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Komite 13 oktob : l’espoir d’une nouvelle vision politique

Hurday, Shemida, Yvan et Milasha sont des jeunes qui veulent apporter de nouvelles idées à la société mauricienne.

Il y des jeunes et des moins jeunes, tous animés de la même envie de proposer une autre façon de faire de la politique à travers cette nouvelle plate-forme. Plusieurs d’entre eux, venant d’horizons divers, nous disent le pourquoi de cet engagement.

Et si on faisait une douce révolution pour une meilleure société mauricienne ? C’est en tout cas le désir des membres du Komite 13 oktob. Cette nouvelle plate-forme a justement vu le jour le 13 octobre, après un atelier organisé par l’ONG Smart Citizen, animé par son président Dev Sunnasy et auquel plusieurs regroupements citoyens comme Nou Replibik, Ralliement citoyen pour la patrie, Think Mauritius, entre autres, ont participé. Un atelier qui avait comme thème Transformation of Politics and Government. Il y également aussi plusieurs personnes ne faisant partie d’aucune association qui étaient présentes, caressant eux aussi ce désir d’un renouveau politique et judiciaire dans le pays. Les choses vont s’accélérer pour ce comité qui ne se définit pas comme un parti politique mais comme un steering committee, avec une première réunion officielle prévue pour ce mardi 30 octobre. En attendant, ces «inconnus» nous parlent de leur engagement. 

 

Milasha Thumiah, seulement 23 ans, s’est intéressée à ce workshop lorsqu’elle a vu l’annonce sur Facebook. «Non seulement, on allait côtoyer des hommes de loi et d’autres du monde politique, mais on allait aussi discuter d’idées pour une meilleure société d’un point de vue politique. Et après que le comité a été créé, on ne peut qu’être contents d’en faire partie. Maintenant, bien sûr, il faudra travailler pour faire passer nos idées et peut-être, par la suite, rassembler un plus grand nombre de personnes», nous dit cette jeune femme qui prépare actuellement un LLM en Corporate Law.  

 

«Loin des dynasties» 

 

Autre jeune, autre étudiant en droit, Hurday Jashveersingh, 25 ans. Ayant participé à plusieurs débats citoyens dans le passé, notamment à Transparency Mauritius, l’idée du comité lui plaît énormément : «La force du workshop, qui a accouché du comité, c’est que nous sommes des gens normaux qui viennent de la société, et qui, du coup, savent comment elle fonctionne et où il y a des manquements et des injustices. Nous ne venons pas de familles riches qui financent des partis.»

 

Mais attention, il n’y a pas que des passionnés du droit qui ont été séduits par ce comité. Shemida Ramdewar-Emrith, 30 ans, est grossiste en production dans le domaine de l’agriculture. Elle a vu l’annonce de cet atelier sur Facebook. «Je suis très concernée par ce qui se passe dans mon pays. J’ai vu qu’il y avait un grand manque de transparence dans plusieurs créneaux de la société et du monde politique. À travers le comité, je pense qu’on pourra changer les mentalités, stopper les pratiques qui font souffrir le pays dans son ensemble», nous dit-elle.

 

Comme nos autres interlocuteurs,  la curiosité  a poussé Yvan Luckhun, 34 ans, évoluant dans le domaine de l’immobilier et de la rénovation, à participer à l’atelier du 13 octobre. Maintenant qu’il fait partie du Komite 13 Oktob, il garde l’espoir d’un renouveau : «Ça fait du bien de se retrouver dans un collectif qui regroupe des personnes qui ont une vision commune, loin des dynasties d’usage, et qui trouvent, par exemple, que nous devons arrêter de nourrir un système politique qui dirige notre pays vers une route dangereuse. Nous sommes motivés en tout cas pour partager nos expériences et nos connaissances.»

 

Le chemin est maintenant ouvert pour le comité, vers un futur qu’il veut meilleur pour les Mauriciens. Et comme le dit si bien ce bon vieux Ras Natty Baby dans l’une de ses chansons le plus connues : «Nouvel vision, laba dan lorizon…»