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Les législatives vues par la diaspora mauricienne

Anista Baptiste, Nancy Sellamuthu, Clyde Vacher, Catherine Paratian et Preety Aubeeluck ont les yeux rivés sur Maurice.

Ils sont nombreux à avoir les yeux rivés sur ce qui se passe à Maurice. Même en étant à des milliers de kilomètres, ces Mauriciens installés dans les différentes parties du monde, suivent de près l’actualité locale. En ces temps de campagne électorale, ils ont le regard tourné sur Maurice et ce qui s’y passe. Avec Internet, tout est immédiat, instantané. Ils suivent chaque congrès, chaque meeting, chaque déclaration en temps réel.

 

Clyde Vacher, installé en Côte d’Ivoire depuis 2015, n’en rate pas une miette. Mais il aurait aimé plus. Il aurait aimé pouvoir voter même en étant loin. «Je suis agacé de ne pas participer à ces élections. Jusqu’à présent, aucun gouvernement n’a implémenté un système de vote pour tous les Mauriciens de l’étranger et ce, malgré de nombreuses promesses.» S’il espère fortement que les choses changent, pour le moment, il n’y a pas d’autre choix que de vivre ces élections via les réseaux sociaux. Pourtant, il y a quelque chose qui le gêne profondément sur Facebook.

 

«La virulence digitale sur les réseaux sociaux, parfois de la part d’amis, me choque beaucoup. Pensent-ils que l’excès d’informations sans queue ni tête, vulgaires même, parviendra à aveugler les électeurs ?» À quelques jours de l’appel des Mauriciens aux urnes, Clyde Vacher nourrit un espoir, celui que les électeurs prennent le temps d’effectuer leur choix selon les compétences et la personnalité du candidat. «La qualité passera par le vote panaché. L’île Maurice est souvent au centre de l’attention en Afrique. Ces élections doivent donner un signal fort d’un nouveau départ pour notre pays.»

 

En France, Preety Aubeeluck suit cette campagne sans en faire une obsession. «Quand j’étais plus jeune et que j’habitais encore à Maurice, j’étais fascinée par le monde de la politique. Mon père suivait de très près les élections.» Aujourd’hui, bien qu’elle ne vive plus à Maurice, elle a une opinion bien précise de ce dont elle rêve pour son pays natal. «Je reste concernée par ce qui se passe. Il manque de jeunes dynamiques qui sauront vraiment faire la différence.»

 

De l’autre côté du globe, soit en Australie, Anista Baptiste est souvent branchée sur les radios et les journaux en ligne. Comme beaucoup de Mauriciens, elle aurait aimé voter, même en étant loin. En attendant que les choses changent, la jeune femme ne cache pas son intérêt pour la chose politique. «Je pense que le gouvernement sortant a déjà quelques bonnes propositions. S’il gagne, il est important qu’il maintienne les efforts pour soutenir la population active, les personnes âgées et ceux ayant un handicap. Il faudrait aussi créer plus d’opportunités d’éducation et de travail pour la jeune génération.»

 

Comment ne pas évoquer le sujet lors d'une conversation avec la famille ? Si Nancy Sellamuthu, installée en Australie, n'est pas très politique, toutes les discussions ces jours-ci finissent pas attérir sur les élections. Du coup, elle en connaît un rayon. «Il y a eu de belles promesses mais c’est dommage qu’il n’y ait pas suffisamment de nouveaux visages. Entre Jugnauth et Ramgoolam, le choix est limité.»

 

À des milliers de kilomètres de là, en Écosse, Catherine Paratian aurait souhaité elle aussi pouvoir apporter son vote à un candidat de son choix et ainsi participer pleinement à cet exercice citoyen. «Avec 200 000 d’entre nous à l’étranger, quand aurons-nous le droit de voter par procuration, par correspondance ou par Internet ?» se demande-t-elle.

 

Chaque jour, en écoutant la radio ou en surfant sur le Net, elle décortique l’actualité locale. Elle aimerait, confie-t-elle, voir une île Maurice différente, libérée des dynasties et de la corruption. «Ne tombez pas dans le piège des fausses promesses. Votez pour un parti politique capable de gérer la micro politique, la ségrégation religieuse, le racisme et tous les problèmes majeurs auxquels Maurice est confrontée. Tant de nouveaux visages ont rejoint la scène politique, ils sont certainement plus capables de diriger ce pays. Donnez à ce nouveau sang une chance.» Ils amèneront, affirme Catherine, espoir et renouveau.