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Maman : pour mieux aimer ce concentré d’amour

Une mother, c'est beaucoup de love. Et il suffit parfois de peu pour lui faire plaisir.

Un jour spécial… pour une réflexion qui l’est également. Et si cette fête des Mères permettait de se recentrer sur la maman que vous êtes et/ou votre maman. Avec les lumières de la psychologue Vidhi Bekaroo, c’est possible. 

Ep, pran enn segonn pou apresie zot mama (mama ki zot ete) !

 

Au creux de ce mot, la douceur d’un câlin. Maman, mamidou, mama, mami, mamour, maminette, maaaaaaa… Comment l’appelez-vous ? À chacun/e son style ! Pour beaucoup d’entre vous, elle a une place importante, essentielle même : «Une maman est la spécialiste quand il s’agit de prendre soin de tous les besoins d’un enfant : c’est elle qui nous met au monde et qui nous nourrit et s’occupe de nous dès le départ d’une vie», partage Vidhi Bekaroo, psychologue. Tout commence à la seconde où vous commencez à exister : «Ce lien est indispensable pour l’existence humaine. De la sécurité, de l’amour, de l’affection mais aussi du support émotionnel et un guide pour la croissance émotionnelle ; elle nourrit dans tous les sens, nous aide à nous connecter aux autres, nous encourage à être la meilleure version de nous-mêmes.» Et quand les années passent, que nous grandissons, si elle est toujours en vie, elle accompagne chaque instant : «Elle est là pour nous réconforter quand le moral n’est pas au beau fixe. Elle cajole, calme et nous encourage à chasser nos peurs. Nerveux/se, angoissé/e, apeuré/e, en colère, en souffrance ; elle est celle qui offre un soutien inconditionnel.»

 

On parle de l’instinct maternel, de l’amour inconditionnel, mais ces notions un peu éculées ne font pas pour autant du fait d’être mère une route sans embûches ; une aventure qui soit tellement naturelle qu’elle en devient aisée. Élever un autre être humain, c’est une épreuve de force. On attend des mamans, un peu égoïstement, qu’elles soient des embarcations insubmersibles face aux tempêtes de la vie ; et elles tiennent bon au péril d’elles-mêmes. La psychologue fait le point sur les responsabilités et l’importance d’une maman.

 

Un lien émotionnel essentiel et… déterminant

 

Après l’accouchement, il pèse sur les épaules de la maman, une lourde responsabilité : «Elle est la première à s’occuper de son enfant. La façon dont elle interagit avec lui/elle, dans ce début de vie, aura un impact considérable sur le bébé qui grandira et deviendra adulte. Ce qui se passe aux prémices aura des répercussions sur le développement social et émotionnel de l’enfant.»

 

Créer le bon environnement

 

Pour que bébé s’épanouisse, se découvre, se développe, il faut qu’elle trouve le bon équilibre : «Donnez de l’espace pour le mouvement, la créativité, le jeu.» Pas facile ! Surtout qu’en plus, il est important de faire comprendre l’importance de la routine et de la discipline : «Ça donne le message, très tôt, que les choses peuvent être gérées facilement en ayant la discipline de suivre une routine.»

 

Le développement comportemental

 

Pour guider cet enfant, il faut le comprendre, étudier son comportement ; toute une aventure d’écoute et d’amour !

 

Instiller les notions de confiance et de sécurité

 

Tout un programme. Mais un enfant qui développe ces notions sera «confiant et émotionnellement stable» : «Il faut être là quand votre enfant a besoin de vous et l’aider. L’amour inconditionnel des mamans, leur soutien, permettent à l’enfant de se construire de façon équilibrée.»

 

Créer des liens familiaux

 

Oui, c’est aussi maman qui s’en charge : «Elle est la colonne vertébrale de la famille, c’est autour d’elle que tout le monde gravite.»

 

Être un «role model»

 

L’enfant regarde et observe lui aussi. Et son regard se tourne vers les grands qui l’entourent et, en premier lieu, sa mamidou. Alors soyez gentille, aimante, empathique, sensible aux autres et à votre enfant, surtout : «Quand vous comprenez ce qu’il/qu’elle ressent, il/elle pourra en faire de même avec les autres.» Ayez une attitude positive : «L’enfant saura que, peu importe ce qui arrive, même si la vie devient difficile, il y a des façons positives de gérer les situations.» Et soyez consciente des messages que vous véhiculez : «Un/e enfant apprend à donner le meilleur de lui-même/elle-même à travers sa maman. À travailler dur aussi. Alors, à la fin de votre journée, il/elle voit bien que vous êtes fatiguée mais si vous lui expliquez le plaisir que vous avez tiré de votre travail, un message positif sera passé.»

