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Quand le monde apprend à vivre avec le coronavirus

«Ce que la pandémie m’a appris, c’est de me focaliser sur mes priorités dans la vie», confie Mélanie Anthony, installée au Canada.

Il est toujours là… Mais on en sait un peu plus sur lui maintenant. Alors que le coronavirus continue à faire trembler la planète, les gestes barrières et d’autres mesures ont permis à le ralentir. Depuis, dans plusieurs pays, la vie reprend peu à peu son cours. Dans bien des cas, il s’agit maintenant d’apprendre à vivre avec le virus... Même si le danger est toujours présent.

Ils livrent une bataille sans merci mais n’ont pas encore gagné la guerre. Même si les gestes barrières et les mesures comme le confinement aident à faire reculer le virus, ce dernier est toujours là. De nombreux pays à travers le monde vivent d’ailleurs cette réalité actuellement. Et depuis quelque temps, avec les données qui démontrent que le virus est sous contrôle, ils sont nombreux dans les grandes capitales du monde à reprendre peu à peu leur vie «normale». Selon certains experts, en l’absence d’un vaccin jusqu’ici, il faut définitivement, dans le «nouveau monde», composer avec le virus et apprendre à vivre avec, en utilisant les gestes barrières (port du masque, distanciation sociale, utilisation de gel hydroalcoolique, entre autres) comme armes de protection.

 

Plusieurs pays ont ainsi amorcé une reprise des activités, même si l’épidémie rôde toujours à l’intérieur de leurs frontières. En Italie, qui a le quatrième bilan le plus lourd dans le monde en termes de décès dus au coronavirus, après les États-Unis, la Grande-Bretagne et le Brésil, certaines choses reprennent ainsi leurs droits. À Rome, par exemple, des monuments et lieux publics comme le Colisée accueillent à nouveau le public depuis le 1er juin. Mais la vigilance et les règles sanitaires sont bien évidemment de mise. Selon des chiffres de Reuters, le nombre de nouveaux décès liés au coronavirus a augmenté au cours de la semaine écoulée en Italie, passant de 65 le lundi 8 juin à 79 le lendemain. C’est ce qu’a annoncé la Protection civile, précisant que les nouvelles contaminations au cours des dernières heures restaient quasiment stables.

 

En Europe, les choses retournent ainsi petit à petit à la normale. En Finlande, par exemple, les bars ont rouvert leurs portes ; en Norvège, ce sont les cafés et restaurants ; aux Pays-Bas, les cinémas et les théâtres ; et au Portugal, les salles de spectacle. Pourtant, ces destinations non plus n’ont pas tout à fait mis K.O. le virus. Il y a une semaine encore, la Finlande recensait un décès, ce qui porte le nombre de morts liés à la Covid-19 à 322 dans cette nation nordique de 5,5 millions d’habitants. Outre les conséquences économiques, la Covid-19 a complètement changé les habitudes de vie. Les Français retrouvent aussi peu à peu un rythme normal, même si dans les hôpitaux, la bataille continue.

 

Adepte des désinfectants

 

D’après les données fournies par Santé Publique France, les chiffres au mardi 9 juin dans la région Ile-de-France totalisaient 7 274 décès, avec 30 morts la veille. Et malgré ces tristes nouvelles, tous essaient de rester positifs et s’organisent en respectant les gestes barrières pour pouvoir reprendre le cours de leur vie, tout en s’adaptant à la situation. Au Canada, plus précisément à Toronto, les activités reprennent aussi et un plan de relance économique a été entamé malgré la présence du virus et le nombre de cas actifs qui demeure stable.

