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Ils ont reçu la bénédiction du pape

La famille Pasnin a accueilli le pape au caveau du bienheureux Père Laval.

Ils lui ont parlé, lui ont touché ou embrassé la main et ont aussi reçu sa bénédiction. Quelques personnes qui ont pu s’approcher du saint-père le temps de sa visite, nous parlent de leurs émotions…

Ils en frissonnent encore. Car même si six jours se sont écoulés depuis qu’ils ont vécu ce qu’ils décrivent comme un moment inoubliable de leur vie, l’émotion est toujours présente. À différentes étapes de la visite du pape, ils sont quelques privilégiés, aux abords de la cathédrale Saint-Louis, le lundi 9 septembre, à l’instar de la famille Flore, entre autres, à avoir pu échanger quelques mots avec le saint-père. Depuis ce jour, ils n’arrêtent pas de penser et de raconter encore et encore les quelques minutes intenses qu’ils ont vécues, leurs yeux plongés dans ceux de l’imminent visiteur du Vatican qui a fait battre le cœur de nombreux Mauriciens au début de la semaine écoulée.

 

«Cette rencontre a été riche en émotions, confie Clara Pasnin. Avant cela, je dois dire qu’il y a eu une belle préparation spirituelle. C’est une semaine avant qu’on nous a dit qu’on allait être parmi les invités pour cette occasion. On ne savait toutefois pas qu’on allait être la famille choisie pour accueillir le pape lors de son passage au caveau du bienheureux Père Laval. Quand on a su qu’on allait pouvoir l’approcher de près, cela a été une explosion de bonheur. Et maintenant que c’est fait, ma famille et moi n’arrivons toujours pas à croire et à réaliser le rêve que nous avons vécu.» Pour elle, comme pour les autres membres de sa famille, ce lundi 9 septembre 2019 restera à jamais gravé dans leur mémoire : «On a eu droit à un privilège, à une belle grâce. C’est le plan de Dieu. On ne sait pas comment et pourquoi on a été choisis. Je me dis que c’est le choix de Dieu. On ne va pas à l’encontre de ses projets.»

 

C’est avec un bouquet de fleurs en main que Clara, entourée de sa famille, son époux Joël et ses enfants Jessina, Jellina et Josh, s’est approchée du pape François : «J’ai été très touchée lorsqu’il m’a dit merci.» Sa fille Jessina a aussi été impressionnée par le souverain pontife : «C’est définitivement une magnifique expérience. C’était vraiment bien… J’ai pu me rendre compte que c’est un homme qui a beaucoup de joie de vivre. Son sourire m’a marquée. J’ai aussi vu qu’il n’avait pas de problème à aller vers les gens. Je me sens vraiment honorée d’avoir pu lui serrer la main.» Josh, le fils de Clara et Joël, se dit aussi chanceux d’avoir pu se trouver à quelques centimètres de l’homme en blanc : «Je l’ai trouvé très beau.» Joël, de son côté, retient surtout le côté humble du pape : «Il est très simple et c’est touchant.»

 

Margareth Salomon, a aussi eu la grâce de tenir la main du pape. Faisant partie de ceux et celles qui étaient invités dans l’enceinte du caveau pour saluer le pape lors de son passage avant qu’il n’aille se recueillir auprès du bienheureux Père Laval, Margareth n’a cessé de donner de la voix pour souhaiter la bienvenue au saint-père. «Lorsqu’il est arrivé au caveau, dès que je l’ai vu, j’ai senti une joie m’envahir, se souvient Margaret Salomon. J’ai été impressionnée de le voir très près de moi : dans ma tête, je me répétais que le pape était là devant moi. J’avais l’habitude de le voir à la télévision et là, je réalisais qu’il était à quelques mètres de moi. Je lui ai donc lancé, à plusieurs reprises, gracias papa, gracias, car je voulais le remercier de nous faire un tel honneur de venir nous visiter. C’est une bénédiction pour le pays. Il m’a regardée, m’a fait un signe de la main et s’est dirigé vers le caveau.»

