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My Body, My Choice, My Voice : ils s’unissent contre la vaccination obligatoire

Depuis l’annonce des autorités, qui vise à autoriser, à partir du 21 juin, l’accès des écoles, des hôpitaux et des centres de santé uniquement à ceux ayant reçu au moins une dose de vaccin, à l’exception des étudiants et des gens qui vont se faire soigner, des voix contestataires s’élèvent. Le mouvement My Body, My Choice, My Voice a pris forme et regroupe plusieurs professionnels qui font valoir leur droit à leur liberté de décider et au respect de leur choix. Julie Vranckx Lepert, celle qui est à l’origine de ce mouvement, nous en parle plus en détail. 

Julie Vranckx Lepert, directrice de crèche et d’école : «Je me battrai jusqu’au bout pour défendre la liberté et les droits des Mauriciens»

 

Comment est né ce mouvement ?

 

Je suis Julie Vranckx Lepert et je suis directrice de crèche et d’école. Nous sommes directement concernés par les nouveaux règlements du Quarantine Act. J’ai créé la pétition le lundi 1er juin, après avoir pris connaissance de l’intention du gouvernement de rendre obligatoire la vaccination pour le personnel de l’éducation et de la santé. Je souhaite, à travers My Body, My Choice, My Voice, mobiliser un maximum de personnes pour tenter de faire entendre nos voix. J’ai créé dans la foulée la page Facebook et un site pour mieux étayer les arguments contre l’obligation vaccinale. En l’espace d’une journée, la pétition était déjà arrivée à plusieurs centaines de signataires. Le collectif était né et au vendredi 11 juin, dans l'après-midi, nous étions plus de
5 131 personnes à avoir signé la pétition. Plus de 100 000 Mauriciens se sont mobilisés par mail, messages Facebook et WhatsApp pour signifier leur refus de la vaccination obligatoire.

 

Quel est l’objectif de ce collectif ?

 

En tant que directrice de crèche et d’école, mon objectif est de défendre mon équipe contre ce Regulation Act puisque, sur 35 personnes travaillant dans notre établissement, seules deux personnes ont souhaité se faire vacciner. On est loin des 100 % nécessaires à l’obtention d’autorisation de réouverture. En tant que citoyenne mauricienne, je me bats pour informer les Mauriciens sur leurs droits fondamentaux. L’obligation vaccinale expérimentale (car tous les vaccins proposés sont encore en phase 3, c’est-à-dire qu’on ne sait pas encore tout d’eux) ou l’obligation de pratiquer un test PCR est contraire à la Constitution de la République démocratique de l’île Maurice. Je me battrai jusqu’au bout pour défendre la liberté et les droits des Mauriciens. Le fait de devoir montrer ses résultats médicaux personnels est contraire au Data Protection Act. Tous les Mauriciens doivent savoir cela. Toute personne qui essaie de les contraindre commet une infraction à notre Constitution. C’est notre loi.

Le collectif souhaite ainsi défendre les droits de tous les citoyens en organisant et finançant les recours juridiques. Plusieurs avocats sont déjà au travail et plusieurs plaintes sont déposées. La loi est la loi et nous nous battons pour la faire appliquer. Souvent, les gens se taisent, il ne faut pas. Nous sommes plus forts ensemble et nous devons défendre notre droit et notre démocratie. En tant qu’humains, nous regrouper est un acte de protection : nous tenir la main et avancer ensemble.

Pourtant, selon le gouvernement, cette décision vise à mieux protéger la population face à la Covid-19. En quoi cette mesure est-elle anticonstitutionnelle ?

 

La Constitution de la République démocratique de l’île Maurice protège TOUS les citoyens Mauriciens dans leur sécurité physique, leurs croyances, leur droit à l’Éducation et cela, sans discrimination. Faire un amendement qui prétend le contraire est non-conforme à la Constitution. Par ailleurs, il est communiqué qu’il s’agit d’une mesure pour protéger nos enfants. Ceci est non seulement une influence par culpabilisation mais c’est aussi scientifiquement inexact : la vaccination n’empêche pas la transmission et les enfants ne sont ni des vecteurs de la maladie, ni des victimes de la maladie. Nous sommes 100 % dédiés à protéger et faire respecter la loi suprême : aucun Mauricien ne doit oublier l’article 2 de notre Constitution.

 

Quelles sont vos revendications ?

