John Wills Modeste, un maçon de 59 ans, a connu une fin atroce. Le corps de cet habitant de Lapeyrousse, à Eau-Coulée, a été complètement écrasé après un accident mortel sur l’autoroute à Wootun, en direction de Phoenix. Tout laisse croire que plusieurs véhicules lui sont passés dessus dans la soirée du 12 mars. Sa famille a pu l’identifier grâce à un tatouage. La police a arrêté un conducteur, le seul qui s’est arrêté le soir fatidique.
Il arrive difficilement à fermer l’œil. Épuisé, dépassé par ce qui lui arrive, il arrive difficilement à trouver les mots pour exprimer le choc et la douleur qu’il ressent après le départ subit et tragique de son jeune frère. Gérard Modeste, 69 ans, et ses proches ont dû organiser les funérailles de John Wills avec seulement des restes de son corps le 13 mars. Ce maçon de 59 ans, plus connu sous le sobriquet de Man, a été victime d’un accident dans la soirée de la veille, sur l’autoroute à Wootun, en direction de Phoenix. Et selon la police, plusieurs véhicules lui sont ensuite passés dessus, réduisant son corps à un amas de chair. À ce jour, la police a arrêté seulement un des conducteurs impliqués. Soit le seul à s’être arrêté après que son véhicule est passé sur le corps de John Wills Modeste, le soir fatidique. D’autres conducteurs sont recherchés.
La famille, elle, est terriblement ébranlée par tout ça. «Mo frer pa merit enn lamor koumsa. Pa kone komie loto inn pass lor li sa swar-la», lance Gérard, un visage connu pour avoir été sacré champion de trail et de marathon à plusieurs reprises. La police a pu remonter jusqu’à la famille après avoir recueilli «enn bill CEB» dans le sac de la victime. «Se koumsa ki lapolis inn kapav idantifye fami. Zot pann gagn difikilte pou vinn kot nou parski mo ti frer polisie», explique Gérard. Le sexagénaire et d’autres proches ont ensuite eu la lourde tâche d’identifier les restes de la dépouille à la morgue. «Enn masak sa. Mo pann rekonet mo frer ditou. Mo ti frer inn kone li mem sa kan linn trouv so tatwaz», souligne notre interlocuteur. Ses proches ont également su qu’il s’agissait bien de lui après avoir «rekonet tracksuit ki ti ena lor li».
John Wills était célibataire. Il vivait seul depuis le décès de sa mère à l’âge de 99 ans, il y a 18 mois. «Nou vwazin. Nou res dan mem lakour me ena fwa mo kapav pa trouv li ditou pandan plizier zour kouma mo kapav trouv li toulezour», confie l’aîné de la victime. Il précise que son frère jouissait d’une bonne santé. «Li ti kontan marse. Nou anvi kone ki li ti al fer par laba. Kapav li ti sorti aste kitsoz lor sa filling ki ena par laba-la. Sime pa tro bien eklere sa bout-la», lâche Gérard, effondré après ce drame.