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Malgré le confinement, ils sont fidèles au poste... sur leur lieu de travail

«Cette situation inédite est très difficile et inquiétante mais aussi très challenging pour nous», confie Miguel François d’Angels Home Health Care.

Bien que le pays soit en situation de lockdown, pour eux, c’est business as usual. Ils ont le work permit qui leur permet de circuler et d’aller travailler pendant le confinement. La parole à quelques-uns de ceux qui, malgré le danger - avec le nombre de personnes contaminées et de décès qui ne cesse d’augmenter -, se mettent au service des autres...

Le work from home, ils ne connaissent pas. Car même avec la crise sanitaire due au coronavirus et le confinement en vigueur dans le pays jusqu’au 15 avril, tout le monde ne peut pas faire du télétravail. De nombreux Mauriciens évoluant dans différents secteurs, mis à part ceux qui évoluent dans les services essentiels, doivent ainsi quitter leur maison et leur famille chaque matin pour aller assurer leur job, comme en temps normal.

 

Sauf qu’en ce moment, ils doivent faire avec le Covid-19, ses mesures de sécurité, ses contraintes sanitaires et la peur que le virus entraîne dans son sillage. Chaque matin, ils bravent le danger pour aller assurer leur service, sans pour autant faire fi des paramètres de sécurité : port de masque, de gants, utilisation de solutions hydroalcooliques et distanciation sociale...

 

Au cœur de l’association Passerelle - organisme qui multiplie les efforts pour venir en aide aux femmes victimes de violence -, toute une organisation a été mise en place pour encadrer les bénéficiaires et s’assurer que le centre fonctionne bien en ces temps difficiles. «À Passerelle en ce moment, il y a 25 résidents, incluant 11 enfants. Dès l’annonce du confinement, nous avons réuni tout le monde pour établir de nouvelles règles. Interdiction de sortir, aucune visite et, malheureusement, pas de nouvelles admissions afin de protéger tout le monde. On travaille avec un personnel réduit et tout le monde participe aux tâches ménagères et à la préparation des repas. Beaucoup d’activités sont prévues pour les enfants afin qu’ils ne s’ennuient pas trop. Des consignes strictes ont été données pour que les mesures sanitaires soient respectées», nous confie Mélanie Valère-Cicéron, présidente de l’organisme, pour qui c’est actuellement business as usual, le bien-être de ses pensionnaires étant pour elle une priorité.

 

Malgré le confinement, la réalité actuelle et le pays qui tourne au ralenti, Mélanie et son équipe ne baissent pas la garde concernant leur combat. «Sur la page Facebook de Passerelle, nous continuons quelques sensibilisations en ce temps de confinement, surtout pour celles qui sont avec un partenaire violent à la maison. Nous les invitons à contacter la police et à appeler le 139.»

 

D’un domaine à l’autre, il y a, certes, la nécessité d’assurer un service mais il est aussi beaucoup question de passion et de dévotion. C’est le cas de Miguel François qui dirige, avec son épouse Natacha, Angels Home Health Care. Une agence de service à la personne pour personnes âgées et/ou en situation de handicap. «Je ne suis pas seulement le directeur d’Angels mais aussi auxiliaire de vie auprès de deux de nos bénéficiaires. Je les accompagne dans leurs différentes activités et sorties. Depuis le curfew, je suis sur les routes pour distribuer les équipements, véhiculer les gardes qui en ont besoin, faire les démarches administratives, continuer la supervision et aussi approvisionner en repas déjà prêts et chauds nos bénéficiaires qui vivent seuls mais qui d’habitude ont une cuisinière pour les aider. Cette situation inédite est très difficile et inquiétante mais aussi très challenging pour nous. Nous avons un devoir à remplir et la responsabilité de nos bénéficiaires et de notre personnel», confie Miguel Francois.

 

Le fait que certains services puissent opérer soulage aussi des familles. C’est le cas de Claudie d’Arifat - fille d’un bénéficiaire d’Angels Home Health Care. «Ma sœur et moi sommes avec notre père qui a 90 ans et qui a besoin d’une assistance et nous étions un peu angoissées à l’idée de ne pas être à la hauteur. L’agence ne nous a pas abandonnées», témoigne Claudie d’Arifat qui est très reconnaissante envers ce personnel qui, malgré la présence d’un virus qui plane et un ordre de confinement en vigueur, est fidèle au poste...