l’introduction de cours d’éducation sexuelle dans nos établissements scolaires, en vain. Il est grand temps qu’une décision soit prise. 

 

Kalyanee Juggoo : Je crois fermement en l’éducation sexuelle dans nos écoles. La sexualité a été trop banalisée. Il faut bien expliquer aux jeunes ce qu’il en est, les conséquences et ce que cela représente d’avoir une relation sexuelle.