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Il porte plainte contre un policier de la Traffic Branch | Oliver Fanfan : «J’ai été victime de discrimination à cause de mes cheveux»

Le jeune homme estime n’avoir pas eu son permis de conduire à cause d’un policier «raciste».

Il aurait été défavorisé lors d’un examen menant au permis de conduire à cause de son look. John Oliver Fanfan, 27 ans, affirme avoir été victime de discrimination dans une vidéo qui fait le buzz sur les réseaux sociaux. Cet habitant de Pamplemousses montre du doigt un policier affecté à la Traffic Branch. Le vendredi 19 avril, il a porté plainte contre ce dernier à l’Independent Police Complaints Commission, à l’Equal Opportunity Commission et à la National Human Rights Commission.

 

Les faits remontent au jeudi 11 avril. Ce jour-là, Oliver Fanfan se rend aux Casernes centrales pour son examen de conduite. Il en est à sa deuxième tentative. Il a rendez-vous à 8h30 mais c’est finalement à 9h22 qu’il prend la route accompagné, comme c’est la procédure, d’un policier. À peine sortie de la Traffic Branch, celui-ci lui demande de faire le tour des Casernes pour rentrer. «J’estime que j’avais bien roulé, contrairement à ma première tentative mais mon examen n’a duré que quatre minutes cette fois. Sur le coup, je n’ai pas bien compris pourquoi», confie Oliver.

 

Juste après, il rencontre le policier en question en tête-à-tête pour prendre connaissance du résultat. Et là, c’est le choc. «Li dir mwa mo bizin revini lot kou. Lerla monn dir li ki mo pa santi mo merit sa parski mo ti roul bien, loto pa ti tegn ek mo ti respekte bann lalign lor sime. Kan monn get mo fis monn trouve ki linn mete ki mo test inn dir 18 minit alor ki li fos», soutient le jeune homme. Pour lui, la raison pour laquelle il n’a pas eu son permis est claire : «Ce n’est pas la première fois que j’ai affaire à ce policier. J’ai été victime de discrimination à cause de mes cheveux.»

 

Le 12 octobre 2018, lors de son premier examen de conduite, il avait été «dénigré», affirme-t-il, par le même policier. «J’étais dans la grande salle d’attente. Il y avait une trentaine de personnes. En me voyant ce jour-là, il m’a fait une vilaine remarque sur mes cheveux qui m’est restée en travers de la gorge. Linn dir mwa mo latet kouma enn nik mous zonn. Linn osi dir mwa si gagn enn lager ek mwa li pou ris sa mem. Mo pa ti kas latet ek li parski mo ti ena mo test pou fer, me sa ti mark mwa.»

La première fois, le policier qui l’avait accompagné, dit-il, avait branché une caméra et le trajet avait duré 15 minutes. Oliver n’avait pas obtenu son permis car il avait fait trois fautes. «Mais cette fois, je ne pense pas avoir fait d’erreur. Le second examinateur a fait preuve de racisme à mon égard. Je n’ai pas eu de chances égales aux autres ce jour-là. Le policier a également commis un cas de forgery en faussant l’heure de mon examen. J’ai des preuves pour soutenir mes propos», confie Oliver qui craint de ne jamais avoir son permis après avoir dénoncé l’attitude de ce policier.

 

Il en profite pour lancer un appel à témoins à ceux qui ont assisté à la scène dans la salle d’attente de la Traffic Branch la première fois. Il invite également les internautes à visionner sa vidéo – qui est publique – sur sa page Facebook pour avoir une idée de son calvaire. «Sa kapav ankouraz lezot viktim diskriminasion vinn de lavan pou koze zot osi.» Le service de presse de la police n’a pas souhaité commenter cette affaire pour ne pas entraver l’enquête de l’Independent Police Complaints Commission.