 

Fasil pou kas leker enn mama, lir sa pou pa fer li :

 

Une phrase, un regard, une action. Il est facile de faire du mal à quelqu’un qui vous aime : «Il y a des choses qui peuvent être blessantes et provoquer chez la maman une remise en question ; elle se demande ce qu’elle a fait de mal en vous élevant et commence à se sentir nulle et impuissante.» La psychologue fait un recap de ces phrases qui font mal. Une d’entre elles – ou même plusieurs – va sûrement vous parler : Tu as l’air tellement lessivée – Tu n’es pas jolie – Tu n’es pas douée pour la cuisine, on préfère le fast-food – Tu ne nous comprendras jamais – Je te déteste maman, j’aurais souhaité que tu sois morte – Tu n’as jamais rien fait pour nous – Tu n’as jamais de temps pour nous – La mère de mon ami/e est meilleure que toi – Tu n’es pas cool, tu n’es pas moderne – Laisse-moi tranquille, tu m’étouffes – Arrête de donner ton avis, on n’en a pas besoin – Tu as gâché ma vie en me donnant la vie – Tu es la pire femme de ma vie – J’aurais préféré être mort/e pour que tu ne sois pas ma mère – Tu ne pries jamais pour moi – Tu aimes mon frère/ma sœur plus que moi – Tu n’es pas un exemple pour moi - J’en ai assez de t’aider – Je ne veux pas passer du temps avec toi.

 

Violent, non ? Mais il est possible de prendre soin de sa maman ! Pas uniquement en ce jour de fête des Mères mais un petit peu au quotidien. Ce n’est pas une question de devoir. Mais d’amour et de reconnaissance. Vidhi Bekaroo vous donne des conseils pour des gestes sympas à faire maintenant ou après le confinement :

 

Reconnaissez et dites-le quand elle fait quelque chose pour vous (allez au-delà du simple «merci») – Osez le «Je t’aime maman» (simple et efficace) – Dites-lui que son conseil a été d’une grande aide – Appelez-la pendant la journée et dites-lui à quel point elle compte pour vous – Réparez des choses dans sa maison (surtout si elle est âgée et qu’elle a besoin d’aide) – Occupez-vous de son jardin (ça fonctionne à tout âge) – Lavez sa voiture – Portez-lui le petit déjeuner au lit – Cuisinez le dîner et n’oubliez pas de nettoyer après ! – Essayez de lui offrir du temps pour elle (en allant tranquillement vous occuper ailleurs et en évitant les intempestifs «Maaaaaaaa») – Nettoyez la maison. TOUTE la maison – Organisez-lui une fête surprise pour la célébrer – Rendez-lui visite, si vous ne vivez pas chez elle, donnez-lui du temps – Écoutez-la ! – Écrivez-lui une lettre pour lui dire à quel point elle est précieuse pour vous – Imprimez les citations qui vous font penser à elle et offrez-les lui – Faites-lui une carte – Écrivez une histoire de famille – Laissez-lui des petites notes – Invitez-la à dîner – Offrez-lui une journée spa et allez avec elle si vous pouvez – Emmenez-la dans un endroit qui a une signification pour vous deux – Osez l’aventure avec elle : pourquoi pas un saut à l’élastique ? – Organisez-lui un pique-nique ; ça peut être dans le jardin, confinement oblige !

 

Tou lor ou zepol : enn ti konsey pou ou pa pran tro stress, mama

 

Le modèle sociétal est ainsi fait ; vous devez gérer tellement de choses. Le boulot, la maison, les enfants, le partenaire, la famille, votre besoin de perfection et vos propres émotions, ce gloubi-boulga est parfois un monstre à plusieurs têtes qu’il est parfois difficile d’apprivoiser. Il est donc facile de se laisser submerger : «Nos mamans sont souvent fatiguées et ne s’occupent pas d’elles-mêmes correctement parce qu’elles sont tellement occupées. Alors, il y a plus de risques qu’elles négligent leur santé mentale et physique. C’est pour cela qu’il faut les encourager à pratiquer le self-care.» La professionnelle vous explique comment le faire : «Ce sont des stratégies pour les mamans busy, qui ne coûtent rien en argent et en temps.»

 

-  Trouvez du temps pour pratiquer de la méditation et de l’exercice physique. 10 minutes au quotidien, c’est possible !

-  La perfection ? Vous n’en avez pas besoin : laissez tomber ! 

-  Faites du repos une priorité, surtout quand vous vous sentez fatiguée. Ce n’est pas de la paresse !

-  Ne vous comparez pas aux autres mamans ; chacune a sa propre réalité.

-  Essayez de votre mieux de trouver du temps à passer toute seule.

-  Faites un time-table ; ce n’est pas être rigide, c’est être efficace.

-  Faites confiance à votre intuition.

-  Nourrissez votre âme : lisez des citations qui inspirent.

-  Complimentez-vous et aimez-vous : you rock !

-  Faites de votre esprit un espace d’apaisement et de bonheur.