 

Faire avec, trouver des moyens de continuer à vivre le plus normalement possible, c’est le quotidien de Mélanie Anthony, une Mauricienne installée là-bas. Comme pour beaucoup de personnes un peu partout dans le monde, il lui a fallu réorganiser toute sa vie avec la crise sanitaire. «J’habite à Toronto, la capitale économique du Canada, qui se situe dans la province de l’Ontario. La province a eu un peu plus de 30 600 cas et environ 2 400 décès, dont plusieurs personnes âgées habitant dans des résidences pour aînés», confie celle qui, au fil des semaines, a su instaurer un nouveau rythme de vie : «Le plan de relance économique de la province se fait par phases. Personnellement, je ne sors presque pas de chez moi depuis le 16 mars. Je travaille de la maison et je commande mes courses en ligne. Je garde les livreurs à distance quand ils arrivent et souvent, je leur demande même de laisser les livraisons devant la porte.»

 

Dans sa nouvelle façon de vivre, Mélanie applique à la lettre les gestes barrières : «Je suis devenue une adepte des désinfectants et je désinfecte toutes mes livraisons quand je les reçois. Même si je reste isolée à la maison, je me lave tellement les mains, surtout après la réception de mes livraisons, que j’en ai eu de l’eczéma. Cela peut paraître excessif mais je pense qu’il vaut mieux prévenir que guérir ! Si je dois sortir pour aller, disons, à la banque, je n’utilise plus les transports en commun que je considère à risques. J’appelle une voiture, je mets mon masque et j’apporte avec moi mon gel hydroalcoolique pour les mains dont je me sers après avoir ouvert la portière de la voiture, par exemple. Étant une extravertie, j’ai dû réorganiser toute ma vie pour rester connectée aux autres.»

 

Pour notre compatriote, c’est clair que le coronavirus est venu chambouler son existence : «Avant, j’étais rarement chez moi, j’avais toujours quelque chose de prévu après le travail ou le week-end : des événements de réseautage, des pots et restos entre amis, et des séances de cinéma. Maintenant, tout se fait en ligne.» En raison des circonstances, elle a adopté des loisirs qui lui permettent de s’évader :«Chaque vendredi, j’organise une soirée cinéma grâce à Netflix Party qui nous permet de regarder le même film à plusieurs à distance. Le chat en ligne nous permet de faire des commentaires en simultané et de garder la convivialité. Je participe aussi à des séances de karaoké en ligne, des webminaires et autres conférences. La vie en extérieur et mes amis me manquent mais je sais qu’en étant responsable, j’aide à aplanir la courbe de progression de la Covid-19.»

 

Pour la Mauricienne, il s’agit surtout de ne pas laisser la situation prendre le dessus et la positive attitude est un outil-clé qui lui permet d’affronter la situation : «J’espère pouvoir revoir mes amis bientôt. Je me demande si je pourrai profiter de l’été cette année car tous les événements publics ont été annulés jusqu’en août. Mais je reste positive. Ce que la pandémie m’a appris, c’est de me focaliser sur mes priorités dans la vie. J’appelle désormais ma famille à Maurice presque tous les jours pour demander des nouvelles. Et je me fais des listes d’amis à appeler chaque semaine pour rester en contact. Je suis aussi devenue plus créative et débrouillarde. Je cuisine maintenant tout ce qui me fait plaisir : des niouk yen, des siu mai, du briyani, du pilau, des pizzas, des quiches et des brownies. J’ai aussi commencé à cultiver du céleri, de la ciboulette et du gingembre en pot.»

 

Et pendant ce temps, au Canada comme ailleurs, la bataille contre le coronavirus continue...

 


 

L’Amérique latine dans la tourmente

 

La barre des 7 millions de cas a été franchie. Au mercredi 10 juin, plus de 7 millions de cas de coronavirus ont été enregistrés dans le monde, avec plus de 410 000 décès. L’Amérique latine est désormais le nouvel épicentre de la pandémie tandis que le bilan reste élevé aux États-Unis. L’Europe se déconfine progressivement, alors que le Brésil a dévoilé un bilan catastrophique. C’est le troisième pays le plus endeuillé au monde, dépassant même l’Italie. Il enregistrait, au mercredi 10 juin, 1 272 morts en 24 heures. Le pays déclare 739 503 cas recensés et 38 406 décès au total. Cependant, selon des observateurs, ces données seraient largement sous-évaluées.