• Coupe du Monde WSKF : une présélection établie
  • 46e édition du Nando's Open Water Swim le 28 avril
  • Boxe thaï : première édition de «La Nuit des Nak Muay»
  • Badminton : les Internationaux de Maurice à Côte-d’Or
  • Trois univers artistiques à découvrir
  • Handicap et vie professionnelle : un pas de plus vers l’inclusion
  • Mayotte au rythme des crises
  • Une rare éclipse totale traverse l’Amérique du Nord : des Mauriciens au coeur d’un événement céleste spectaculaire 
  • World Thinking Day : les guides et la santé mentale
  • Mama Jaz - Sumrrà : prendre des risques musicaux avec le jazz

La fermeture complète de la route à Macondé fait à nouveau polémique

Cette partie du pays est très fréquentée par les Mauriciens et les touristes.

La colère gronde encore. Pour cause : c’est par le biais d’un communiqué de presse daté du 31 mars, émis par le Ministry of Land, Transport and Light Rail, que les habitants de Baie-du-Cap, du Morne et des villages avoisinants ont appris la fermeture complète de la route à Macondé à partir de ce 17 avril. «C’est révoltant», martèlent les usagers. Ils estiment que les autorités auraient dû entendre leurs propositions avant d’aller de l’avant avec les travaux de purge de la falaise pour une durée de trois mois.

«Nou finn zis gagn enn let merkredi pase pou fer nou kone ki sime pou ferme. Zame lotorite inn koz sa ar nou avan», s’insurge Jean-Michel Lecordier, un conseiller de district. Cet habitant de Baie-du-Cap explique que les trois élus de la circonscription, dont Alan Ganoo, ministre du Land, Transport and Light Rail, devaient tenir une rencontre avec les habitants de la région durant la semaine écoulée. Ladite rencontre a toutefois été renvoyée à une date ultérieure à la dernière minute. Sauf que la fermeture complète a lieu à partir du 17 avril. La réouverture est prévue pour le 17 juillet.

 

«Nous sommes tous préoccupés. La décision de fermeture est déjà finalisée. Nous préparons toutefois la riposte par le biais d’une pétition pour demander au ministre Ganoo de revoir cette décision. Ce n’est pas la première fois que les autorités ferment cette route pour faire des travaux. Cela avait causé beaucoup d’inconvénients dans le passé pour les usagers de la route, les employés d’hôtels de la région et les étudiants des villages avoisinants», souligne Jean-Michel Lecordier.

 

Cette partie du pays est aussi très appréciée par les touristes et les Mauriciens. Elle est notamment constituée de la route du Sud qui longe les magnifiques lagons du Morne et de Bel-Ombre ainsi que d’autres villages côtiers typiques. La fermeture complète de la route à Macondé rappelle en tout cas des mauvais souvenirs à Mario Venus. Cet habitant de Baie-du-Cap, qui travaille dans le département de la maintenance d’un hôtel de la région, explique qu’il va à nouveau devoir sortir très tôt de chez lui pour rentrer très tard.

 

«Kan al travay, nou pou bizin pas par larout Chamarel sorti Case-Noyale lerla al Le Morne. Mo pou bizin sorti lakaz pli boner. Mo pou rant lakaz pli tar. Mo pou perdi 3 zer zis dan vwayaz toulezour. Bann konseye vilaz ti organiz enn rankont ek bann depite landrwa. Li domaz bann-la pann trouv sa importan vini. Zot inn dir li zot mank linformasyon lor sa proze-la, me mo trouv sa bien drol. Pa fer mwa krwar enn minis ek enn PPS pa o kouran seki deroule dan zot sirkonskripsyon», lâche Mario Venus.

 

Le Mouvement Baie-du-Cap en Marche a arrêté une liste de propositions dans le but de trouver un compromis avec les autorités. Ses dirigeants concèdent que les travaux de purge sont essentiels car les chutes de pierres sont dangereuses. Un passage pour piéton ou encore une voie serait trop hasardeuse pour les gens et les véhicules. C’est pourquoi, les forces vives se demandent si les travaux de purge ne pourraient pas se faire de 9 heures à 14 heures uniquement et aussi dans la soirée à des heures définies pour ne pas couper le pays en deux avec cette fermeture de la route côtière.

 

Avec l’arrivée de l’hiver, un autre problème risque de compliquer davantage la situation des habitants de la région. La route reliant Choisy à Chamarel est bien souvent fermée elle aussi lorsqu’il y a des chutes d’arbres et des rivières en crue. Il y a aussi des éboulements de terre et de pierres, sans oublier un manque de visibilité causé par le brouillard. Les forces vives souhaitent aussi avoir un nombre suffisant de navettes pour relier les villages avoisinants, des patrouilles policières régulières ainsi qu’un meilleur réseau téléphonique.