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Plusieurs cas de Covid-19 recensés localement : les Mauriciens sur le qui-vive

Après plusieurs mois plutôt calmes, car la plupart des cas de Covid-19 détectés sur notre sol concernaient des personnes en provenance de l’étranger et placées en quarantaine, l’île a connu une nouvelle résurgence de cas locaux depuis vendredi. Quatre employés de la compagnie SKC Surat, qui importe des fruits, ont été trouvés positifs au coronavirus. Depuis, les Mauriciens sont dans l’attente de savoir ce qu’il va se passer, s’il y aura d’autres cas, un nouveau lockdown ou encore s’il y aura de nouvelles mesures prises par le gouvernement pour contrôler la situation. Entre crainte, incertitude, voire espoir et confiance, certains d’entre eux se confie…

Amar Deerpalsing, président de la Fédération des PME : «Ce serait une catastrophe pour les entrepreneurs»

 

«Je crois que tous les Mauriciens ont conscience que nous ne pouvons pas prendre à la légère ces quatre nouveaux cas tout comme les conséquences que ça pourrait avoir sur les familles, les entreprises et notre économie. Il y a eu un certain laxisme au niveau des gestes barrières ces derniers temps car on se disait Covid-Safe mais au vu de ce développement, il y aura certainement des instructions pour renforcer les contrôles. La crainte d’un deuxième lockdown est toujours là. Nous sommes déjà dans une situation extrêmement difficile avec 40 000 pertes d’emploi. Ce sont les chiffres officiels mais nous savons que les chiffres réels sont bien plus élevés. Ce serait, sans aucun doute, une catastrophe économique pour les entrepreneurs. Beaucoup de PME sont en souffrance et ne tiennent qu’à un fil pour continuer leurs opérations. Un autre confinement serait un coup de massue qu’ils n’arriveraient pas à supporter. Les conséquences seraient trop chaotiques.»

 

Anoushka Agathe, infirmière : «Hors de question de baisser les bras»

 

«L’enregistrement de ces nouveaux cas locaux a, bien évidemment, suscité la frayeur et la panique chez nous vu que nous sommes en contact avec beaucoup de patients au quotidien et sommes les plus à risques. Nous nous préparons déjà psychologiquement à avoir encore plus de travail à l’hôpital durant les jours à venir. En tant qu’infirmière, il est hors de question pour moi de baisser les bras ou d’abandonner. Nous allons continuer de faire notre travail, tout en redoublant de vigilance.»

 

Vinod Seegum, président de la Government Teachers Union (GTU) : «Plusieurs élèves et parents se disent stressés»

 

«La situation est préoccupante. Surtout que la semaine prochaine, il y a des élèves qui prendront part aux examens du PSAC. Nous espérons vraiment ne pas avoir à faire face à un nouveau lockdown car déjà là, avec l’annonce des cas locaux, plusieurs élèves et parents que nous avons rencontrés se disent stressés et appréhendent ce qui arrivera. Mais en ce qu’il s’agit des examens du PSAC, si toutefois il y a un lockdown, chose que nous ne souhaitons pas, nous avons de la marge dans le calendrier scolaire pour le reprogrammer sans tout bousculer. Notre plus gros problème sera les examens de Cambridge car ils sont internationaux contrairement au PSAC. Le gouvernement doit aussi renforcer les mesures sanitaires dans les écoles car il y a eu un très grand relâchement alors que nous sommes dans un temps où nous devons agir pour éviter la propagation du virus.»

 

Alain Armance, qui vit au sein d’une famille nombreuse : «Inquiet mais pas paniqué»

 

«Je suis inquiet mais pas paniqué. Nous habitons Palmar et nous sommes à 16 adultes dont deux personnes âgées. Il y a également six enfants de moins de 6 ans chez nous. Nous ne sommes pas paniqués car nous avons toujours respecté les gestes barrières après le confinement. En revanche, nous sommes inquiets à cause du variant sud-africain du coronavirus. Il donne l’impression d’être plus résistant. Les membres de ma famille et moi-même, nous nous préparerons à un éventuel nouveau lockdown, tout en espérant que le gouvernement va donner du temps à la population cette fois de se préparer pour éviter des rushs dans les supermarchés. Ce serait bien aussi que le gouvernement vienne de l’avant avec des règlements pour limiter les achats en cas de confinement.»

 

Moshin Moossa, directeur d’agence de voyage (Titanium Travel Club) «Une sortie de crise n’apparaît toujours pas...»

 

«Depuis le début de la crise liée à la Covid-19, les agences de voyages font face à une baisse drastique de leurs activités. Les professionnels du tourisme et du voyage espèrent voir le bout du tunnel cette année. Force est de constater que nous sommes en mars 2021 et qu’une sortie de crise n’apparaît toujours pas, surtout avec l’apparition de nouveaux cas. À cette époque de l’année, les destinations comme Paris, Londres, Cape Town, Dubaï ou encore Bangkok partent normalement comme des petits pains. Mais cette année, les restrictions font qu’il est difficile de planifier un voyage. Aujourd’hui, l’activité des agences de voyage est basée presque exclusivement sur les packages pour Rodrigues. La pandémie de la Covid-19 a créé une crise mondiale sans précédent, qui a des répercussions importantes sur toutes les facettes de l’industrie du voyage ainsi que sur l’ensemble de notre économie. Toutefois, la santé et la sécurité des Mauriciens doivent être une priorité absolue.»