 

Nous revendiquons le libre choix pour tous, de se faire vacciner ou de ne pas se faire vacciner. Nous refusons la discrimination vaccinés/non-vaccinés. Ce sont des vaccins expérimentaux. On fait signer des consent forms qui déchargent les fabricants, les médecins et l’État de tout recours possible en cas d’effets secondaires. On sait aussi, avec l’expérience de nombreux pays, que la vaccination entraîne des pics de contaminations et de décès. Les gens vaccinés sont asymptomatiques, comme 98 % des gens non-vaccinés, et transmettent le virus. Pourquoi vouloir vacciner 100 % de la population d’un lieu de travail ? Comment, médicalement, justifier cette stratégie ? Les vaccinés seront contaminés et vont propager le virus partout, sans s’en rendre compte.
Ce qui se passe chez Princes Tuna est parlant. Le ministre lui-même a fait état des cas asymptomatiques.

Nous demandons la révision de la sensibilité des tests PCR car on sait qu’au-dessus de 35 cycles, les tests sortent des faux positifs. Ce sont des tests invasifs, on ne peut pas faire des prélèvements chaque semaine sans risquer une blessure. Nous demandons la mise en place des tests salivaires, beaucoup moins intrusifs, et qui ont d’excellents résultats. Et pourquoi, s’agissant de la sécurité des Mauriciens, laisser ces tests payants ? Ne devraient-ils pas être mis librement et gratuitement à la disposition de tous ?

 

Depuis la création du mouvement, quelle est la réaction des Mauriciens ?

 

La population a peur et seule une partie ose se manifester. Beaucoup ont peur de représailles ; des médecins qui nous aident en interne mais de façon anonyme car ils travaillent dans la santé publique. Des nurses qui donnent des témoignages des side effects mais qui ont peur d’être bannies. Des employés qui ont peur de perdre leur travail. Des personnes qui s'interrogent simplement sur l’efficacité et la sécurité des vaccins. Malgré cela, beaucoup de gens nous soutiennent et se sont ralliés au mouvement. La pétition en ligne recueille environ 500 signatures par jour. La page est bien suivie. Le site est très visité.

Nous avons reçu le soutien de personnalités publiques, de médecins, d’avocats et de bénévoles qui se sont spontanément proposés pour soutenir notre action. Des syndicats, des groupes d’enseignants et des étudiants se sont joints à nous. Nous ne sommes pas seuls.

 

Quelles sont les actions que vous comptez prendre ?

 

Les procédures juridiques sont déjà lancées et il y en aura d’autres. Nous serons présents jusqu’au bout pour revendiquer le principe démocratique et nos droits. Ce n’est pas qu’une question de vaccin, c’est une question de droit fondamental des Mauriciens.

La campagne des 120 panneaux d’affichage partout dans l’île et qui a démarré récemment a ce but : montrer à tous les Mauriciens que leurs droits comptent pour nous.

 

Nous avons besoin d’aide pour collecter les témoignages : employés, vaccinés, side effects. Nous avons besoin de bénévoles pour nous aider à répondre à tous les messages que nous recevons. Nous allons aussi avoir besoin de support financier pour payer les frais de procédures, même si la mobilisation des avocats est exemplaire.

 

Nous sommes tous bénévoles dans le collectif mais nous avons besoin de fonds pour payer les frais d’enregistrement, les factures de téléphone et les déplacements.

 

Concrètement, qu’attendez-vous du gouvernement ?

 

Nous demandons le retrait pur et simple de cette Regulation du Quarantine Act, avec un accès volontaire à la vaccination. Que les personnes, dûment informées, qui veulent se faire vacciner, puissent le faire. Que celles et ceux qui ne souhaitent pas participer à cette expérience médicale nationale puissent aussi être entendus. Nous demandons une information claire sur les vaccins. On dit que ce vaccin va arrêter l’épidémie. C’est faux ! On sait que le vaccin n’empêche ni d’être contaminé, ni d’être contaminant. Il y a une méconnaissance totale pour beaucoup sur ces vaccins. Nous demandons la mise en place des traitements ivermectine, HCQ, azithromycine, zinc, vitamines C et D pour tous les Mauriciens. Nous savons que les traitements sont prescrits en off par certains médecins. L’accès à des soins de qualité est un droit pour les citoyens et un devoir pour notre pays envers sa population.

 

Nous réclamons le libre accès à des tests salivaires gratuits. C’est un droit fondamental que chaque citoyen puisse connaître son statut virologique de façon simple, sûre et rapide. Nous demandons la transparence sur la pharmacovigilance, sur les cas asymptomatiques, sur les cas symptomatiques mais aussi le respect du choix que chaque Mauricien a le droit d’avoir sur la vaccination, sur son corps. Nous demandons un gouvernement à l’écoute de son peuple. Les gouvernements doivent être au service de leur population. Ils doivent être exemplaires, impartiaux et qualifiés dans leurs domaines de compétences. Ils doivent aussi être transparents sur leurs prises d’intérêt et communiquer clairement sur les éventuels conflits d’intérêt qui pourraient survenir.

