• Parité en politique : des voix pour inspirer le changement
  • Milys.créations : quand Emily transforme vos idées en souvenirs inoubliables
  • Il s’était introduit chez une dame âgée en pleine nuit : un voleur maîtrisé par des habitants à Camp-Levieux
  • Saisie de Rs 10 millions de cannabis à Pointe-aux-Sables - Incriminé par son oncle, le policier Brian Beauger nie toute implication
  • Étoile d’Espérance : 26 ans d’engagement, de combat et d’espoir
  • Arrêté après l’agression d’un taximan : Iscoty Cledy Malbrook avoue cinq autres cas de vol
  • Golf : un tournoi caritatif au MGC
  • Le groupe PLL : il était une fois un tube nommé… «Maya L’Abeille»
  • Nilesh Mangrabala, 16 ans, septième victime de l’incendie du kanwar à Arsenal - Un rescapé : «Se enn insidan ki pou toultan grave dan nou leker»
  • Hippisme – Ouverture de la grande piste : les Sewdyal font bonne impression

Maison saccagée à New-Grove : Vishal Shibchurn «wanted», encore une fois

Cet habitant de St-Hubert, soupçonné d’être à la tête du «Gang du Sud», se retrouve au cœur d’une nouvelle enquête policière.

Ce membre très influent du Shiv Shakti Sena est recherché par la police pour une affaire de «damaging property by band» à New-Grove, où il a été incriminé par un de ses complices, blessé par balle, au moment des faits. Cet habitant de St-Hubert, soupçonné d’être à la tête du «Gang du Sud», se retrouve au cœur d’une énième enquête policière alors qu’il vient de retrouver la liberté, pour non-respect d’une condition de sa remise en liberté sous caution, il y a quelques jours seulement.

Il est passé maître dans l’art de faire parler de lui dans le cadre d’affaires policières. Cette fois, il est recherché par la police pour un cas de «damaging property by band». Lui, c’est le pompier très controversé – actuellement suspendu de ses fonctions – Vishal Shibchurn. C’est en mars 2016 que cet habitant de St-Hubert fait parler de lui pour la première fois concernant une affaire grave. Il est alors soupçonné d’être à la tête du «Gang du Sud» qui a sectionné les poignets d’Aslam Noursing. Depuis, bien d’autres accusations graves ont plu contre lui, pour lesquelles il est poursuivi en justice.

 

Cette semaine, son nom est revenu dans une énième affaire policière. Varun Goinda, 18 ans et habitant Surinam, l’accuse d’être à la tête du gang encagoulé qui a saccagé la maison d’une famille de New-Grove, le soir du 4 novembre. Le jeune homme, qui faisait lui aussi partie de la bande, a été touché par balle lorsqu’un membre de la famille en question a fait feu avec son fusil de chasse. Un habitant de Mahébourg a également été blessé par balle ce soir-là. Les deux sont en état d’arrestation.

 

Dans un premier temps, Varun Goinda a raconté aux enquêteurs qu’il se trouvait à Plaine-Verte lorsqu’il a reçu une balle suite à une bagarre entre deux individus. Il a, par la suite, été admis à l’hôpital SSRN où la police soupçonne que le «Gang du Sud» aurait quelques complices. Sa version n’a pas convaincu les enquêteurs qui avaient déjà eu vent de son implication dans l’incident à New-Grove. Pressé de questions, le jeune homme a fini par cracher le morceau, le vendredi 9 novembre.

 

Varun Goinda a déclaré que le pompier Shibchurn et d’autres membres du «Gang du Sud» s’étaient donné rendez-vous à Mare-d’Albert avant de se rendre à New-Grove dans le but de donner une bonne leçon à une famille de ce village. Ils reprochaient à l’un des membres de celle-ci d’être un escroc. Les membres du gang, tous armés de sabre, ont fait voler en éclats toutes les vitres de la maison et ont saccagé une voiture avant de prendre la fuite. Ils ne s’attendaient cependant pas qu’un membre de la famille leur tire dessus avec son fusil, blessant deux d’entre eux.

