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Manan Fakoo tué par balles : la terrible fin d’un homme au passé tumultueux

Cet habitant de Beau-Bassin était fiché à la police pour plusieurs délits graves.

Il se trouvait dans sa voiture à Beau-Bassin lorsqu’on lui a tiré dessus à bout portant. Saignant abondamment, Manan Fakoo a pu rouler jusqu’au poste de police pour signaler l’affaire et se rendre ensuite à l’hôpital de Candos, où il a été opéré d’urgence. Il est mort à l’unité des soins intensifs 24 heures plus tard. La police soupçonne un règlement de comptes entre gros bras. L’homme n’était pas un enfant de chœur, comme en témoigne son casier judiciaire. Retour sur son passé mouvementé alors que ses proches, abasourdis de chagrin, dénoncent l’acharnement de la presse et des internautes sur les réseaux sociaux. 

Les visages de ses proches sont crispés. Ils ont l’air tendus, inquiets, perdus même. En ce jeudi après-midi du 21 janvier, ils sont une dizaine à avoir fait le déplacement à l’hôpital de Candos pour rendre visite à Manan Fakoo, admis à l’unité des soins intensifs. Ils ne savent pas encore que c’est la dernière fois qu’ils le voient vivant. Sa fille est la première à entrer dans la salle D4 pour le voir lorsque les deux vigiles à la porte laissent passer les visiteurs. Il est toujours inconscient. Quelques minutes plus tard, la jeune femme sort. Elle a les traits tirés. D’autres proches entrent à tour de rôle pour constater de visu l’état de santé du blessé. Peu avant 16 heures, trois médecins entrent dans la salle. L’un d’eux est celui qui a opéré Manan Fakoo, aussi connu comme Manan Toro. Il connaît bien le patient car il l’avait déjà opéré dans le passé à l'hôpital Jeetoo à la suite d’une agression au sabre.

 

Dès que ses confrères et lui sortent de la salle un peu plus tard, un proche de Manan Fakoo s’approche d’eux en quête des dernières nouvelles. Le chirurgien lui fait alors comprendre que le blessé souffre d’une infection et qu’il va falloir attendre un peu pour être fixé sur son sort. Mais quelques heures plus tard, ce que redoutent les proches de l'habitant de la rue Brunette, à Beau-Bassin, a fini par se produire. Manan Fakoo est décédé vers 01h40. Selon le rapport d’autopsie, c’est un «gunshot wound to the neck» qui a eu raison de lui. Il avait été atteint de deux balles, tirées à bout portant, dans la soirée du 21 janvier. La première l’a touché au visage et l’autre à la nuque. 

 

Règlement de comptes

 

Manan Fakoo se trouvait dans sa voiture à la jonction des rues Martindale et Swami Dayanand, à Beau-Bassin, lorsqu’un tireur à moto, en compagnie d’un complice, a fait feu dans sa direction avant de s’enfuir. Grièvement blessé, il a néanmoins pu démarrer sa Hyundai et rouler jusqu’au poste de police de sa localité pour signaler son agression avant de se rendre de lui-même à l’hôpital de Candos où il a été opéré d’urgence. Admis ensuite à l’unité des soins intensifs, l’homme de 56 ans n’a pas survécu à ses blessures. L’enquête policière s’oriente vers la thèse d’un règlement de compte en lien avec l’existence tumultueuse de la victime qui a plusieurs délits graves à son actif – il est d’ailleurs fiché comme HC (habitual criminal).

 

La police a déjà procédé à l’arrestation de deux habitants de St-Pierre dans le cadre de cette affaire : Nitish Yerukanaidoo, 36 ans, et Antish Gowry, 26 ans. Les deux hommes nient toute implication dans cette agression mortelle par balles bien qu’ils admettent avoir eu une altercation avec Manan Fakoo et d’autres gros bras il y a quelques jours sur le parking d’une discothèque à Grand-Baie. Ceux-ci, allèguent-ils, les auraient agressés à cette occasion (voir hors-texte).

 

Quoi qu’il se soit passé ce jour-là ou celle où il a reçu les deux balles mortelles – la police enquête pour faire toute la lumière sur tout cela –, Manan Fakoo avait la réputation d’être souvent impliqué dans des affaires de violence, qu’il soit du côté des agresseurs ou des agressés. Il traînait derrière lui un passé sulfureux, fait d’agressions, d’arrestations et autres frasques et certains n’hésitent pas à dire que son assassinat, par balles, est le fruit de ce qu’il a semé au fil des années. Au grand dam de sa famille qui accuse la presse et les internautes de s’être acharnés à chaque fois sur lui en le présentant comme une «grande gueule» au «sang chaud», un «récidiviste» ou un «gros bras». «Notre famille est très bouleversée. Il était devenu à nouveau une cible après sa présence à Port-Louis il y a quelques jours lors de la comparution du ministre Sawmynaden en cour. De plus, l’affaire a pris une tournure communale par la faute de la presse et de par les critiques de plusieurs personnes sur les réseaux sociaux. Pa ti bizin inn ariv tousala zordi», s’indigne une proche.

