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La liste de mes envies... post-coronavirus

Il s’est invité dans nos vies et a tout chamboulé. Le coronavirus, avec ses chiffres (de personnes contaminées et de décès) qui font peur, nous a forcés à tout mettre entre parenthèses : nos activités, nos habitudes, nos projets, notre routine... Qu’est-ce qui manque le plus aux Mauriciens en cette période de confinement et que feront-ils une fois ce cauchemar terminé ? La parole à certains d'entre eux qui nous livrent la liste de leurs envies...

Noémie Barragan : «Nous prendrons quelques jours afin de nous ressourcer à la montagne»

 

«À Horse Pro, nous avons tout ce qu’il nous faut : les arbres, les fleurs, la piscine, les espaces. Ce qui nous permet de travailler dans de très bonnes conditions. Nous privilégions d’abord nos animaux avant notre plaisir personnel. Nous sommes vraiment épanouis et ce confinement ne nous pose aucun problème. Nous avons hâte de pouvoir sortir de la propriété pour découvrir un “nouveaux monde”. Avec ma très chère amie et collègue Marie Pesi, nous prendrons sûrement quelques jours afin de nous ressourcer à la montagne pour redémarrer en pleine forme car nous avons beaucoup de projets pour 2020.»

 

Emmanuel Alexis : «Savourer un beau coucher de soleil»

 

«Dès que le confinement sera terminé, je vais devoir gérer le travail pour préparer le cauchemar économique qui nous attend. Ce qui me manque le plus, c’est ma maman et mon frère ; l’une est bloquée en Australie et l’autre est au Canada à cause de la fermeture des frontières. Il n’y a pas vraiment de lieu ou de plat en particulier qui me manque... J’aurais préféré avoir ma famille avec moi au complet. Toutefois, s’il faut préciser quelque chose, je dirais qu’être à la plage avec enn ti la bier glase, savourant un beau coucher de soleil, me manque. C’était presque un rendez-vous immanquable dans mon planning du week-end. Côté nourriture, j’aimerais déguster un bon minn bwi bef, mirwar ek so satini. Le Covid-19 m’a fait prendre conscience de la chance que j’ai d’être en liberté et de la beauté de notre île. Il faut donc respecter notre environnement. Cette période de confinement m’a aussi permis de réaliser la solidarité de tout un chacun en temps de crise. Du moins, c’est ce que je constate chez moi à Albion et ça me rend fier d’y habiter. Je tiens à dire un grand merci au personnel qui travaille actuellement pour notre bien-être.»

 

Giovanni Ramos : «Faire des balades avec mon petit Pépito»

 

«Ce qui me manque le plus en ce moment, c’est de pouvoir voir ma famille, celles qui assistent à mes cours de Zumba et de pouvoir faire des balades avec mon petit Pépito. En termes de nourriture, je ressens un cruel manque de fruits et de légumes. Je compte aller voir ma famille dès que ce sera terminé. Moralité de cette histoire : je prends conscience de toutes les petites choses qui généralement ne me semblent pas très importantes mais que j’aurais bien voulu avoir sous la main aujourd’hui : pain, fruits, légumes...»

 

Jennifer Berthelot : «Je trouverai mon bonheur dans de petites choses»

 

«Ce qui me manque le plus, c’est la liberté de mouvement, sans aucun masque, sans gants et sans se soucier de tout risque de contamination. Même si le confinement est levé par les autorités, j’attendrai encore un peu pour me rendre dans les endroits publics car je pense que le risque de contamination sera toujours là. Vaut mieux se montrer prudent. Je trouverai mon bonheur dans les choses simples comme faire une petite marche pour respirer un peu d’air frais. Je rêve aussi d’un road trip en famille dans le Sud, avec mon mari Andy et ma fille Julia, à la découverte ou la redécouverte de la beauté de notre île, sans oublier une baignade à la mer. Je pense que cette période de confinement – qui est nécessaire pour la santé de tous – nous a appris une leçon : celle d’apprécier les choses simples de la vie. Je rêve aussi de déguster de bons plats chinois et thaï de mon resto préféré en famille ou tout simplement une bonne baguette. Avec le confinement, le choix de nourriture est limité et il faut composer avec ce que l’on a dans le placard et le frigo. La connexion humaine me manque aussi : celle de pouvoir rencontrer ses amis et sa famille proche.»