 

Ce que prévoit la loi

 

La nouvelle a été officialisée dans le Government Notice, le lundi 31 mai, faisant état de nouvelles réglementations sous le Quarantine Act 2020, qui entrent bientôt en vigueur. Selon ce document, la vaccination sera désormais obligatoire pour le personnel de la santé et de l’éducation mais aussi pour toute personne qui veut accéder à ces établissements. De ce fait, si vous n’avez pas reçu au moins votre première dose de vaccin, l’accès aux crèches, garderies, écoles maternelles, primaires et secondaires, universités et autres centres de formation vous sera interdit. Il en est de même pour les hôpitaux, mediclinics, dispensaires et cliniques privées. Les visiteurs non vaccinés ne pourront pas y avoir accès. Des dérogations seront toutefois appliquées.

 

Ainsi, ceux qui prouvent par un certificat médical émanant d’un médecin du public qu’ils ne peuvent pas avoir recours à la vaccination pour des raisons médicales seront exemptés. Au cas contraire, il faudra produire un résultat négatif d’un test PCR datant de sept jours. De plus, les patients se rendant dans une institution médicale pour se faire soigner ne devront pas produire la carte de vaccination. Il en est de même pour les écoliers, collégiens et étudiants fréquentant les établissements scolaires. Ces nouvelles réglementations devraient entrer en vigueur à partir du 21 juin. Les contrevenants risquent une amende ne dépassant pas Rs 500 000 et une peine d’emprisonnement d’un maximum de cinq ans.

 

Deux premières contestations en Cour

 

Ils ne pouvaient pas rester les bras croisés. Joseph Lindsay Marion et Deenarain Lokee sont les deux premiers Mauriciens à se dresser légalement contre la décision du gouvernement de rendre obligatoire la vaccination pour permettre l’accès aux hôpitaux et aux écoles. C’est le mercredi 9 juin que Joseph Lindsay Marion, chauffeur de van scolaire, a déposé une demande de révision judiciaire devant la Cour suprême pour contester ces nouveaux règlements. «Nos droits sont en train d’être lésés. Je suis chauffeur scolaire. Comment vais-je exercer mon métier ? De plus, ma maman a 85 ans et c’est moi qui l’emmène à l’hôpital pour ses traitements !» a-t-il déclaré. Deenarain Lokee, travailleur social, a lui formulé la même demande devant la Cour suprême le jeudi 10 juin, expliquant qu’il accompagne régulièrement des patients à l’hôpital et des enfants à l’école. Ces mesures sont, selon lui, «oppressives».

 

Les deux contestataires, qui ont retenu les services de l’avocate Lovena Sowkhee et de l’avoué Kaviraj Bokhoree, demandent à ce que cette décision sur la vaccination soit mise en suspens en attendant une décision de la Cour. Ils réclament, par ailleurs, l’invalidation du consent form. «Nous demandons à la Cour de revoir cette décision car c’est une violation de la Constitution et une décision totalement antidémocratique. Ce n’est pas normal qu’on vienne imposer une telle décision à travers une Regulation. Il aurait fallu que ce soit voté comme une loi au Parlement. Nous réclamons aussi que le consent form soit déclaré illégal», a déclaré Me Lovena Sowkhee.

 

L’affaire sera appelée ce lundi 14 juin, devant le chef juge Asraf Caunhye.

 

Témoignages

 

Être libres de choisir de se faire vacciner ou non et que cette décision soit respectée. C'est ce que demandent les personnes qui se prononcent contre la vaccination obligatoire.Trois d’entre elles nous confient leur opinion sur ce sujet.

 

Mélanie Mamarot Vengaroo, prof d’anglais : «Je refuse d’être utilisée»

 

 

 

Je refuse de me faire vacciner contre la Covid-19 car il n’a pas été prouvé que le vaccin soit sûr ou efficace. Bien que je ne sois pas médecin et que je n'aie pas de formation médicale, j'ai fait beaucoup de recherches sur le sujet. En dehors de la multitude de produits chimiques et cancérigènes connus qui sont utilisés dans les vaccins (formaldéhyde, mercure, fœtus avorté, aluminium et maintenant nanotechnologie), j’ai beaucoup de réserves sur le vaccin contre la Covid-19, pour plusieurs raisons. D’une part, il s’agit d’un vaccin expérimental et sa sûreté n’a pas été prouvée. De plus en plus de médecins dans le monde se mobilisent pour tirer la sonnette d’alarme concernant ce vaccin. Ils refusent de se faire vacciner ou de l’administrer à leurs patients parce qu’il s’agit d’un vaccin expérimental et parce qu’il provoquera des troubles auto-immuns irréversibles. Nous sommes utilisés comme des cobayes et je refuse d’être utilisée.