 

Casier judiciaire chargé

 

Mais il est un fait que Manan Fakoo avait un casier judiciaire bien chargé. Il commence à faire parler de lui dans la presse  il y a plus de 20 ans lorsqu’il ordonne, avec force et fracas, à l’ancien ministre Dinesh Ramjuttun de mettre fin à un meeting durant la campagne pour l’élection partielle à Flacq-Bon-Accueil, en 1998. Un incident qui mène à son arrestation. En 2002, alors que la première affaire n’a même pas encore été jugée, l’habitant de Beau-Bassin est, cette fois, arrêté dans le cadre d’une enquête pour agression et séquestration sur un proche. Mais, plus tard, la cour lui accorde le bénéfice du doute dans cette affaire.

 

Tel n’est pas le cas pour l’incident de Flacq-Bon-Accueil. Manan Fakoo est trouvé coupable sous trois chefs d’accusation : les deux premiers pour possession d’armes à feu et le troisième pour avoir donné des instructions de troubler l’ordre public. Il fait appel du jugement et sa peine est ramenée à un an de prison en 2005. Toujours pas satisfait, il présente une nouvelle demande en Cour suprême dans le but de pouvoir faire appel du dernier jugement au niveau du Privy Council. En attendant, il demeure en liberté. Mais en février 2006, il fait encore parler de lui dans le cadre d’une agression à l’arme blanche. Grièvement blessé, il est transporté à l’hôpital Jeetoo où les médecins constatent qu’il a été poignardé, entre autres, au rein droit.

 

Lors d’une descente à son domicile plus tard, la police recueille un fusil artisanal sous sa véranda. À l’époque, l’enquête policière s’oriente vers un règlement de comptes entre gros bras. Car peu avant son agression, Manan Fakoo avait menacé des security officers d’une maison de jeux à Quatre-Bornes. Il avait également menacé de tout saccager avec son gang. La raison de cet accès de colère : les membres de la sécurité lui auraient demandé de bouger son 4x4 qui obstruait l’entrée. La police a arrêté plusieurs suspects dans cette affaire à l’époque.

 

Presque infirme

 

Pas longtemps après, sa demande de faire appel devant le Privy Council est rejetée par la Cour suprême. Sa peine d’un an de prison est maintenue et un warrant est émis contre lui. Mais Manan Fakoo ne veut pas aller en prison et prend la fuite. Alors qu’il est  en cavale, recherché par la police, il parle en direct sur une radio privée. Il en profite aussi pour écrire au président de la Commission de pourvoi en grâce et demander à ne pas aller en prison pour des raisons de santé. Il accorde également un entretien exclusif à 5-Plus dimanche qui le rencontre chez un de ses «nombreux amis» dans le Nord. Il est devenu l’ombre de lui-même alors que beaucoup le connaissaient comme un «gros bras» et un «tapeur» à l’époque où il était agent politique.

 

Lors de cette rencontre, Manan Fakoo nous explique qu’il est devenu presque infirme à la suite de son agression à l’arme blanche et touche une pension d’invalidité, appuyant ses dires avec des documents. En effet, il est lardé de nombreuses cicatrices, dont une au ventre qui attire le regard, et semble avoir beaucoup de mal à marcher. Il est aussi essoufflé, ses phrases sont saccadées et il montre des signes de souffrance lorsqu’il se sert de sa main gauche qui est recouverte d’un bandage ainsi que deux doigts de sa main droite, alors que son front est barré d’un pansement. «Je souffre d’un traumatisme à la tête depuis mon agression», nous affirme-t-il.

 

Mais il ne nous dira rien sur ses déplacements en de nombreux endroits. «Mon agression est liée à la politique», affirme-t-il. Il raconte qu’il y a eu une dispute lorsqu’il se trouvait dans ce casino mais ne plus se souvenir des circonstances exactes de la bagarre. Tout ce dont il se rappelle, assure-t-il, c’est que ce jour-là, des agents politiques lui auraient dit qu’ils allaient lui régler son compte pour des raisons qu’il  ignore. À 5-Plus dimanche, le fugitif avoue aussi qu’il souhaite se rendre car il souffre trop et est dans un état lamentable : «Je ne suis pas contre la justice mais mon état de santé ne me permet pas d’aller en prison. J’ai occupé un lit à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Jeetoo pendant dix jours. J’ai subi plusieurs interventions chirurgicales et je suis en traitement de réhabilitation.»

