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Quand la vie se conjugue avec le coronavirus

Devant l'ampleur de l'évolution de l'épidémie de Covid-19, avec une augmentation significative des taux d'incidence et de positivité, les communes d'Aix-en-Provence  et de Marseille ont ainsi été classées comme zones d'alerte maximale.

Le 11 janvier 2020, le premier décès dû au coronavirus était recensé en Chine. Neuf mois plus tard, la pandémie ne semble pas faiblir et le monde vient de franchir le seuil du million de morts officiellement enregistrés. Voilà plusieurs mois que la vie dans plusieurs pays se conjugue avec la Covid-19, entre confinement, gestes barrières, crise économique, angoisse et incertitude, alors qu'il est en ce moment beaucoup question d'apprendre à vivre avec le virus...

Le présent est masqué. L’avenir incertain. Chaque jour dans le monde, le coronavirus rappelle que plus rien n’est et ne sera comme avant. Ce virus est venu bouleverser les habitudes et changer les façons de vivre. Partout, il continue de susciter de la peur, d’imposer des restrictions et de créer des bouleversements à bien des niveaux. Ces derniers jours, le seuil du million de morts de la Covid-19 dans le monde a été franchi, alors que les recherches pour trouver un remède se poursuivent toujours et tardent à porter des fruits.

 

La catastrophe est aussi devenue économique, avec des activités qui se sont arrêtées. Les échanges commerciaux sont au ralenti, le chômage gagne du terrain et les plus pauvres se retrouvent de plus en plus en difficulté. Face à ce bouleversement inédit, certains parlent de nouveau monde, avec de nouvelles règles, une nouvelle façon de vivre. D’autres évoquent une vie qui devra désormais se conjuguer avec le virus...

 

Car plusieurs mois après le début de la crise, aucune solution n’a été trouvée – malgré les mesures instaurées – pour faire reculer la pandémie. Les gestes barrières et la distanciation physique rythment le quotidien. Les personnes âgées, particulièrement vulnérables face au virus, sont les principales victimes de la pandémie. Le port du masque est devenu une obligation et, dans certains pays, les enterrements se succèdent. Avec les restrictions de rassemblement qui ont paralysé le monde – et qui sont pour la plupart toujours d’actualité –, plusieurs secteurs se retrouvent en péril. Les emplois sont menacés et des familles entières sont en souffrance en l’absence de salaires...

 

Un record de contaminations

 

Et à l’horizon, hélas, aucune lueur d’espoir ne semble pointer avec les nouvelles restrictions qui entrent en vigueur. En France, par exemple, la situation ne s’améliore pas. Le pays a connu, il y a quelques jours, un record de contaminations. «Il y a eu un relâchement cet été», a regretté le Premier ministre Jean Castex, estimant notamment que la situation est «grave» à Marseille. Devant l’ampleur de l’évolution de l’épidémie de Covid-19, avec une augmentation significative des taux d’incidence et de positivité, les communes d’Aix-en-Provence et de Marseille ont été classées comme des zones d’alerte maximale. Cela veut dire que la circulation du virus y est très intense, avec plus de 30 % des lits de réanimation dans les hôpitaux occupés par des patients atteints de Covid-19. Ainsi, il y a de nouvelles mesures strictes concernant le mode opératoire de certains commerces et elles sont loin de faire l’unanimité.

 

En Suisse également, la vie se poursuit dans l’ombre du virus. «La vie continue. On fait avec, et difficilement, car les gens sont dans la crainte du futur par rapport à la situation économique inquiétante. La vie sociale a été bouleversée. Les boîtes de nuit sont fermées et toutes les manifestations culturelles sont annulées, y compris les festivals. Les commerces sont en péril et rien n’est certain pour la suite, à savoir si on va retrouver un jour une vie normale», nous confie la Mauricienne Mazette Verardi qui habite en Suisse et qui, comme beaucoup de personnes en Europe, en Inde, au Brésil et aux États-Unis, suit de près l’évolution du virus qui continue à faire des ravages. «Le nombre de cas est en grande hausse. Rien qu’aujourd’hui (NdlR : lundi), il est de 782. Nous portons toujours des masques dans des endroits publics, surtout dans les supermarchés. Les restaurants, toutefois, ne sont pas encore fermés comme en France», ajoute la jeune femme qui note un changement dans les habitudes des gens de son pays d’adoption, surtout après la résurgence des cas dans certains pays d’Europe.

 

«Après le déconfinement de juin, la population a profité des vacances en Europe. Depuis fin août, beaucoup de pays d’Europe sont passés en zone rouge et, de ce fait, les Suisses ne prennent pas le risque de se retrouver en quarantaine et voyagent le moins possible», conclut Mazette Verardi au moment où, dans plusieurs pays, le présent est masqué et l’avenir incertain.