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L’Europe en situation d’alerte : dans le cycle infernal du coronavirus

«Je n'ai pas envie de revivre l'épisode du printemps dernier où j'ai été au chômage partiel pendant quatre mois», confie le Mauricien Kinsley Laurence.

«Ceux qui pensent que c'est une grippe banale se trompent. Il s'agit de fièvre, de fatigue extrême, de maux de tête, de courbatures, de sueurs froides, de perte d'odorat… J’étais K.-O. pendant une semaine. Dans ces moments-là, on a besoin de ses proches pour surmonter tout ça.» Confidences de Kinsley Laurence, jeune Mauricien installé en France, un pays parmi d'autres en Europe qui passent par des moments difficiles dus à la Covid-19. Le président français a annoncé, le mercredi 28 octobre, des mesures pour essayer de renverser l'alarmante tendance concernant la propagation du virus, notamment un reconfinement...

Les jours passent et se ressemblent sous l'emprise du coronavirus. La progression galopante de l'épidémie en Europe a conduit la France à aller vers un durcissement des mesures sanitaires, emboîtant le pas à d'autres pays comme l'Italie où le mécontentement grandit face aux restrictions de plus en plus draconiennes. Un reconfinement a aussi été annoncé, le mercredi 28 octobre. L'objectif : faire reculer les chiffres en ce qui concerne le nombre de personnes contaminées par la Covid-19, qui ne cesse d'augmenter, soulager le personnel soignant qui est submergé et protéger les plus vulnérables. Les autorités françaises, comme dans d'autres parties de l'Europe, n’ont cessé de le dire : «L’heure est grave !» Car malgré toutes les mesures déployées, dont un couvre-feu, le virus continue à semer la peur et la détresse sur son passage. Aujourd'hui, c'est dans un cycle infernal, dicté par un mal qui continue à faire encore et encore des morts, que des populations entières règlent leur rythme de vie.

 

Il s'agit de nouveaux réflexes, de gestes barrières, de normes d'hygiène, de distanciation sociale, de couvre-feu ou encore de reconfinement mais il s'agit surtout de continuer à vivre malgré la menace. Kinsley Laurence, jeune Mauricien installé en France, sait de quoi il en retourne pour avoir changé beaucoup de ses habitudes depuis que le virus tient son pays d'adoption en otage, avec les données officielles qui ne sont pas rassurantes. «Cela fait deux ans que je vis à Paris et je suis animateur à Tropiques FM. Notre vie sociale et professionnelle a été complètement chamboulée depuis le début de la pandémie. Avec cette deuxième vague de Covid-19 et l'instauration d'un couvre-feu sanitaire à 21 heures au quotidien, j'ai une dérogation pour pouvoir me déplacer car j'anime la tranche 18-21 heures et, qui plus est, je prends les transports en commun. Quand je rentre le soir, ça me fait tout bizarre car j'avais souvent l'habitude de faire mes courses après le boulot. Aujourd'hui, quand je rentre chez moi, les rues sont quasi désertes. C'est étrange ! Paris, une ville morte, c'était impensable pour beaucoup ! Plus de resto ou de bar après 21 heures, c'est avoir un mode de vie restreint. Beaucoup de Français ont du mal à l'accepter, eux qui sont attachés à la liberté dans tous les sens du terme. Nos vies ont changé et pas forcément pour le meilleur», nous confie notre jeune compatriote qui doit aussi désormais faire avec les nouvelles annonces du président Emmanuel Macron.

 

Même si c'est difficile, il est d'avis que ces restrictions sont plus que jamais nécessaires. «Si on en est là aujourd'hui, c’est, je pense, parce qu'il y a eu trop de relâchement à la fois de la part des citoyens et des autorités. Les hôpitaux sont en manque de moyens pour traiter les malades. Pour faire le test Covid, c'est la galère. Parfois, il faut faire la queue pendant des heures dans le froid pour se faire dépister. Je suis passé par-là et je sais de quoi je parle. J'étais malade avec les symptômes et j'ai dû attendre comme tout le monde. Ceux qui pensent que c'est une grippe banale se trompent. Il s'agit de fièvre (39,6°C), de fatigue extrême, de maux de tête, de courbatures, de sueurs froides, de perte d'odorat... J'étais K.-O. pendant une semaine. Dans ces moments-là, on a besoin de ses proches pour surmonter tout ça. Mais rester isolé demeure, hélas, la solution pour protéger ceux qu'on aime», explique le jeune animateur.

 

Pour lui, le reconfinement est plus que d'actualité. «Le nombre de malades ne cesse d'augmenter. La situation est catastrophique selon les autorités et l'épidémie ne cesse de gagner du terrain en Europe. Le reconfinement est inévitable en France pour tenter de stopper cette deuxième vague de Covid-19. Personnellement, je pense qu'on aurait dû le faire bien plus tôt, même si les Français ont du mal à accepter qu'on les prive de leur liberté. Les semaines et les mois à venir seront difficiles pour tout le monde, et certainement plus pour ceux qui sont loin de chez eux. Je n'ai pas envie de revivre l'épisode du printemps dernier où j'ai été au chômage partiel pendant quatre mois, sans activité et sans vie sociale. C'était vraiment difficile pour ceux qui sont loin de chez eux», conclut-il, en racontant son expérience dans le cycle infernal du coronavirus.