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Manifestation du 11 juillet : pourquoi je serai présent/e

Cette action citoyenne a pour but de mettre le gouvernement face à ses responsabilités et à l’amener à modifier sa position sur plusieurs dossiers. Pour espérer y arriver, néanmoins, il faut que la foule soit importante… 

Pour que les voix s’unissent. Qu’elles s’élèvent en chœur et en force afin qu’elles apportent la redéfinition d’une meilleure société, plus inclusive, plus juste, plus respectueuse. Que cette harmonie, aux timbres aussi différents que les histoires de chaque Mauricien, soit porteuse de changement. Voici le souhait des organisateurs de la manifestation pacifique qui aura lieu le 11 juillet, à partir de midi, à Port-Louis. L’initiative revient au Kolektif Konversasion Solider, qui s’est opposé au Covid-19 Act, et à l’Assemblée solidaire, organisée par le collectif, où des représentants de différents mouvements citoyens ont partagé leurs réflexions qui sont, aujourd’hui, le socle sur lequel se base le rassemblement qui aura lieu dans quelques jours.

 

Pourquoi maintenant ? Selon les organisateurs, l’absence d’Assises citoyennes nationales organisées par les autorités – afin de réfléchir sur de nombreux thèmes : chômage, crise sociale, deuxième vague du coronavirus, entre autres – à la sortie du confinement a permis au gouvernement de prendre des décisions unilatérales bouleversant la vie des citoyens : «L’excuse Covid-19 a été utilisée pendant le couvre-feu sanitaire pour infliger des mesures barbares que sont le Covid-19 Act, le Quarantine Act et le Budget 2020. Le gouvernement et une petite poignée de gros milliardaires-oligarchies économiques, qui financent tous les gouvernements avant les élections, ont pris le pays et le peuple en otage. Ils font porter le fardeau de leur crise que la Covid-19 n’a fait qu’accélérer.»

 

Quel est l’objectif ? Réclamer un mieux-vivre sur tous les plans pour les Mauriciens. Qu’il s’agisse des droits des travailleurs, de l’utilisation des fonds publics pour qu’ils soient désormais d’intérêt public, de mesures pour renforcer la solidarité nationale, de sécurité alimentaire, du respect du patrimoine naturel, entre autres.  

 

Qui y est attendu ? Tout le monde. «Cette manifestation se veut non-communal, non-raciste, non-sexiste : c’est une action citoyenne des travailleurs et des gens défavorisés», expliquent les organisateurs. Si vous vous déplacez, vous y croiserez, peut-être, nos interlocuteurs qui expliquent pourquoi ils seront à Port-Louis ce 11 juillet. 

 

Angelique Sunassee : «Pour soutenir mon mari»

 

Son conjoint est suspendu de ses fonctions comme Airport Operations Control Centre Operator depuis 2019 pour un de ses posts sur Facebook…

 

«Je serai au rendez-vous de Port-Louis pour plusieurs raisons. Je veux apporter tout mon soutien à mon époux Shavin Sunassee qui est suspendu de son poste à AML depuis plus d'un an. Il est président de l'Airports of Mauritius Ltd Employees Union et il subit une injustice du fait qu'il est syndicaliste. Et puis, je travaille dans le tourisme, un secteur paralysé depuis mars. Mon patron essaie de tenir le cap mais il éprouve de grandes difficultés car il n’y a pas d’aide de la part du gouvernement, à part le Wage Assistance Scheme. Je souhaite aussi voir ce qu’une manifestation de Mauriciens peut apporter comme changements.»

 

Ashvin Gudday : «Je vais exprimer mon mécontentement»

 

Engagé dans le social, dans la vie syndicale et politique, le 11 juillet est un rendez-vous important pour ce citoyen.

 

«Le confinement a été  une leçon d’humilité pour l’humanité en entier. Je ne peux rester assis face à ce qui s’est passé ces derniers temps : des lois votées alors que nous étions confinés et qui touchent aux droits des travailleurs. Il y a des licenciements, des local leaves qui sont coupés, des amendes disproportionnées, un nouveau plan de pension sans consultation. Autant de raisons qui font que je serai là, le 11 juillet. Je vais exprimer mon mécontentement en espérant que le gouvernement entende notre appel et se ressaisisse. Qu’il envisage, enfin, l’idée d’une démocratie participative et concède à revoir ces lois.»

 

Caroline Castel : «Nous avons besoin de solidarité»

 

Originaire de Rodrigues, elle évolue au sein de la Rodriguan Brotherhood qui a pour but de sensibiliser les Rodriguais sur la nécessité de vivre leur kreolite en dehors de leur île et faire preuve de soutien envers ceux et celles qui se retrouvent en difficulté.

 

«Aujourd’hui, nous vivons une situation sans précédent. Tout le monde est concerné. Et je suis persuadée que c’est grâce à la solidarité que nous allons passer ce cap difficile qui nous touche à tous les niveaux : consommation, salaire, sécurité d’emploi… J’espère une mobilisation importante des femmes, pour montrer que nous sommes présentes, que nous pouvons apporter notre grain de sel dans cette lutte pour nos droits. Si nous ne nous mettons pas debout maintenant, si nous n’essayons pas de trouver des solutions, de faire bouger le gouvernement, qui va le faire ?»

 

Clarel Anthony : «On met tout sur le dos de la Covid»

 

Cet employé du secteur du transport estime que les droits des travailleurs ne sont plus respectés et que l’avenir est incertain. C’est pour cela qu’il manifestera.

 

«Nos droits sont bafoués ! Tous ces droits acquis des travailleurs qui sont là depuis longtemps, zot tou inn freeze. C’est pour cela que je serai là le samedi 11 juillet. En tant que travailleur du transport public, j’ai des inquiétudes concernant l’avenir par rapport au Metro Express. Il n’y a pas de sécurité d’emploi et nous vivons des moments difficiles. Si nos droits ne sont pas rétablis, le futur sera incertain. On nous parle de la retraite à 65 ans, de la possibilité de remplacer les kontroler. C’est la loi du FMI qui est en vigueur. Et on met tout sur le dos de la Covid-19. C’est inacceptable !»