 

État de santé déplorable

 

À l’époque, un médecin avait effectivement certifié que son état de santé allait se détériorer s’il allait en prison. Dans un rapport médical, le Dr Ramkoosalsing, spécialiste en psychiatrie à l’hôpital Brown-Séquard, affirmait que l’état de santé du fugitif était déplorable. Il confirmait également que Manan Fakoo suivait un traitement psychiatrique à Brown-Séquard suite à une grave blessure à la tête. Le médecin avançait par ailleurs que son patient souffrait de psychose accompagnée d’hallucinations auditives, d’illusions de persécution, de pertes de mémoire, de crises d’angoisse aiguës, d’irascibilité, de sautes d’humeur, de troubles du sommeil, de migraines et vertiges, de ralentissement psychomoteur et d’inhibition.

 

De plus, les tendons de ses deux mains avaient été lacérés et il avait subi plusieurs séances de chirurgie reconstructrice. À l’époque, il n’avait pas encore retrouvé l’usage optimal de ses mains et de ses doigts, et avait besoin de rééducation et de physiothérapie intensive à cet effet. Manan Fakhoo estimait qu’une peine privative de liberté serait au détriment de sa santé déjà précaire. Il disait aussi craindre une agression par des rivaux en prison, soit à l’arme blanche, soit avec une seringue de sang contaminé par le virus du sida. C’est pour toutes ces raisons qu’il se disait disposé à accepter n’importe quelles conditions pour ne pas purger cette peine d’emprisonnement. Et qu’il voulait aussi obtenir une grâce présidentielle.

 

En cavale

 

À l’époque, sa cavale avait fait l’objet d’une Private Notice Question du leader de l’opposition au Premier ministre d’alors, à l’Assemblée nationale. Ce dernier, Navin Ramgoolam, avait déclaré que la police traquait toujours le fugitif. Il avait aussi convoqué le commissaire de police Ramanooj Gopalsingh pour savoir comment Manan Fakoo était recherché par la police depuis des mois alors qu’une radio privée avait pu mettre la main sur lui en seulement quelques heures. Le fugitif finira toutefois par se constituer prisonnier au Police Headquarters de la Western Division quelques semaines plus tard, en présence de son avocat d’alors, Sanjeev Teeluckdharry. Suite à son arrestation, Manan Fakoo avait été placé en détention à l’hôpital psychiatrique. Il a été autorisé à rentrer chez lui quelque temps après.

 

Les mauvaises langues avancent qu’il avait repris ses nombreuses combinent et transactions louches peu après son rétablissement mais qu’il restait très discret pour ne pas attirer à nouveau les regards sur lui. Il n’est toutefois pas passé inaperçu à Port-Louis il y a quelques jours, en compagnie de ses nouveaux camarades Vishal Shibchurn et Senna Budlorun, lors de la comparution du ministre Sawmynaden en cour dans la cadre de la Private Prosecution intentée contre ce dernier par la veuve de Soopramanien Kistnen. D’autres gros bras étaient avec eux ce jour-là pour une démonstration de force au nez et à la barbe de la police. Manan Fakoo s’était expliqué peu après sur les ondes d’une radio privée. Il déclarait qu’il se trouvait à Port-Louis car il avait des affaires importantes à y faire. Des justifications qui ne tiennent pas la route quand on connait le personnage. Et voilà que quelques jours plus tard, il est victime d’une autre terrible agression qui lui est cette fois fatale. Suscitant toutes sortes de réactions. Allant de ceux qui disent qu’il n’a fait que récolter ce qu’il a semé à ceux qui pleurent amèrement ce décès tragique. À l’instar de sa famille qui l’a toujours soutenu.

 

Son épouse Sangeeta, par exemple, a toujours été parmi ses plus fervents défenseurs. Dans un entretien accordé à 5-Plus dimanche, il y a quelques années, cette habitante de Beau-Bassin qualifie son époux d’«être doux qui n’élève jamais la voix et ne cherche jamais querelle». Il était aussi, selon elle, un chef de famille exemplaire et un rude travailleur. Il était  le père de deux enfants, un fils et une fille. «Manan est très proche d’eux. Ses enfants sont tout pour lui et il travaille d’arrache-pied pour leur assurer un bel avenir. Il a enchaîné plusieurs petits boulots, de videur à agent immobilier.»

 

Victime d’un complot

 

Jaywantee, la mère de Manan Fakoo, disait, elle, qu'il était un «être exceptionnel, victime d’un complot». Elle nous avait raconté qu'il n’avait que 5 ans lorsque son père était mort. Il était le plus jeune d’une famille de sept enfants. Selon les dires de cette maman, son dernier-né s’était toujours «montré fort pour (me) soutenir». Elle ajoutait aussi : «Il a toujours été là pour moi. Je suis diabétique et ma petite pension ne me permet pas de joindre les deux bouts mais lui m’aidait. C’est un bon garçon qui n’a pas eu la chance d’aller beaucoup à l’école. Il n’a étudié que jusqu’à la sixième à l’école primaire Pierre Renaud, à Beau-Bassin.»

