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Nazmah Rummun tuée par son fils : Leur entourage entre choc et interrogations

Shakeel Rummun et sa compagne Nishita Juggurnuth lors de leur comparution en cour.

Il est 11 heures, ce samedi 19 octobre. Dans le petit village de L’Avenir, Saint-Pierre, tout le monde semble vaquer à ses occupations habituelles. Mais en y prêtant un peu plus attention, l’on se rend compte qu’un seul nom est sur toutes les lèvres : celui de Bibi Nazmah Rummun, une habitante de la localité, âgée de 64 ans. Il y a à peine quelques jours, elle n’était qu’une discrète sexagénaire issue d’une famille sans histoires. Mais il semblerait que les apparences soient bien souvent trompeuses. Elle a été tuée par Shakeel Rummun, son propre fils, âgé de 32 ans. Ce dernier aurait avoué aux enquêteurs qu’il a commis cet acte atroce car sa mère voulait qu’il se sépare de sa concubine Nishita Juggurnuth. Il a ensuite balancé le corps au Souffleur. Les recherches sont toujours en cours afin de retrouver les restes de la sexagénaire (voir hors-texte).

 

Chez la famille Rummun, domiciliée à L’Avenir, Saint-Pierre, il n’y avait aucune agitation en ce samedi 19 octobre. Si une sentinelle ne se trouvait pas en face des lieux, rien n’aurait laissé deviner qu’un crime odieux y avait été commis quelques jours plus tôt. La maison ayant été mise sous scellés afin de protéger la scène de crime, l’époux de la sexagénaire, Farook Rummun, s’est retrouvé dans l’obligation d’aller chez des proches hier matin. Son autre fils, Shameem, est rentré d’Angleterre le même jour pour lui apporter son soutien durant cette période difficile. C’est avec beaucoup de difficulté et de peine que le frère de Farook Rummun, qui vit dans la maison d’à côté, revient sur ce drame ayant secoué son entourage. «En rentrant du travail jeudi soir, Farook s’est rendu compte que Nazmah n’était pas là. Il s’est immédiatement inquiété, sachant que ce n’était pas dans ses habitudes. Il savait que ce n’était pas normal, d’autant plus que la dernière fois que nous l’avions aperçue, c’était à midi. Il a rapporté sa disparition au poste de police de Saint-Pierre quelques heures plus tard, sur les recommandations d’un proche qui est policier.»

 

Ce samedi 19 octobre, dans la matinée, la terrible nouvelle est tombée. Cuisinée par les limiers de la brigade criminelle de Moka, Nishita Juggurnuth est passée aux aveux, indiquant que son concubin Shakeel Rummun a tuée sa mère de sang-froid. Il aurait ensuite découpé sa dépouille en plusieurs morceaux, l’aurait placée dans une valise, avant de grimper dans le taxi de son ami pour aller s’en débarrasser au Souffleur. Interrogé à son tour, il est passé aux aveux pour son crime, plongeant son entourage dans le choc et le désarroi. «Ils avaient pourtant de bonnes relations. Nou pa kone ki finn pas par so latet», s’interroge le frère de Farook. Son geste est tout aussi incompréhensible pour les habitants de la localité. «Il donnait l’impression d’avoir la tête sur les épaules. Li ti enn garson kalm, mo ti pe trouv li pran so loto, al so travay trankil. Je ne l’aurais jamais cru capable de cela», lâche un habitant de la localité, visiblement sous le choc. Une histoire d’héritage serait-elle à l’origine du drame comme l’avancent certains ? Le trentenaire était-il sous l’influence d’une substance quelconque au moment des faits comme l’avancent d’autres ? Son interrogatoire devrait permettre aux enquêteurs d’y voir plus clair.

 

Arrêté, Shakeel Rummun a comparu devant la Bail and Remand Court sous une accusation provisoire de meurtre. Une accusation provisoire de complicité a également été logée contre sa concubine. Leur interrogatoire se poursuivait au moment où nous mettions sous presse.

 


 

Plusieurs unités de la police mobilisées au Souffleur

 

C’est aux petites heures du matin, ce samedi 19 octobre, que l’alerte a été donnée. Aussitôt, les commandos de la National Coast Guard (NCG), du Groupe d’Intervention de la Police Mauricienne (GIPM), ainsi que les éléments du Police Helicopter Squadron ont procédé jusqu’au Souffleur pour entamer les recherches en vue de retrouver la dépouille de Nazmah Rummun. Sur place, des traces de sang ont été décelées sur les rochers mais aucune trace de la sexagénaire. L’assistant surintendant de police (ASP) Lutchmoodoo, qui dirige l’opération, explique que «la mer est démontée et la marée est haute. Les recherches s’avèrent donc difficiles. Nous avons donc dû faire venir des drones des Casernes centrales pour une meilleure visibilité». Il n’écarte pas non plus la possibilité que les fortes houles aient pu transporter le corps jusqu’en haute mer. À l’heure où nous mettions sous presse, les recherches étaient toujours en cours.