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Kaz’alala : enn mari lakaz sa !

Un endroit sympa, une hôte mari cool, des prix «soup» : voici le deal.

Le concept sympathique donne envie d’y déposer ses savat dodo et d’aller marcher dans le jardin en compagnie de Véronique.

Avoir des étoiles dans les yeux… en pleine journée. C’est possible. D’ailleurs, il suffit de passer la sécurité de ce coin de Bel-Ombre pour pénétrer dans un lieu arboré, parfaitement entretenu, où seuls les bruits de la nature s’insinuent dans l’espace sonore pour vivre un moment de parfaite harmonie. Dans cet esthétisme de verdure, l’âme s’impose un instant de paix. Juste le temps de savourer les instantanés de beauté qui s’imposent à la rétine ; un coup d’œil au château de Bel-Ombre, les touches de couleur des fleurs jaunes, la légère brise d’un matin d’hiver qui fait frémir la verdure en bordure de route. Cet instant-là, c’est le temps qu’il faut pour rejoindre le parking d’un nouvel établissement, au charme certain et aux prix abordables, un hosted B&B, qui est en mode soft launch actuellement. À l’heure où le tourisme doit se réinventer, cette structure, beaucoup plus petite, beaucoup plus locale, donne de belles leçons. Pour comprendre l’endroit et son concept intégré, il faut marcher dans les pas de celle qui nous accueille…  

 

Une hôte chaleureuse. Elle arrive, le sourire aux lèvres, le bonheur de nous voir. Sans fioriture, sans fard, l’accueil a des allures de rant lakaz. Le lobby, avec sa décoration vintage et soigné, met déjà dans l’ambiance. D’ailleurs, celle qui reçoit est un visage connu. Véronique Allas est la Miss Rodrigues 2015 et Miss Tourism World 2016. Désormais, elle est l’hôte de Kaz’alala ; un parti pris de l’établissement. Elle vit sur place. Sa mission ? Accueillir comme chez elle et s’assurer que tout va bien : «Je reçois des amis à la maison ; c’est la même chose. Je joue avec les enfants, je vais manger avec mes invités…» Celle qui a étudié le Tourism Management a trouvé en Kaz’alala le lieu pour exprimer ce qu’elle est, d’où elle vient : «J’aime les gens, j’aime partager. Et l’accueil rodriguais est chaleureux, je le pratique ici. Je peux laisser ma personnalité s’exprimer.» Le temps d’un séjour, il est question d’intégrer une famille éphémère mais qui laisse des traces dans le cœur.

 

Comme à la maison. Grandes terrasses créoles, kitchenette si vous avez des envies particulières et/ou un budget serré, espace de détente commun propre à chaque «maison» pour kas enn poz ou alors créer des liens avec les occupants des autres chambres (standard ou familiales). Cet établissement, c’est tout un esprit. C’est le «bienvenue à la maison», sans vraiment y être. C’est prendre un bol d’air en gardant les pieds dans ses racines, dans ce que vous êtes. Quatre maisons aux codes couleurs différents (rouge, bleu, jaune, vert) offre des prestations plus ou moins identiques. Difficile de résister à celle en pierres, avec ses hauts plafonds, sa décoration vintage et tellement actuelle qui rappelle des souvenirs et en crée d’autres. Dans chaque bâtisse, une âme qui touche. Une histoire qui se raconte en émotions mais pas forcément en mots. 

 

La magie des lieux est une question de feeling, comme le dit Tatiana de Rosnay, dans ses romans les plus connus. Les maisons transformées sont d’anciens bureaux de la propriété. Celle en pierre a plus de 200 ans. Il suffit de peu pour imaginer les coups de cœur et de colère qui s’y sont déroulés. «Tout était en ruine, il a fallu restaurer, réaménager et créer de beaux espaces», confie notre hôte.

 

Des extérieurs sympas. Même s’il s’agit d’un work in progress. La piscine, le jardin aromatique, la grande cour et la tonnelle de chouchou invitent au farniente. Tout comme ces profondes chaises suspendues qui donnent envie de rêver, tout simplement. Un fire pit pour les soirées au coin d’un feu de bois, pour regarder les étoiles et poursuivre ses songes avant même de s’endormir. À venir : le pool house qui prendra la forme d’une… tabagie !

 

Du «nana» kreol. On imagine bien que dans un endroit pareil, il fallait que les saveurs suivent la danse. Qu’il y ait des épices, du pimenté, du savoureux. Un peu d’acidulé, un peu de sucré. Des produits frais et des choses fer lakaz : «Comme la confiture servie au petit-déjeuner.» Ici, on mange du kari, du toufe, du frikase. Mais pas que : «Il y a aussi des frites et des paninis.» Néanmoins, si le petit déjeuner est inclus dans le prix de la chambre, le déjeuner et le dîner sont en supplément. Une façon d’encourager ceux qui viennent dans ce B&B à sortir en vélo électrique ou en moke (à disposition contre une petite contribution) pour découvrir les commerces de la région dont le bus snack qui ne se trouve pas très loin : «Le but, c’est de faire vivre l’expérience de la vie mauricienne.»

 

Le coup de pouce. Du tourisme qui a du sens, c’est l’atout de charme de l’établissement. Alors, il s’est associé à la Maison Familiale Rurale qui œuvre dans la région et donne environ Rs 70 par invité à l’ONG. «Cette collaboration donne du sens à notre projet», explique Véronique. De plus, Kaz’alala forme des jeunes qui sont soutenus par la Maison aux métiers de la maintenance. Si les clients veulent se rendre au sein de l’association et apporter un soutien beaucoup plus tangible, c’est possible.