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Primary School Achievement Certificate : Ils récoltent le fruit de leur travail

Les Sawmy sont fiers de leur petite Dharini.

Certains sont heureux, d’autres un peu déçus. Certains ont bien travaillé, d’autres un peu moins mais ceux qui ont pu tirer leur épingle du jeu sont unanimes à dire que leurs efforts ont porté leurs fruits.

Il n’y a ni secret, ni formule magique ! Pour eux, à l’unanimité, c’est le travail qui paye. Et depuis le mercredi 12 décembre, les élèves du Grade 6, qui avaient pris part aux examens du Primary School Achievement Certificate (PSAC), savourent le prix de leur dur labeur. Leurs result slips en main, ils ne peuvent pas ne pas se rappeler les sacrifices, les longues heures de révisions et tout le stress qui ont jalonné cette année importante pour eux, soit la fin du cycle primaire.

 

«Je suis vraiment soulagée et contente d’avoir eu de bons résultats», nous confie la petite Dharini Urvee Sawmy, 11 ans. Élève à l’école Notre-Dame-des-Victoires, à Rose-Hill, elle est vraiment fière de ses notes – Aggregate 4 – qui lui ouvrent les portes du SSS Ébène. «Je suis impatiente à l’idée de faire mes premiers pas au collège», ajoute la fillette qui souligne que la route jusqu’à cet établissement de son choix n’a pas été très facile : «J’ai beaucoup travaillé et très dur pour pouvoir décrocher ce collège.»

 

Ce n’est pas sa mère Reshma qui dira le contraire. «La clé du succès, c’est la rigueur, la discipline et le travail», précise cette employée de la firme BDO. Durant toute l’année, elle a cheminé avec sa fille : «Une bonne éducation se fait à l’école, certes, mais cela se passe aussi à la maison. Les parents, tout comme les profs, ont un rôle à jouer. Il faut qu’il y ait une communication constante entre l’école et les parents. Il faut aussi un suivi sur les exercices qui sont faits à l’école ou encore sur les devoirs.»

 

Émotion

 

C’est avec émotion qu’elle a pris connaissance des résultats de sa fille : «J’ai été soulagée de savoir qu’elle a réussi et qu’elle a eu le collège de son choix. Même si le système a changé, s’il n’y a pas de ranking, il y a toujours une certaine pression parce que tous les parents veulent un bon collège pour leur enfant. Car, durant les années qui vont suivre, l’élève continuera à se construire académiquement.» Bien évidemment, les fêtes s’annoncent joyeuses : «Et bien entendu, on va gâter Dharini. Elle le mérite.»

 

D’une famille à une autre, le même soulagement. Chez les Lagrandeur, les cœurs sont aussi à la fête. Stéban, 11 ans, ex-élève à Notre-Dame-des- Victoires, a eu une distinction dans toutes les matières et a été admis au collège Saint Andrews. «C’est important de savoir que notre enfant va évoluer dans un bon environnement. Si on a choisi ce collège, c’est pour ses classes de cuisine car Stéban adore cuisiner. C’est une passion qu’il a développée et qu’il voudrait cultiver», nous précise Marie Christine qui travaille dans le domaine du marketing.

 

Sa joie devant la réussite de son fils est partagée par le grand-père, Roger Sawoodry, ex-maître d’école : «L’école de mon fils y est pour beaucoup dans ses résultats mais mon père y est aussi pour quelque chose car il a bien encadré Stéban.» Pour Marie Christine, le rôle des parents est important dans la réussite d’un enfant : «Il ne faut pas que l’enfant soit livré à lui-même. Il faut qu’il sache qu’il peut compter sur son entourage. Par exemple, quand il étudie et révise le soir, il ne faut pas que tout le monde le laisse seul en allant dormir, par exemple.» Marie Christine est convaincue que si un enfant est régulier à l’école et qu’il y a un travail soutenu à la maison en repassant régulièrement sur les cours, il n’y a aucune raison pour que l’enfant ne réussisse pas. «Tout est une question d’organisation. L’équilibre entre les loisirs et l’académique est aussi important», ajoute cette maman heureuse.

 

Marie Christine salue le travail effectué par son fils Stéban.

 

La jeune Selena Yhapah a aussi dosé études et moments de détente, et a elle aussi obtenu de bons résultats. «J’ai eu un dans toutes les matières et je suis très contente d’aller au collège», nous dit-elle. C’est à la France Boyer de la Giroday SSS qu’elle va poursuivre ses études à partir de janvier : «Je suis soulagée et très fière de rendre mes parents heureux.»

 

Kathrianna Rateau, 11 ans, ex-élève de la Sir Claude Noël Government School, à L’Escalier, fait elle aussi le bonheur de ses proches avec son Aggregate 4 qu’elle affiche fièrement. «J’ai la chance d’avoir une fille qui s’est toujours appliquée dans ses études. Elle sait ce que j’attends d’elle et elle fait tout pour être à la hauteur. Par exemple, quand je rentre du boulot, ses devoirs sont déjà faits. Pour moi, il n’y a pas de doute, si on ne travaille pas, si on n’est pas régulier dans les études, on ne va pas réussir», confie Roselys, une maman heureuse qui n’a pas manqué, mercredi, de célébrer cet événement : «On a fait un gâteau et un dîner en famille pour célébrer l’accomplissement de Kathrianna.» Bien évidemment, Noël s’annonce riche en surprises. «Elle a commandé un violon parce qu’elle souhaite apprendre à jouer de cet instrument», nous dit Roselys.

 

C’est donc le cœur léger que Kathrianna pense passer ses dernières semaines de vacances dans l’ambiance de la magie des fêtes, avant de commencer une belle et longue aventure dans son nouveau collège.

 


 

La ministre de l’Éducation s’explique

 

Face à la presse le vendredi 14 décembre, la ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, a précisé qu’il y a eu 600 demandes de transfert après la proclamation des résultats du PSAC. Après que plusieurs parents ont déclaré qu’ils ne sont pas satisfaits du collège attribué à leur enfant, Leela Devi Dookun-Luchoomun a souligné qu’il n’y a pas eu de «no school cases» cette année. D’ajouter que le Mauritius Examinations Syndicate est doté d’un système informatique où l’adresse des parents est introduite. «Si 40 élèves se voient attribuer un collège et que le 41e a un autre, c’est parce que l’institution en question n’avait que 40 sièges à proposer», a-t-elle expliqué, avant de préciser que le ministère reçoit chaque année environ 2 000 demandes de transfert mais seulement 700 à 800 sont prises en compte.