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Pratique : pour que ça cot-cot dans le jardin

L'entrepreneure propose aussi des maisons de lapin.

Un retour à lepok lontan. Là où, dans les jardins, les poules traînassaient dans le soleil et picoraient à tout va, cherchant avec gourmandise des petites bébêtes à dévorer. Le matin ? De beaux œufs pour faire taire la faim. Le bonheur simple dans le jaune d’œuf. Eh oui ! Il n’y a pas que le potager dans la vie (tendance post-confinement). Il y a aussi le poulailler. Pour un retour à l’essentiel, à une consommation plus saine et plus proche de la nature, ça vous dirait d’élever des poupoules ? Voici ce qu’il vous faut savoir si vous voulez tenter l’aventure. C’est Catherine Mir, l’initiatrice de TiPoule House, qui nous guide. 

Les incontournables

 

Pour avoir des poules, il faut un minimum d’espace de jardin. Un endroit protégé où les poules n’ont ni trop chaud ni trop froid. Mais il n’a pas besoin d’être gigantesque cet espace pour ce que propose Catherine Mir : «Pour deux poules, le poulailler fait 1 mètre de haut et 1 mètre de long, c’est suffisant pour qu’elles s’y sentent bien.»

 

◗ Une poule ? Mauvaise idée ! Pour que vos cocottes soient épanouies, il faut qu’elles soient au moins à deux : «Seules, elles dépriment.» Pour que ça cancane fort dans un poulailler, il faut avoir une copine. Par contre, un coq n’est pas nécessaire !

 

◗ Prévoyez un espace pour qu’elle puisse picorer ; une volière, si vous souhaitez qu’elles n’aient pas accès au reste de votre jardin et qu’elles soient protégées de vos chiens, des rats ou des mangoustes : «Cet endroit est essentiel, parce que les poules passent trois-quarts de leur temps en dehors du poulailler : elles picorent, elles grat-grat. Elles n’y rentrent que pour dormir, quand le soleil se couche, d’où l’expression qualifiant ceux qui se couchent tôt.»

 

◗ Côté poules, si vous voulez des œufs, sachez qu’il vous faudra des poules pondeuses et non d’ornement. Pour les trouver, ce qui n’est pas facile-facile, selon notre entrepreneure. Catherine Mir peut vous donner un coup de pouce suite à l’achat d’un poulailler.

 

Les indispensables

 

Comme l’indique Catherine Mir, les poules sont des animaux sociaux ! Alors, il faut les aimer comme vous aimez vos autres animaux de compagnie. Surtout qu’en plus, elles vous refilent des œufs à déguster au plat, en omelette ou pochés : «Les œufs de la cour, c’est vraiment autre chose que ce qu’on achète au supermarché», confie la maman de TiPoule.

 

◗ Il faut passer les voir une à deux fois par jour, au minimum : «Il faut prévoir 15 minutes. Si vous ne le faites pas, elles risquent de bouder. Alors n’hésitez pas à leur parler. Ici, ce sont des ‘‘Alors, comment ça va les cocottes ?’’». C’est également l’occasion de venir récupérer les œufs. Elles sont actives les 35, elles pondent une fois par jour.

 

◗ Pendant ce temps de partage, vous pouvez en profiter pour, quotidiennement, changer l’eau qui se trouve dans l’abreuvoir et les nourrir. D’ailleurs, ça mange quoi une poulette ? «À 70 %, des graines, qu’on peut trouver partout, dans les quincailleries par exemple. C’est très simple à trouver. Les 30 % restants ? De vos restes : fruits, légumes, riz. Grâce à cette alimentation, elles vont faire de super œufs.»

 

◗ Une fois par semaine, il est question de nettoyer leur espace de vie. Pour maintenir une bonne hygiène et un confort optimal pour mesdemoiselles pondeuses, Catherine Mir conseille : «Prenez de l’herbe séchée et étalez-la dans la volière, les poules vont adorer et le nettoyage sera facilité. Pas de mauvaises odeurs à prévoir.» À la prochaine tonte de la pelouse, vous savez quoi faire !

 

Les plus

 

◗ Les poules, elles adorent grignoter. Donc, les «déchets» de la cuisine – riz, pelure de légumes, restes de fruits et de pains, entre autres – sont des super gajak pour elles. Ça en fait moins à jeter !

 

◗ Elles picorent, elles picorent, picoti-picota, et vous débarrasse des limaces et des insectes nuisibles dans le jardin ; c’est bon pour l’écosystème.

