• Boxe thaï : première édition de «La Nuit des Nak Muay»
  • Badminton : les Internationaux de Maurice à Côte-d’Or
  • Trois univers artistiques à découvrir
  • Handicap et vie professionnelle : un pas de plus vers l’inclusion
  • Mayotte au rythme des crises
  • Une rare éclipse totale traverse l’Amérique du Nord : des Mauriciens au coeur d’un événement céleste spectaculaire 
  • World Thinking Day : les guides et la santé mentale
  • Mama Jaz - Sumrrà : prendre des risques musicaux avec le jazz
  • Karine Delaitre-Korimbocus : Kodel, une nouvelle adresse dans le paysage de Belle-Rose
  • Oodesh Gokool, le taximan attaqué au couteau : «Mo remersie piblik»

L’arrestation d’une quarantaine de Bangladais provoque l’indignation !

Jeudi 17 janvier. La Passeport Immigration Office, aux petites heures, mène plusieurs opérations crackdown dans l’île (au Nord, au centre et au Sud) en vue d’appréhender des travailleurs clandestins qui séjournent illégalement à Maurice. En tout, 45 clandestins (41 Bangladeshis et quatre Indiens) seront appréhendés, dans des opérations filmées par plusieurs médias. À l’heure où nous mettions sous presse, la PIO vérifiait si ces travailleurs n’étaient pas victimes de traffic humain.

 

Une opération crackdown que les officiers de la PIO ont salué, mais qui n’a pas manqué d’indigner plusieurs personnes. L’avocat Rama Valayden a alerté la Commission des droits de l’homme dans une correspondance où il déplore la manière de faire des officiers. Dans une interview à l’express, le samedi 19 janvier, il devait déclarer : «Cessez cette forme de torture et arrêtez de faire de la publicité lors de ces exercices. Ces clandestins ont une dignité et il faut la respecter.» 

 

Le syndicaliste Fayzal Ally Beegun est sur la même longueur d’onde : «On ne respecte pas leur intimité et leur dignité. J’ai été choqué de voir qu’on les filmait en train de s’habiller. Souvent, on voit des trafiquants de drogue et des criminels qui sont mieux traités ! Et puis, pourquoi toujours s’en prendre aux travailleurs et non aux employeurs ?»

 

Cette récente interpellation n’est pas non plus passée inaperçue dans la région : dans un communiqué, l’ONG Droits humains Océan Indien demande, entre autres, aux autorités de mettre en place un mécanisme pour respecter les droits de ces travailleurs, qu’ils aient aussi droit à un avocat et que les officiers du PIO soient accompagnés, lors des perquisitions, d’un interprète qui parle la langue de ces travailleurs étrangers.

 

D’autres se sont aussi exprimés sur les réseaux sociaux, à l’exemple de Nitish Joganah. Le chanteur populaire du Groupe Latanier a posté une courte vidéo où il s’indigne. «Ces travailleurs rendent service à la population (…) Plusieurs Mauriciens séjournent illégalement dans plusieurs pays, vous auriez aimé qu’on les déporte de la même façon ?»  

 


 

Grippe H1N1 : 90 employés en quarantaine

 

Vigilance. Onze travailleurs bangladais ont été testés positifs à la grippe H1NI et 90 personnes sont placées en quarantaine dans le dortoir de l’usine Tianli où ils travaillent. Une décision des officiers du ministère de Santé, qui ont fait une inspection dans le courant de la semaine, après que les 11 ouvriers ont été testés positifs à la grippe H1NI et que la direction a informé le ministère.