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Litiges professionnels au sein de l’évêché | Josique Saintas : «Je veux récupérer mon poste»

Elle s’est sentie, dit-elle, humiliée par la façon dont elle a été mise à la porte. Josique Saintas, secrétaire à la paroisse du Sacré-Cœur, à Beau-Bassin, jusqu’à récemment, parle même de dommage moral. «Ils ne réalisent pas ce qu’ils ont fait. J’ai 54 ans et deux enfants, où est-ce que j’aurai un autre travail ? Je veux récupérer mon poste.» Suspendue en juillet dernier à cause de ses retards répétés, elle a été renvoyée après un comité disciplinaire. Pour elle, les reproches qui lui sont faits ne tiennent pas la route. «Je remplaçais toujours mes heures. Je prenais uniquement 30 minutes pour déjeuner en éliminant ma pause-goûter et je partais plus tard du bureau.»

 

Comme elle, deux autres employées sont concernées par des litiges professionnels avec l’évêché. Le 8 août dernier, elles étaient aux côtés de Jack Bizlall lors d’une conférence de presse. Celui-ci parle d’un «refus de transfert et deux licenciements abusifs» allégués au sein de l’évêché. Il a aussi brandi la menace d’une manifestation le 9 septembre, lors de la visite du pape, si ces cas ne sont pas résolus d’ici là. Outre Josique Saintas, Dolores Armoogum a aussi été suspendue de son poste d’office attendant à l’Institut Cardinal Jean Margéot (ICJM). Contactée au téléphone, elle explique avoir quinze ans de service à son actif. Elle raconte que «les problèmes ont commencé l’année dernière» mais se montre très réticente à répondre à nos questions.

 

D’autre part, Christine Meunier, enseignante dans une école catholique, aurait demandé son transfert pour Rodrigues, une requête qui lui aurait été refusée. Selon Jack Bizlall, ces trois femmes ont été traitées injustement. «Une Église catholique romaine ne peut pas agir ainsi. On ne peut pas perdre son emploi pour des raisons banales.»

 

La réaction de l’évêché ne s’est pas fait attendre. Il explique qu’en ce qui concerne Dolores Armoogum, c’est un cas d’indiscipline qui est en cours. «Elle est toujours employée par l’ICJM et continue à percevoir son salaire.» Pour Josique Saintas, l’institution précise que tout est conforme aux lois du travail. Face à l’intention de Jack Bizlall de manifester le jour de la venue du pape, l’évêché est clair : Maurice étant un État de droit, tout citoyen mauricien est libre de manifester, dans le cadre de la loi.