 

Yaadav Damree : «Passer du temps avec ma famille»

 

«Le fait d’être enfermé et d’être à l’étranger me fait éprouver encore plus le manque de ma maison et de la vie à la mauricienne. Les choses sont très difficiles lorsque vous êtes loin de chez vous et que vous ne pouvez pas revenir en raison de la pandémie. Je réalise le côté positif des médias sociaux et d’Internet. Les gens partagent facilement des informations utiles et importantes entre eux pendant ces jours difficiles. De plus, nous sommes en mesure de nous connecter avec nos proches, bien que nous ne puissions pas sortir de la maison. Ce qui me manque le plus, c’est la vie sociale à Maurice. Ces jours difficiles nous rappellent l’importance de passer du temps en famille. J’aurais aimé pouvoir être avec mes parents et ma famille pendant ces jours. Cependant, nous devons toujours faire des compromis, avec des situations difficiles à certains moments. Passer du temps avec ma famille est parmi les choses les plus importantes pour moi. À mon retour, je prévois de continuer mon travail social pour le bien de la société.»

 

Charon Potie-Joseph : «Prendre mes proches dans mes bras...»

 

«Mes proches et mes amis intimes me manquent terriblement. J’ai besoin de les voir, de les prendre dans mes bras et de leur dire combien ils comptent pour moi. J’ai hâte de me retrouver sur la plage pour me ressourcer, nager et profiter du son des vagues... Mon Dieu, quel bonheur ! Ce que je vais faire dès que le confinement sera levé et dès que ce cauchemar sera terminé : aller sur mon lieu de travail pour un constat, puis j’irai rendre visite à mes parents et amis, et ensuite, je vais reprendre mes activités professionnelles et socio-culturelles au plus vite. J’ai besoin de me mettre au service des autres... Telle est ma mission de vie.»

 

Himanshu Marchurchand : «Se jeter sur les petits plaisirs de la vie»

 

«Et si j’étais une des rares personnes à être contentes d’être en confinement à la maison ? Et si le confinement voulait dire choisir de puiser son inspiration aux petites heures du matin pour travailler ? Point de temps gaspillé dans les embouteillages, accueillir à nouveau le chant des oiseaux colorés, faire son propre pain, un workout bien rythmé de temps en temps, avoir son chien dans les pattes à longueur de journée... pas trop mal, non ? Reposant les pieds sur terre, cette petite parenthèse de 27 jours nous force, les 3 milliards confinés mondialement, à tout remettre en perspective, à réaliser que l’argent ne fait pas le bonheur. Une fois le lockdown terminé, on n’a qu’à se jeter avec impatience sur les petits plaisirs de la vie comme : enn bon ti chana pouri ; serrer fort les amis qu’on a perdu de vue ; enn bon match football ; ou encore une bonne baignade à la plage. Revenant aux choses sérieuses, je pense à ceux qui n’ont pas les moyens, voire la chance de vivre un confinement paisible. Maurice, comme le reste du monde, vit un cauchemar dont le réveil s’annonce difficile pour les citoyens, pour notre économie formelle et informelle. J’ai hâte que le pays guérisse de ses blessures, alors que la totalité des coups n’a même pas encore été infligée. Ce qui me manque surtout, par ces temps d’épreuves, c’est le sentiment que demain nous appartient. En attendant, tomorrow is always a new day...»

 

Jeremy Benoît : «J’irai à l’église»

 

«Ce qui me manque le plus : mes virées shopping. J’adore faire du shopping, prendre des pièces uniques et convoitées. Ça stimule la sensation de bien-être, c’est mon passe-temps ! Je peux alors prendre du temps pour moi, que je sois seul ou avec mes copines... C’est une bonne thérapie ! Il y a aussi la plage, j’y vais très souvent, je ne m’en lasse jamais. Avoir les pieds dans l’eau, avec l’air salé et être bien bronzé... j’adore ! Dès que le confinement sera levé, j’irai directement à l’église, puis faire du shopping et terminer ma journée à la plage. C’est ma définition d’une journée parfaite !»