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Pound Fitness : «Bat dan… lekor»

Benjamin Munbodha a introduit, à Maurice, cette technique considérée comme la «rockstar du fitness».

C’est le truc du moment pour les adeptes du sport en salles, qui se fait avec de la musique et un coach. Séance découverte…

Il/elle tape sur le tapis de fitness. Et c’est la première calorie de perdue ! Philippe Lavil n’a rien à voir avec ce texte. Ni son tube d’ailleurs. Mais pour parler de cette nouvelle tendance fitness, il fallait bien un peu de musique. Alors, laissez le son monter en vous, optez pour un petit déhanché et osez jouer au batteur pour vous offrir un instant sympa avec le tempo. Maintenant, imaginez-vous en vêtements de sport, suant dans la bonne humeur sur des rythmes kas pake pour un moment fun et bon pour le corps. En plus, vous avez de vraies baguettes en main. Voilà, vous avez tout compris au Pound Fitness, que le New York Times surnomme la «rockstar du fitness» ! C’est le nouveau truc du moment pour se sculpter le corps que l’on souhaite ou simplement pour se faire du bien avec des amis. Et les premières classes ont actuellement lieu à Maurice. Elles sont animées par Benjamin Munbodh, incontournable dans le domaine du fitness, instructeur de zumba, coach personnel, chorégraphe mais aussi loueur de services pour les événements. Il est le premier dans l’île à faire du Pound…

 

Le must-have ; les baguettes. Non, vous n’allez pas déguster des saw may ou des niouk yen là. Avec le Pound Fitness, on ne prend pas des calories, on en perd. Alors les baguettes, ici, sont des Ripstix qui ne pèsent pas grand-chose mais qui sont des éléments importants du work out. Et en rythme avec la musique et le corps, il faudra s’improviser batteur : «La main va se connecter avec le corps. Le cerveau entre donc en jeu car il est question de synchronisation.» Pour tenir bon, pour enchaîner les mouvements, le travail se fait sur la balance, en appui ou pas sur les baguettes : «Quand on s’entraîne régulièrement, ça améliore la posture et la stabilité. On travaille plus en faisant moins d’effort.»

 

À l’origine ; une histoire d’amour. Pour la musique et le sport. Alors, les Californiennes Kristen Potenza et Cristina Peerenboom ont décidé de mélanger de la danse, des mouvements de Pilates et des techniques de batteur.

 

Le top ; c’est un total «body work out». Au minimum par session, - 500 calories. Mais pour ça, il faut travailler dur et alterner le cardio et le renforcement du core (du tronc du corps) : «C’est 45 minutes par session. On s’amuse avec des bâtons et on ne réalise même pas à quel point les muscles travaillent.» Les muscles sont travaillés en isométrie : avec des postures tenues longtemps pour sentir les contractions musculaires. Mais aussi en pliométrie : des gestes rapides pour le cardio. Au début, un warm-up pour préparer le corps : «Ensuite, il y a plusieurs sets qui s’enchaînent, chacun a son level. On travaille la poitrine, les talons, les mollets. Il y a des lunges, des abdos…» Ça rappelle un peu la zumba, non ? C’est différent, explique Benjamin Munbodh : «On danse, on ne travaille pas forcément la concentration, le focus, le cerveau. Le Pound, c’est aussi pour la tête. Il s’agit de brain biochemistry.»

 

Le plus sympa ; ça fait du bien. Pour de vrai : «Ça augmente les hormones du bonheur mais aussi le pain tolerance.» Pour la mémoire à long-terme également, le Pound, c’est bon.

 

Ce qu’il faut ; pas grand-chose. De la motivation, bien sûr. Une assez bonne forme physique parce que c’est intense. Une bouteille d’eau, un sportswear, un yoga mat, pour le côté pratique.

 

Le plus ; vous pouvez le faire chez vous. Des vidéos sur YouTube pour vous guider ; il y en a pas mal. Et si le faire à la maison est une possibilité, c’est certain qu’en tant que débutant/e en matière de fitness, il vaut mieux être accompagné/e afin de ne pas se blesser en faisant les mouvements et/ou en oubliant de s’étirer : «Un squat dans le Pound, c’est technique. Une blessure est vite arrivée, il faut faire attention.»

 


 

Une question de certification

 

Petit cri du cœur. Celui de Benjamin Munbodh. Il s’inquiète de ces cours de fitness menés par des gens sans certification : «On travaille avec le corps de quelqu’un, c’est très important de savoir quoi faire.» Et pour ceux qui ont étudié, qui ont investi dans leurs études, c’est unfair : «On travaille dur pour ça, pour avoir des certifications et le matériel adéquat. On investit, on mérite le respect de notre profession.»

 


 

Où ?

Pratiquer le Pound Fitness à Maurice, ça se passe – pour l’instant – à Sparc, à Cascavelle, mais aussi à la Lekh Fit House, à Vacoas.