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Notre première fête des Mères avec notre bébé

Ilinca et son fils Aleksander Keon, la prunelle de ses yeux.

La journée du 31 mai sera très particulière pour eux car ils célébreront pour la première fois la fête des Mères avec le bébé venu agrandir leur famille. Ils racontent leur nouveau bonheur...

Quand ils en parlent, l’émotion monte tout de suite. Et on devine très vite à quel point leur cœur est submergé d’amour. Ce sentiment, ils l’éprouvent à chaque fois qu’ils plongent leurs yeux dans le regard de ce petit être, leur bébé, dont l’arrivée est venue bouleverser toute leur existence. Ils l’éprouvent aussi à chaque fois qu’ils se mettent à penser à toutes les étapes qui ont précédé la naissance de leur petit ange dont chaque pleur et chaque petit gazouillement provoquent en eux un tourbillon de bonheur. Ce moment où ils peuvent chérir leur enfant, ils l’attendaient depuis longtemps.

 

L’attente et l’espoir, Yumi et Stephan Chevetian les ont connus. Depuis le 1er avril – en plein confinement –, le couple peut enfin serrer son petit trésor dans ses bras. Chaque instant passé avec Meilee, leur petit miracle, est pour eux une source de bien-être qui vient effacer tous les mauvais moments passés avant. Car pour donner la vie, Yumi, 28 ans, a livré une véritable bataille contre l’endométriose, sans oublier des complications de santé, une intervention, un traitement et ses effets secondaires, les doutes et les différents tests négatifs qui ont jalonné sa vie ces dernières années, avant qu’elle ne puisse enfin enfanter et prendre sa revanche sur la vie.

 

Pour Yumi, ce dimanche 31 mai, jour de la fête des Mères, sera une journée très particulière. «"J’aurais tellement voulu faire une déclaration à ma mère moi aussi..." C’est ce qu’elle me répète chaque année», confie Stephan, en nous parlant de son épouse qui n’a jamais eu la chance de connaître l’amour et l’affection d’une famille, ayant été abandonnée à 5 mois et ayant grandi dans un centre d’accueil. Mais pour cette année, Stephan et la petite Meilee ont promis de faire naître plein de petits cœurs dans les yeux de Yumi qui sera définitivement la reine de leur journée. «Ça n’a pas toujours été facile pour toi pendant ces 28 années, particulièrement durant cette fête. Je cesserai enfin d’essayer de te consoler. Ces déclarations que tu voulais tellement faire, les présents que tu voulais offrir, c’est toi qui les auras. Pour notre première fête des Mères, tous les trois, Meilee et moi avons envie de te dire merci. Même si on sait que rien ne remplacera le manque que tu as ressenti, surtout pour toi, ayant grandi dans un centre d’accueil», déclare Stephan en s’adressant à sa femme courage de qui il est très fier et qu’il décrit comme une personne exceptionnelle. «J’espère que notre fille héritera de son courage et de sa bienveillance. Je suis très heureux qu’elle soit la mère de notre fille. Avec Meilee, on voudrait lui souhaiter une joyeuse fête des Mères et lui dire qu’on l’aime très fort...» C’est définitivement sous le signe de l’amour que Stephan et Yumi passeront demain leur première fête des Mères avec leur bébé, leur rayon de soleil.

 

Émotion

 

C’est avec les mêmes sentiments dans le cœur qu’Ilinca vivra intensément la journée de demain. C’est avec gourmandise que cette jeune maman savoure chaque seconde qu’elle passe aux côtés de son petit Aleksander Keon, né le 9 mars. «J’ai ressenti une émotion que je ne connaissais pas, un amour que je ne soupçonnais pas. On croit connaître la vie, on croit connaître le sentiment de l’amour, mais il y a surtout un nouveau sentiment : celui d’être parent. Je n’arrive pas à l’expliquer mais mon cœur s’est ouvert pour accueillir ce nouveau sentiment d’amour pour mon enfant et rien de comparable n’existe. C’est ce sentiment qui me fait toujours pleurer quand je le regarde avec tendresse. Être maman, ça change la vie mais ça nous change aussi au fond de notre cœur», nous confie Ilinca dont le fils est né en urgence par césarienne. «Cela a été un choc. Aujourd’hui encore, j’ai du mal à en parler. Culpabilité ? Honte de n’avoir pu le mettre au monde naturellement ?» La jeune maman a fait le tri dans ses souvenirs : «Je ne remercierai jamais assez l’assistance de la maternité qui a su trouver les bons mots.»

 

Puis, il y a eu la rencontre avec son bébé, ce moment où elle a parlé à son enfant pour lui demander pardon et lui expliquer pourquoi il a dû sortir de son ventre aussi brutalement. «Mes larmes ont coulé, c’était le deuxième jour après sa naissance. C’est à ce moment-là, une fois que j’ai réussi à me pardonner, que mon instinct maternel a explosé et que je me suis enfin sentie digne d’être sa maman.» Elle n’a que des mots doux pour son petit prince. «Tu as bouleversé ma vie, fait de moi une maman, tu m’as appris ce qu’est l’amour inconditionnel, pur, éternel», dit-elle en s’adressant à la prunelle de ses yeux. Le confinement a accentué le fort lien qu’elle a avec son enfant : «D’un côté, cette période de pandémie me permet de consacrer du temps à mon fils mais c’est aussi difficile pour moi de rester enfermée à la maison. Avoir un nouveau-né pendant cette pandémie est quelque peu stressant, surtout qu’Alek n’avait pas son premier vaccin. Je vais vivre ma première fête des Mères avec des sentiments mitigés car je ressens la joie d’être devenue maman mais j’éprouve de la crainte quant à l’avenir de mon fils. Je suis fière car j’ai eu la chance de pouvoir donner la vie et j’ai une pensée pour ces femmes qui n’ont pas eu cette chance. Je pense aussi à ces enfants abandonnés par leurs parents ainsi qu’aux parents abandonnés par leurs enfants. En guise de conclusion, le message que je transmettrais à mon fils, c’est que, ce que l’on pense, on le devient. Ce que l’on ressent, on l’attire. Et ce que l’on imagine, on le crée...»

 

C’est son message d’espoir à l’occasion de la journée de demain où toutes les mamans, les mères biologiques et celles de cœur, seront à l’honneur...

 


 

Un dimanche de réjouissance

 

Cette célébration est observée dans le monde entier, même si la date et les traditions qui accompagnent ce jour varient. Par exemple, à Mexico et en Amérique du Sud, la fête des mères est traditionnellement célébrée le 10 mai. Dans d’autres parties du monde, comme à Maurice, elle est célébrée le dernier dimanche du mois de mai. Cette année, en France, la journée consacrée aux mamans a été repoussée au dimanche 7 mai parce qu’elle coïncidait avec la Pentecôte. En Éthiopie, la date de la fête des Mères n’est pas fixe et n’est pas déterminée à l’avance car elle dépend directement de la fin de la période des pluies ! Bref, beaucoup de traditions différentes mais qui, au final, mettent en lumière une seule et même personne : la mama.