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Island Bio : la permaculture, un état de conscience

Oliver Fanfan parle de ce mouvement avec la nature.

Envie de changement, d’un retour à l’essentiel. Vous aurez peut-être une réponse à vos besoins de changement avec Oliver Fanfan…  

Prêtez l’oreille. Vous entendrez dans les mouvements de la Terre, un rappel du battement de votre cœur. Une connexion de vie dont il faut réapprendre à entendre le rythme. Un retour aux sources de ce que nous sommes. Et c’est ce message que partagera Oliver Fanfan lors de ses ateliers qui auront lieu pendant le festival musical Kaz’ Out, qui veut se rapprocher, à travers son rendez-vous annuel, des problématiques qui touchent l’environnement. Alors, Oliver Fanfan, l’initiateur d’Island Bio, une entreprise sociale et non-profitable, sera là et parlera d’un mode d’existence naturel, celui pour lequel l’humain est fait : la permaculture. Mais de quoi s’agit-il ? Comment faire pour entrer dans la danse ? Il nous en dit plus…

 

Un modèle d’existence. «La permaculture, ça veut dire : culture permanente. Et ça, ça représente quoi ? Un modèle d’existence pour l’homme qui est un animal social. Il s’agit d’un équilibre et d’une synergie avec sa propre nature, les plantes, le sol, la terre, l’eau, au-delà et incluant les activités agricoles… Il ne s’agit pas uniquement d’avoir une connexion énergétique mais une connexion concrète avec la vie qui existe en dehors de l’ego. La civilisation moderne nous a poussés à nous aliéner la nature. Ce qui nous empêche de voir notre appartenance à cette dernière. Ce n’est pas : nous et la nature. C’est la nature.»

 

Comment se lancer. «Le premier pas, c’est de faire un pas. Personne ne peut tout comprendre, tout connaître, alors il suffit de se lancer, puis de continuer à apprendre et à observer. Ce qu’il ne faut absolument pas faire ? C’est de ne pas essayer. Il faut commencer quelque part pour briser cette aliénation et fonctionner par rapport au modèle de la nature. Il est question de collaboration, de partage et de pleine conscience dans les activités : quel effet mes actions ont-elles sur l’eau et l’air, la biodiversité, les autres espèces, par exemple ? Je suis en train de faire la vaisselle : est-ce que le produit que j’utilise affecte le sol, est-ce qu’il n’y a pas moyen d’utiliser une alternative plus naturelle, de préparer mon liquide vaisselle à la maison ? Si j’ai besoin de me nourrir, est-ce que je ne devrais pas privilégier les ressources de ma localité, qui mettent en avant la protection de la nature ? Ou alors ne vais-je pas essayer de produire ma nourriture ? La permaculture, c’est également une question de partage, d’entraide, de communauté, de vie sociale.»

 

Ça concerne aussi le potager, of course. «C’est un état de conscience. Et la permaculture n’est qu’un booster pour ériger cette conscience. C’est le parcours de toute une vie. On peut y adhérer, même si on n’a pas d’espace à la maison pour planter. Mais si on en a, je conseille de planter le maximum de choses, tout et n’importe quoi, d’essayer de créer un écosystème, de pratiquer ensuite l’observation, de voir comment les choses évoluent dans ce microsystème, de s’enrichir, d’apprendre et d’évoluer. La permaculture, c’est aussi produire sa nourriture, être autonome à 100 %. Mais ce n’est pas obligatoire : on peut le faire à 1 %, voire moins d’1 %, le tout, c’est de le faire. La nature prévoit des ressources pour toutes les vies qu’elle supporte et il faut préserver ce mécanisme.»

 

Il y a cinq ans… C’est là qu’Oliver a lancé Island Bio et son premier jardin communautaire à Baie-du-Tombeau : «Il est accessible aux résidents de la localité et il est géré par une coopérative.» L’objectif ? Aider ceux qui en ont besoin en leur apprenant la culture de la terre dans le respect de la nature. «Island Bio est un projet social basé sur un modèle commercial révolutionnaire afin de donner à ses bénéficiaires un revenu continu grâce à des pratiques agricoles durables, tout en fournissant aux Mauriciens des aliments 100 % biologiques», peut-on lire sur le descriptif de la page Facebook (@islandbiomauritius), où vous pourrez suivre toute l’actualité de cette formidable aventure. Aujourd’hui, c’est à Grand-Gaube qu’Oliver Fanfan et son équipe tentent de reproduire le même concept.

 

À Kaz’Out… Les rendez-vous de Kaz’ Out l’aideront à intéresser les Mauriciens à parler de permaculture et à partager autour du sujet : «Ça nous permettra aussi de recruter des festivaliers pour un début d’initiation gratuite qui aura bientôt lieu à Baie-du-Tombeau et pour faire du crowd-sourcing : les gens pourront nous aider en termes de plantes…» L’opération suivra son chemin de branches en temps voulu, étape par étape : «On essaie d’adapter notre démarche aux réalités du terrain.»