 

Deux jours après cet incident, soit le mardi 6 novembre, le pompier Shibchurn a été arrêté pour non-respect d’une condition de sa remise en liberté sous caution. Il se trouvait à Rose-Belle en compagnie d’autres individus à une heure où il n’avait pas le droit d’y être. Ces derniers manifestaient leur colère au poste de police de l’endroit après qu’un lieu de prière avait été saccagé non loin de l’hôpital Nehru. La Voice of Hindu offre d’ailleurs une prime de Rs 200 000 pour avoir des informations dans cette affaire. Vishal Shibchurn, pour sa part, affirme qu’il n’était pas sur place à cette heure inappropriée mais beaucoup plus tôt.

 

Jamais condamné

 

Cela n’a pas empêché la police de l’arrêter. Il a retrouvé la liberté, le lendemain, après sa comparution devant la Bail & Remand Court. Il a fourni une caution et signé une reconnaissance de dette. Ce qui a choqué plus d’un car généralement quand un individu déjà en liberté conditionnelle est arrêté, il n’obtient pas de nouvelle remise en liberté sous caution tout de suite. Quoi qu’il en soit, Vishal Shibchurn ne devrait pas rester longtemps en liberté car il est actuellement «wanted» par la police après avoir été incriminé par le jeune suspect blessé par balle à New-Grove. D’autres suspects sont également recherchés dans cette affaire.

 

Bref, encore une affaire à ajouter à la liste déjà longue de toutes celles dans lesquelles Vishal Shibchurn est soupçonné d’être impliqué, même s’il n’a jamais été condamné jusqu’ici. Outre son arrestation pour l’agression sauvage d’Aslam Noursing en 2016, il a été plusieurs fois appréhendé par la police. Rien que l’année dernière, il a été sous les verrous deux fois. En mars 2017, il a fait l’objet d’une accusation provisoire de «possession of firearm with intent to endanger life». La police lui reproche d’avoir utilisé une arme à feu lors d’un règlement de comptes à Beau-Bassin. Sa  demande de remise en liberté sous caution avait alors été rejetée car il était déjà en liberté conditionnelle après son arrestation, en 2016, dans l’affaire des balles tirées sur l’ambassade de France à Port-Louis. Il a retrouvé la liberté quelques semaines après.

 

En juin 2017, il refait encore parler de lui. La police le soupçonne d’avoir commis le braquage de la SBM, à Port-Louis, en février 2017, avec ses acolytes du «Gang du Sud». Ce qu’il nie comme dans tous les autres cas. Mais lors d’une fouille à son domicile, les limiers ont mis la main sur un fusil de chasse, des cartouches, des plantes de gandia et des bijoux. Son épouse Anju est arrêtée alors qu’elle tentait de se débarrasser de l’arme à feu. Elle réfute les faits qui lui sont reprochés, disant être victime d’un coup monté.

 

La police soupçonne son époux d’avoir utilisé cette arme lors de deux fusillades pendant les incidents à L’Escalier en 2017 où un gang encagoulé avait tabassé plusieurs personnes avant de saccager et brûler des maisons. Le fusil en question provient d’un cas de vol avec violence. Un habitant de Riche-en-Eau avait été attaqué, en janvier 2016, par une bande encagoulée qui avait emporté son arme. Il a déjà identifié celle-ci.

 

Vishal Shibchurn s’y connaît visiblement bien en armes à feu. Sur sa page Facebook, il fait mention d’une formation paramilitaire et d’un stage d’entraînement pour commando et sniper. Il est très actif sur les réseaux sociaux où il met des posts souvent à relent communal. Dans le dernier, il invite ses sympathisants à une rencontre à Mare-d’Albert. Dans un autre post, la veille, il formule des menaces contre un taximan. Tout laisse croire qu’il n’a pas eu le temps de passer à l’acte dans cette affaire. Selon nos informations, il va se constituer prisonnier ce lundi 12 novembre. Toutefois, il est resté injoignable sur son téléphone et sur les réseaux sociaux pour une déclaration.