 

Elle n’arrête pas de montrer la main où le pape a posé la sienne. «C’est en sortant du caveau qu’il s’est approché. J’ai alors eu l’occasion d’embrasser sa main. Je me sens très heureuse d’avoir vécu ce moment. Quand j’ai touché le pape, j’avais un chapelet dans la main. Je crois que je ne vais plus m’en séparer. Je ne peux mettre de mots sur ce que je ressens aujourd’hui mais tout ce que je peux dire, c’est que je me sens apaisée», nous dit celle qui était à Sainte-Croix depuis 7 heures le lundi 9 septembre : «Je suis une habitante de Médine Camp-de-Masque et pour rien au monde je n’aurais raté cette occasion de voir le pape. Pour moi, il est comme un papa.»

 

C’est le même enthousiasme pour tous ceux qui ont pu approcher et serrer la main du saint-père. Fred Charlot, 74 ans, sur son fauteuil roulant, dit aussi être un grand chanceux : «Une joie immense m’habite. Le lundi 9 septembre était un jour important pour moi car c'était l'anniversaire de mon mariage civil. J’ai fêté mes 42 ans de mariage.» Avoir pu attirer l’attention du pape sur son passage est un souvenir qui restera à jamais attaché à ce jour spécial pour lui : «Avoir pu serrer sa main est extraordinaire. Nos mains sont restées en contact pendant 10 à 15 secondes. Il m’a donné un chapelet et pour moi, c’est un magnifique cadeau que je garderai toujours avec moi.»

 

Pour cet habitant de Résidence Briqueterie, victime de la polio alors qu’il n’avait que 3 ans, cette rencontre et cet échange avec le pape ne sont pas le fruit du hasard : «J’avais rêvé de ce jour il y a environ cinq ans. Et quand j’ai eu la carte d’invitation pour venir voir le pape François au caveau, mon épouse et moi, on s’est tout de suite souvenus de ce rêve. Aujourd’hui, celui-ci s’est réalisé.» Fred, qui a une dévotion particulière pour le bienheureux Père Laval, ne rate jamais une occasion de suivre une actualité qui parle du pape François : «Je le suis sur la chaîne KTO et j’aime bien ses sermons.»

 

Comme Fred, Marie-Noëlla Meunier, 39 ans, aime suivre le pape François. Si certains ont pu attirer l’attention du pape sur son passage, elle a eu l’occasion d’échanger avec lui quand il était dans le caveau : «On était un groupe de malades qui l’attendait dans le caveau. Quand il s’est approché de moi, mon cœur a commencé à battre la chamade. J’ai eu des frissons, des larmes. Il nous a touchés. Il nous a bénis. C’était un moment extraordinaire. J’ai eu l’occasion de rencontrer le pape Jean-Paul II en 1989, alors que je n’avais que 9 ans. Je viens cette semaine de me créer un autre souvenir en rencontrant cette fois le pape François. Avec ma maladie, le lupus, je me suis toujours dit qu’un jour, j’allais partir le voir à Rome et maintenant, j’ai pu réaliser mon rêve et cela, sans quitter mon pays. Lors de mes échanges avec le pape, j’ai porté beaucoup de personnes dans mon cœur, notamment ceux et celles qui sont malades et que je connais mais aussi tous mes compatriotes de Rodrigues, étant moi-même de la petite île.»

 

C’est grâce à sa foi, dit Marie-Noëlla, une habitante de Vieux-Grand-Port,  qu’elle arrive à faire face à la maladie : «J’ai connu beaucoup de difficultés. J’étais clouée au lit, je me suis levée. J’avais des prothèses, maintenant, je n’en ai plus. J’étais aussi en fauteuil roulant, maintenant, je ne l’utilise plus. J’avais aussi des béquilles et un déambulateur mais maintenant, je fais sans. Dieu m’a permis de marcher et c’est en marchant que j’ai pu venir rencontrer le pape François.» Arrivant difficilement à cacher son bonheur d’avoir vécu un moment si privilégié, elle sait qu’elle parlera encore longtemps de la bénédiction qu’elle a reçue du pape François…