 

Stephan Rezannah, directeur de Jorez Box (producteur de plusieurs artistes) : «On se remettait à peine du confinement…»

 

«Bien sûr, nous avons des appréhensions avec cette situation, qui, en plus, est très imprévisible. Alors, pour le moment (NdlR : nous avons eu sa déclaration durant la journée de samedi), tout ce que nous pouvons faire, c’est appliquer strictement les gestes barrières (prise de température, masque, gel hydroalcoolique) pour nos événements, déjà que samedi, on avait une nouvelle édition de Kafe Kiltir. Maintenant, à long terme, nous avons d’autres événements prévus et j’espère qu’il n’y aura pas un nouveau confinement qui nous mettra encore plus à genoux. Le monde de l’événementiel et des spectacles se remet à peine du lockdown ici, je n’ose imaginer ce qui va se passer pour le secteur si les cas augmentent. Mais pour le moment, j’attends que l’État prenne les décisions qu’il faut.»

 

Darren Marimootoo, commerçant et revendeur de journaux à Vacoas : «Le pays sera à genoux s’il y a un nouveau lockdown»

 

«Nous sommes très inquiets suivant la résurgence des cas locaux de Covid-19 puisque la situation économique est déjà grave. Un éventuel confinement va mettre le pays à genoux et ce sera la mort assurée des petits commerces. Les consommateurs arrivent difficilement à joindre les deux bouts et le confinement de l’année dernière a scindé les Mauriciens en deux. Les riches et les pauvres, puisque la classe moyenne a été durement touchée au niveau de l’emploi (perte et réduction de salaire). Elle réfléchit beaucoup avant de dépenser ou bien n’a pas d’argent. Cela a une grosse incidence sur les commerçants. Nous avons perdu 80 % de notre chiffre d’affaires depuis mars 2020 et il sera difficile pour nos commerces de tenir quelques mois de plus. Tous les prix des produits ont augmenté et nous ne pouvons pas avoir de gros stocks. Les Mauriciens doivent vraiment respecter les gestes barrières. Il y a de l’espoir avec le vaccin.»

 

Rajinish Mungul et Shivanee Ramtalee, en route pour Grand-Bassin : «Cela n’affecte pas notre pèlerinage pour le moment»

 

Depuis le vendredi 5 mars, ils sont en chemin pour le Ganga Talao. Et Rajinish Mungul et Shivanee Ramtalee poursuivent leur route malgré le fait que plusieurs cas de Covid-19 ont été recensés dans le pays depuis vendredi. «Nous avons, certes, rencontré moins de personnes sur les routes cette année, peut-être à cause de la Covid-19. De plus, nous sommes passés devant SKC Surat peu avant d’apprendre qu’il y avait des cas là-bas mais cela n’affecte aucunement notre pèlerinage pour le moment», assure Rajinish Mungul. Shivanee Ramtalee, pour qui ce pèlerinage est très important, ne se laisse pas non plus décourager mais elle appelle à plus de précautions : «Cette année, le pèlerinage est particulier car nous devons prendre des précautions sanitaires importantes. Je lance un appel au public en général mais aussi aux pèlerins de toujours porter leur masque et de respecter les gestes barrières. Surtout que beaucoup se déplacent en groupe.»

 


 

Gestes barrières : reprenons les bonnes habitudes

 

Ces derniers temps, forts de l’absence de cas de contamination locale de Covid-19, nous avons été nombreux à faire fi des mesures de précaution. Les nouveaux cas enregistrés depuis deux jours arrivent aujourd’hui comme une piqûre de rappel pour que nous remettions ces gestes barrières au centre de notre quotidien et que nous soyons toujours vigilants. Voici un petit rappel des mesures de précaution à observer pour empêcher la propagation du virus et mieux se protéger.

 

• Portez le masque en couvrant correctement la bouche et le nez lorsque vous sortez et que vous êtes en contact avec d’autres personnes.

 

• Évitez les foules, embrassades, accolades et poignées de mains.

 

• Respectez la distanciation sociale en gardant au moins un mètre de distance avec toute autre personne.

 

• Lavez-vous régulièrement les mains pendant plusieurs minutes avec du savon et de l’eau. Vous pouvez aussi utiliser une solution hydroalcoolique.

 

• Évitez de vous toucher les yeux, le nez et la bouche lorsque vous sortez.

 

• En cas de toux ou d’éternuement, couvrez-vous le nez et la bouche à l’aide d’un mouchoir. Si vous toussez, utilisez le pli de votre coude. 

 

• Si vous ne vous sentez pas bien, restez chez vous et évitez de rencontrer du monde. Si ça ne va toujours pas mieux, consultez un professionnel de santé au plus vite.

 

• Laissez vos courses à l’air pendant quelque temps, avant de les ranger. Lavez correctement vos fruits et légumes.

 


 

Inspecteur Coothen, du service de presse de la police : «Nous lançons un appel à la vigilance et à la prudence»

 

L’heure n’est plus à la souplesse concernant les précautions sanitaires. «La police lance un appel à la vigilance et à la prudence des Mauriciens après l’annonce des nouveaux cas locaux de Covid-19», déclare l’inspecteur Shiva Coothen, responsable du service de presse de la police. Il invite les Mauriciens à respecter les gestes barrières : «Le Covid 19 Miscellaneous Act est toujours en vigueur dans le pays. Ceux qui ne portent pas leur masque risquent une peine d’emprisonnement ne dépassant pas deux ans.» L’inspecteur Shiva Coothen invite également tous ceux qui se rendent à Grand-Bassin dans le cadre du pèlerinage en vue de la fête Maha Shivaratree ou encore ceux qui font la tournée des églises pour les 40 heures à respecter les gestes barrières. «Je sais que ce n’est pas évident pour les dévots de marcher en portant un masque mais il leur faut impérativement se protéger le visage lorsqu’ils font des arrêts en chemin ou lorsqu’ils rencontrent d’autres pèlerins. N’oubliez surtout pas d’utiliser les hand sanitizers», insiste-t-il.