 

Sangeeta et Jaywantee avaient brossé un portrait flatteur de leur bien-aimé. «Mon fils mène une vie saine. Il ne fume pas, ne boit pas, il est végétarien et très pieux. Il participe à des cérémonies de prières», disait la mère de Manan Fakoo. Sa femme vantait, elle, les qualités sportives de son époux et avançait que ce dernier était également très généreux. Il venait, disait-elle, régulièrement en aide à des familles dans le besoin alors que d’autres personnes qui le côtoyaient le décrivaient aussi comme un flambeur aux jeux de hasard. «C’est vrai, il aime jouer mais il n’est pas accro», répondait alors son épouse qui pleure, aujourd’hui, cet homme qu’elle aimait tant mais qui est parti dans des circonstances si tragiques.

 

Les dessous de son altercation avec les suspects Yerukanaidoo et Gowry

 

La police a procédé à l’arrestation de deux habitants de St-Pierre quelques heures après le décès de Manan Fakoo. Il s’agit de Nitish Yerukanaidoo, 36 ans, plus connu comme Bala, et d’Antish Gowry, 26 ans, aussi appelé Lera. Ces deux hommes résidant respectivement à Circonstance et à l’Agrément, à St-Pierre, ont comparu devant la Bail & Remand Court samedi matin. Ils font l’objet d’une accusation provisoire de tentative d'assassinat. Ils ont été longuement interrogés par la police, le 22 janvier, mais ils nient avoir fait feu sur la victime.

 

Une source policière souligne que les deux amis ont toutefois été incohérents lorsque les limiers les ont interrogés plus en détails sur cette fusillade ayant coûté la vie à l’habitant de Beau-Bassin. Notre source avance que les limiers sont sur d’autres pistes importantes qui vont mener à d’autres arrestations. Le suspect Nitish Yerukanaidoo, qui travaille comme «contracteur» pour le CEB, et son ami Antish Gowry, qui travaille, lui, comme «bayan pwason», admettent avoir eu une altercation avec Manan Fakoo et un groupe de gros bras après un incident devant un club privé dans la soirée du 16 janvier. L’entourage des deux amis raconte qu’ils s’étaient rendus à Grand-Baie ce jour-là pour assister à la fête d’anniversaire d’un ami très connu dans le domaine de la sécurité privée. Ils n’ont toutefois pu assister à la fête d’anniversaire.

 

La voiture que conduisait l’un d’eux s’est retrouvée bloqué par d’autres véhicules le long de Chemin Vingt-Pied, à Grand-Baie, où un autre gros bras fêtait son anniversaire dans un club privé où Manan Fakoo et ses amis étaient conviés. Ces derniers n’auraient pas digéré une remarque des deux habitants de St-Pierre à l’effet qu’ils avaient garé leurs véhicules n’importe comment sur cette route principale. Les gros bras se sont alors acharnés sur Nitish Yerukanaidoo et Antish Gowry avant de les forcer à reprendre la route. L’un d’eux avait dû se rendre à l’hôpital de Moka, muni d’un Form 58, pour y faire soigner son œil blessé avant de se rendre à celui de Candos.

 

Abhishek Chiniah, 22 ans, fiché à la police pour des délits de drogue, donne, lui, une autre version des faits. Cet habitant de la rue Mahadeo Biltoo, à Beau-Bassin, a consigné une déposition au poste de police de sa localité le 22 janvier dans laquelle il raconte qu’il se trouvait devant Le Rocher en compagnie de Manan Fakoo dans la soirée du 16 janvier lorsqu’une discussion a éclaté entre eux et Nitish Yerukanaidoo et Antish Gowry. Selon Abhishek Chiniah, les deux amis auraient, par la suite, tenté de les tuer en les écrasant avec leur voiture. Par contre, un groupe de franco-mauriciens allègue aussi avoir été roué de coups ce soir-là par la bande à Manan Fakoo. Une plainte aurait été consignée à cet effet au poste de poste de Pointe-aux-Canonniers. Les policiers n’avaient toutefois pas encore interrogé le principal concerné et ses acolytes.

 

Une grosse foule aux funérailles

 

Des centaines de personnes étaient présentes à Beau-Bassin, dans la matinée du samedi 23 janvier, pour rendre un dernier hommage à Manan Fakoo, assassiné par balles. C’est au son de tambours, avec des proches sanglotant de douleur, que sa dépouille a quitté son domicile à la rue Brunette vers 10 heures, pour se rendre au cimetière de Saint-Louis, à Petite-Rivière. Une grosse foule a suivi le cortège funéraire. Il y avait aussi un long fil de véhicules.