 

La décision du gouvernement me gêne, tout comme cette pression qui vient d’eux et des soi-disant professionnels de la santé pour imposer ce vaccin à la population. Si quelque chose est bon pour moi, alors pourquoi m’immobiliser et me l’imposer ? Je crois fermement que nous sommes sur le point de voir l’émergence d'un gouvernement totalitaire dans ce pays. Je vois mes droits bafoués tous les jours. Ceci est mon corps et c’est mon droit constitutionnel de refuser qu’une concoction étrangère soit injectée dans mon corps. En tant que citoyenne, je suis incroyablement inquiète pour nos droits. Si aujourd’hui, le gouvernement impose une injection de vaccin dans notre corps, qu’est-ce qu’il va nous imposer d’autre à nous et à nos enfants à l’avenir ?

 

Christa Belle, enseignante de kreol morisien : «Nous avons le droit de décider»

 

 

J’ai vraiment envie de reprendre le travail et de retrouver mes élèves mais je ne compte pas me faire vacciner. Je ne suis pas contre le vaccin. Je pense uniquement que nous avons le droit de décider si nous voulons le faire pour nous protéger du virus ou ne pas le faire pour nous protéger des effets secondaires s’il y en a. Personne ne devrait nous forcer à faire le vaccin. On dit que très peu de personnes ont des risques d’avoir des effets secondaires mais on ne sait pas qui peut faire partie de ces personnes. Je pense que même une vie compte. On ne peut pas risquer la vie des autres prétextant que nous voulons protéger la nôtre en empêchant le virus d’être transmis.

De plus, le vaccin n’empêche pas la transmission. Personne ne veut être parmi ce pourcentage de personnes à avoir des effets secondaires d’un vaccin qu’on ne connaît pas suffisamment. C’est pourquoi, certains choisissent de ne pas se faire vacciner.

 

Aujourd’hui, on nous force à faire le vaccin et, en même temps, on exige qu’on signe un consent form précisant que nous faisons le vaccin freely et voluntarily, alors que ce n’est pas du tout le cas. De plus, on nous dit que si nous avons des problèmes de santé ou que nous mourons, personne ne pourra poursuivre les autorités concernées en justice. Si le gouvernement veut nous forcer à faire le vaccin, il doit être prêt à prendre ses responsabilités s’il nous arrive quelque chose. Que se passera-t-il pour ceux qui souffriront d’effets secondaires ? Ce n’est pas parce que cela ne concerne qu’un faible pourcentage de la population que nous pouvons permettre cela. De toute façon, même si quelqu’un est vacciné, il peut toujours transmettre le virus. Alors, vacciner les enseignants ne protégera pas les enfants.

 

Christie Henry, chargée de projets : «Je me demande s’ils se soucient vraiment de nous»

 

J’avais déjà décidé en amont de ne pas me faire vacciner avant que le gouvernement ne décide de violer la Constitution en imposant la vaccination. J’estime que chacun est libre de prendre sa propre décision. Il est vrai qu’il en va de la santé publique mais imposer à autrui de se faire injecter une substance, selon moi, peu fiable, est monstrueux. La preuve, certains vaccins ne sont pas reconnus par l’UE et ont été administrés aux gens qui doivent à nouveau se faire vacciner. D’autres ont été vaccinés mais sont positifs. Je ne vous parle pas des effets secondaires et le tout est soutenu par le fameux consent form qui désengage l’état en cas d’effets secondaires.

 

Mais qui est assez fou pour faire ça ? Le gouvernement mauricien ! On se croirait dans un camp de concentration. Les gens n’auront plus le droit de circuler dans des écoles et les hôpitaux sans vaccination card. Selon moi, c’était calculé d’avance car, quand on achète autant de vaccins, il faut que le stock soit utilisé, sinon cela représente des millions de pertes. Je me demande s’ils se soucient vraiment de nous ou alors de l’argent qu’ils ont investi. Malheureusement, certaines personnes pointent du doigt ceux qui pensent comme moi. Je crains qu’il y ait un trottoir pour les vaccinés et un autre pour les non-vaccinés si cette situation perdure. Je ne blâme pas ces gens qui nous pointent du doigt mais ce gouvernement qui a créé cette lésion. J’ai deux enfants au secondaire et je suis épileptique. Vous me direz que c’est pour cette raison que je ne veux pas et moi, je vous dirai que je suis née libre et que je suis seule décisionnaire de ce que je fais avec mon corps.