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Point Covid-19 : la quatrième dose : à la recherche d’assurance et de choix

Jason Louis, Ameegah Paul et Nilla Chamroo donnent leur avis.

Entrepreneure, acteur de l’événementiel ou encore citoyenne engagée ; ils s’expriment sur la nouvelle campagne de vaccination qui devrait bientôt commencer. 

Ça chahute, ça s’énerve, ça critique… Depuis que le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, a évoqué le quatrième vaccin lors d’une sortie publique cette semaine, le spectre de la deuxième booster dose a pris de la chair, de la hauteur… La campagne de vaccination devrait commencer dans les prochains jours et elle concernerait les +65 ans. De nombreux Mauriciens/nnes craignent, donc, un retour à la case piqûre afin de pouvoir continuer leurs activités professionnelles et/ou de loisir. Conserver le statut de fully vaccinated n’est pas un parcours de santé ici, alors qu’ailleurs, les scientifiques du monde ne s’accordent pas encore sur la nécessité de ce deuxième vaccin de rappel. Cette semaine, les autorités sanitaires de l'Union européenne ont permis la deuxième booster dose pour les plus +80 ans mais ne s’est pas prononcée pour les plus jeunes, estimant qu’il est trop tôt pour le faire.

 

Pour Jason Louis, artiste et entrepreneur, ces histoires de vaccin, ça commence à bien faire ! Il y a déjà eu la première booster dose qui a compliqué sa vie de danseur et celle des autres membres de sa troupe : «Sans cette première booster dose, nous avons eu beaucoup de difficultés afin d’accéder aux hôtels. Maintenant, on ne sait pas si ce quatrième vaccin sera obligatoire. C’est un comble tout ça ! Vous savez pourquoi ? On n’a même pas de contact avec les clients de l’hôtel !» Jason Louis et son équipe avaient décidé de ne pas se faire vacciner une troisième fois.

 

Pas tout de suite, en tout cas : «Nous avions tous attrapé la Covid.» Et avec cette quatrième dose, les choses risquent bien de se compliquer. Surtout que l’artiste émet des réserves : «Je pense que les fabricants de ces vaccins devraient venir avec une assurance de 100 % de fiabilité, sans mort d'homme à déplorer ; à ce moment-là, je serai pour la quatrième dose.» D’ailleurs, les deux premières doses de vaccin étaient une obligation afin de pouvoir bosser, c’est tout : «En toute franchise, on l’a fait parce que ça faisait à peu près deux ans qu'on n’avait pas travaillé.»

 

Nilla Chamroo, entrepreneure et mère de famille, reconnaît, elle, le bon côté du vaccin. Il a permis au monde et à Maurice de s’ouvrir à nouveau : «En tant qu'entrepreneure, je peux dire que le vaccin nous a certainement permis de reprendre les activités commerciales normalement. On se serre tous les coudes pour pouvoir être des citoyens responsables et faire à ce que le virus ne se propage pas.» Néanmoins, quand on évoque la quatrième dose, elle est d’avis que, désormais, le choix doit être au cœur de tout : «On doit, quand même, avoir le choix de se faire vacciner une quatrième fois ou pas.»

 

Ameegah Paul, étudiante en droit, citoyenne engagée et membre de l’Association pour la protection des droits des handicapés, a tranquillement accepté les deux premières doses. Mais a subi la troisième : «J’étais contre au vu des effets secondaires que j’avais eus après mes deux premiers vaccins. Mais la pression exercée par les autorités pour faire le troisième vaccin – afin de pouvoir aller à l’université et me rendre dans les espaces publics – a eu raison de ma volonté première.»

 

Pour les plus vulnérables, elle est d’avis que cette deuxième booster dose peut être envisagée, mais elle se demande quelle est l’efficacité réelle de ces vaccins : «On a vu que malgré le vaccin, on peut contracter le virus et que des gens vaccinés en sont même morts. Avant de me prononcer en faveur d’une deuxième booster dose, j’ai une question : quelle est l’assurance qu’elle va aider les personnes âgées et celles qui sont à risque ?» Pour la jeune femme, il n’y a, pour l’instant, pas assez de données et de recul…

 


 

Les derniers chiffres

 

Une habitante de Rose-Belle, âgée de 82 ans, serait décédée des suites de la Covid-19, ce samedi 9 avril. Et au courant de la semaine, selon le communiqué de la Santé, il y a eu six morts dus au virus. 493 cas locaux, testés au PCR, ont été enregistrés. Et 17 patients sont admis à l’hôpital ENT.

 


 

Fonctionnaires et vaccins : stress et solutions

 

«Une pression inutile. Un cafouillage», confie Sheila, fonctionnaire. Elle n’a pas encore fait sa troisième dose et n’a pas eu accès à son lieu de travail le lundi 4 avril. Jour où les nouveaux règlements Covid ont été mis en place : des employés de 32 entités publiques telles que la poste, la NTLA ou encore l’état civil sont concernés. Depuis, des mesures ont été prises et les menaces de licenciement se sont tus. Si elle produit un test PCR chaque sept jours et qu’elle se fait vacciner dans les six mois, elle peut travailler.

 

Sheila est soulagée mais n’arrive pas à trouver la sérénité : «J’ai été très malade avec les deux premières doses, je ne me vois pas faire la booster. De quoi sera fait mon avenir ? J’espère que cette obligation vaccinale finira par disparaître.» Mike, aussi fonctionnaire, a fait une dose du vaccin avant de choper le virus. Depuis, il n’a pas continué son processus vaccinal, n’en voyant pas l’utilité. Il se dit que les nouveaux règlements «ne servent absolument à rien» : «Dans le monde, on est au relâchement, je ne comprends pas cette sévérité imposée à Maurice.»