 

◗ Bye-bye les mauvaises herbes, vos cocottes sont là pour ça ; trop sympas les filles !

 

◗ Leurs tatapoul ou fientes, quand elles sont sèches, c’est de l’or pour le jardin ; un engrais au top pour faire pousser vos légumes et vos fleurs, explique Catherine Mir. «C’est du bienfait sur toute la ligne», affirme-t-elle.

 

Pour en savoir plus : contactez Catherine Mir sur le numéro suivant : 5257 3911. Ou envoyez-lui un mail ici : tipoulehouse@gmail.com.

 


 

TiPoule ; une histoire qui caquette…

 

… Et qui fait du bien ! La poule derrière le projet ? Catherine Mir. Femme pétillante de Rivière-Noire qui a profité du confinement pour donner du grain à un de ses vieux rêves. Depuis, son entreprise, TiPoule est née et elle espère qu’au niveau de la ponte de poulaillers, ça ira ! Parce qu’elle est là, la belle idée : fabriquer des poulaillers et des volières pour qu’un petit bout de jardin puisse accueillir au minimum deux poules. Celle qui faisait de la com’, du marketing et du management en freelance, a décidé de changer de voie pour une consommation plus responsable, pour un retour vers l’essentiel.

 

Il était une fois… le confinement. «Ça faisait longtemps que j’avais envie de faire ça ; c’est juste que je ne trouvais pas le temps mais l’idée était bien au chaud dans un coin de ma tête. Oui, je voulais d'un poulailler. Puis, la Covid est apparue et on a été tous confrontés à une situation compliquée pour se nourrir, entre autres. Je n’arrêtais pas de me dire : ah, si j’avais eu mes poules, j’aurais eu des œufs ! Alors, durant le confinement, je me suis débrouillée, avec l’aide des voisins, pour avoir du fencing et des planches, pour réaliser mon poulailler. J’ai fait des croquis et avec l’aide d’un menuisier – je n’avais pas le savoir-faire –, j’ai pu créer quelque chose de bien. J’étais tellement heureuse, même sans avoir tout de suite des poules, que le reste du lockdown m’a permis de peaufiner mon idée et mes modèles. J’ai compris que c’est ce que je voulais faire. J’ai envie que le plus de monde possible ait des poules chez eux !»

 

Des super poulaillers… à découvrir. Pour cela, il suffit de se connecter à la page Facebook : TiPoule House. Catherine a fait dans le pratique, dans le solide, dans le responsable.

 

Des valeurs qui lui parlent. «J’ai dessiné les modèles en me demandant comment faciliter les choses pour moi, pour commencer. Donc, du coup, j’ai pensé qu’il fallait accompagner un poulailler de sa volière, comme ça, les poules ne se baladent pas partout dans le jardin. J’ai pensé à des roues pour que cela soit plus facile à manœuvrer. Des fenêtres pour récupérer les œufs, des tiroirs de déjection pour faciliter le nettoyage… Pour que ça soit facile ! Facile à nettoyer, facile à entretenir et que toute la famille puisse être partie prenante du projet. Pour que la structure soit durable, j’ai pris la décision de ne pas utiliser du bois de palette, j’ai opté, sous les conseils du menuisier, pour du pine ; c’est plus solide, plus lourd, plus adapté aux intempéries. Je paye bien mon menuisier, j’essaie de faire vivre l’artisanat local. Tout ça a un coût, bien sûr, mais c’est un choix, celui de faire du business responsable.»

 

Cash talk. Pour le poulailler prévu pour une ou deux poules, comptez environ Rs 10 000 (il existe d’autres modèles plus grands et à d’autres tarifs).

 

L’amour du partage. «Les gens sont vraiment intéressés ! Je reçois beaucoup de coups de fil. Et c’est un plaisir pour moi de donner toutes les informations. L’idée, c’est de ne pas juste vendre des poulaillers, c’est de participer à ce retour vers l’essentiel, un back to basics qui s’impose pour dire non à la surconsommation. En confinement, beaucoup l’ont compris, beaucoup ont fait des potagers. Alors pourquoi pas des poules ? C’est pour ça que, pour moi, c’est si important de partager, d’expliquer, d’écouter. Je vois sur le long terme des projets qui permettront aux enfants dans l’école d’élever des poules. Ou alors que ça se passe dans les ONG ! Je discute en ce moment avec Caritas et je suis persuadée que de très belles choses peuvent naître de tout cela.»