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Président de la New Chinatown Foundation : Jean-Paul Lam en cinq moments

He has a dream. Celui de moderniser China- town, d’en faire un espace d’échanges, de partage et d’ouverture. De connecter le quartier chinois au reste du monde, de lui donner des émotions cosmopolites comme ses cousins d’ailleurs. Depuis plus d’un an, c’est ce que Jean-Paul Lam s’active à faire à travers la New Chinatown Foundation. Alors qu’il se prépare pour les festivités dans le cadre de la fête du Printemps, Jean-Paul Lam nous parle de cinq moments cruciaux en lien avec le quartier qui ont une place importante dans son cœur…

 

La passion des autres. «J’ai travaillé pendant longtemps à Shanghai; j’avais ma boîte de marketing et j’organisais chaque année des événements caritatifs. Il s’agissait de vente d’œuvres d’art dans de grands hôtels ou alors dans des galeries. Mais en 2010, j’ai décidé de proposer autre chose : un marché de Noël dans les rues de la ville chinoise, avec des prestations d’artistes et la dégustation de vin chaud gratuit. Un bel instant de partage. Depuis que je suis petit, je fais partie d’associations avec mes parents. Alors, je crois que c’était tout à fait normal pour moi de faire du bénévolat, de m’engager pour les autres. C’est pour cela que je continue à vivre ma passion à Maurice.»

 

Une idée qui a du… sticker. «Fin novembre 2017. Je rentre au pays après plusieurs années passées à Shanghai. Là-bas, à cette date on est déjà dans le Christmas mood. Les magasins affichent déjà les couleurs de Noël dans leurs vitrines. C’est magique ! En arrivant à Chinatown, je me dis que ce serait bien de faire quelque chose ici. Alors, je commande des stickers festifs et je les propose gratuitement à des magasins du quartier. Mais je suis naïf. À ma grande surprise, j’essuie des refus catégoriques ! Je n’arrive pas à croire ce qui m’arrive, je suis blessé. Mais je ne lâche pas. Finalement, cinq magasins acceptent d’afficher les stickers. Quelques mois plus tard, pour le Nouvel An chinois, ça fonctionne mieux. Et pour les fêtes de fin d’année suivantes, de nombreux magasins ont participé au mouvement. Le changement fait peur, mais quand on voit que ça apporte quelque chose, on essaie aussi ; j’ai fini par comprendre.»

 

Faire ses preuves. «J’ai cette belle idée pour Chinatown. Alors je vais voir le ministère des Affaires étrangères, on m’écoute, on me comprend. Puis, c’est au tour de la municipalité de Port-Louis : même accueil. Dans le quartier chinois, c’est plus compliqué. Il y a beaucoup de personnes âgées. L’idée du changement est difficile. Ça fonctionne comme ça à Maurice : people need to see to believe, not believe to see. Les fresques provoquent des commentaires un peu désobligeants. On repeint les façades : pas un coup de main, même pas une bouteille d’eau. Puis les gens, qui ne vivent pas dans le quartier, découvrent les changements, ça les intéressent, ils apprécient, ils disent que c’est bien. Et là, enfin, il y a un retour positif. Et je pense que les anciens de Chinatown ont vu que nous ne baissions pas les bras, que nous venions semaine après semaine. Ils ont alors commencé à accepter le changement. Ils pensaient que j’étais un petit jeune, un peu fake, un peu superficiel. Alors, il a fallu que je prouve le contraire.»

 

Le baptême du quartier. «Shi Yan Zhi, le Grand Maître de l’unique monastère Shaolin, était là pour bénir Chinatown. C’était comme un baptême. Il y avait presque 700 personnes présentes pour assister à ce moment fort. Je pense que cette action a permis de rassurer les vieux du quartier chinois et d’illuminer ce coin de la capitale.»

 

Tang Loon, le super dragon. «La visite du président chinois Xi Jinping à Maurice a coïncidé avec la naissance de notre dragon de plastique, Tang Loon. Nous souhaitions que ce soit le plus gros de l’Afrique. Nous avons travaillé dur pendant sept mois pour le compléter. Pendant tout ce temps, nous avons respiré tellement de plastique ! Il y en avait partout. Tang Loon a demandé pas moins de 80 000 bouteilles. C’était pénible. Mais nous avons tenu bon. Cela a été possible avec l’aide de tous les Mauriciens : de l’Université de Maurice, en passant par les hôtels, les magasins, les individuels. Aujourd’hui, le Lions Club souhaite que nous en créions un à Flacq, en plus petit bien sûr.»

 

Départ pour la… France

 

Jean-Paul Lam le dit : il y a un an, il avait parlé d’un voyage à ceux qui s’engageaient à faire revivre le quartier chinois. Et dans quelques jours, ce sera chose faite : le président Emmanuel Macron a invité une délégation mauricienne pour la fête du Printemps aux Champs-Elysées. Pour le défilé, c’est le séga que la bande à Jean-Paul Lam mettra en avant. Il sera aussi question de jumelage avec la Chinatown de Paris. Un partenariat avec celles de Londres et de Milan est aussi envisagé.

 

26 février : ça va bosser !

 

Peinture, aménagement, amélioration… La New Chinatown Foundation voit les choses en grand pour ce netwayaz lane-la ! Si vous souhaitez lui donner un coup de main, connectez-vous à sa page Facebook.