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Il a frappé à mort Ayaan, 2 ans, le fils de sa concubine : Azhar Sobratee, de «jeune homme violent» à «meurtrier d’enfant»

Azhar Sobratee fait l'objet d'une accusation provisoire d'assassinat.

Il a fallu la mort atroce du petit Ayaan, battu à mort par Azhar Sobratee, le concubin de sa mère, pour que les langues se délient à Midlands où ils vivaient. Le jeune toxicomane de 22 ans a la réputation d’être très violent avec son entourage. Comme en témoignent plusieurs de ceux qui le connaissent et qui nous en disent plus sur son parcours d’enfant terrible. 

L’île Maurice est encore sous le choc. Le décès tragique d’Ayaan Ramdoo, 2 ans, battu à mort par le concubin de sa maman dans la soirée du 12 novembre, n’arrête pas d’occuper les pensées. On ne peut pas s’empêcher d’imaginer le calvaire du petit garçon, sa souffrance physique et mentale, ses derniers instants, toutes les fois où il a vécu l’enfer entre les mains de son bourreau alors qu’il n’est encore qu’un bébé.

 

On ne peut s’empêcher non plus de penser à Azhar Sobratee, celui qui l’a tué, celui qui s’est acharné à coups de poings, de pieds, sur son petit corps, de se demander quel genre de personne c’est, comment il a pu en arriver là. Nous avons essayé d’avoir des éléments de réponses avec quelques personnes qui l’ont côtoyé.

 

Depuis que ce drame atroce est arrivé, qu’Azhar a essayé, avec l’aide de la maman du garçonnet, Nawsheen Beeharry, de maquiller cette agression mortelle en mort naturelle, avant d’être démasqué et de terminer derrière les barreaux avec sa compagne sous une accusation d’assassinat, le village de Midlands, où ils habitaient, est tout particulièrement en émoi. Et les langues se délient aussi car le présumé meurtrier d’Ayaan n’a pas bonne réputation dans l’endroit. Ce jeune homme de 22 ans est connu comme un drogué et une personne violente qui sème le trouble sur son passage.

 

Officiellement, Azhar est un planteur de légumes. Son père Aktar distribue des pommes de terre et des oignons à travers l’île dans son camion. Sa mère Waïda est femme au foyer et il a une petite sœur de 15 ans. Le jeune homme a mis fin à sa scolarité après la Form IV, nous confie sa maman. À l’époque, Azhar aurait déjà commencé à fumer et à consommer des produits illicites.

 

Il a ensuite commencé à collectionner les frasques. Parmi, figure l’agression au sabre d’un taximan connu comme Pépé en décembre 2018. Ce jour-là, la Special Mobile Force avait même dû intervenir pour ramener le calme dans la localité. Le chauffeur de taxi n’a toutefois pas porté plainte par peur de représailles. «Li kontan fer mari dan sime. Ena tou bon dimounn isi. Ena boukou madam. Personn pa rod problem ek li», confie un voisin. Un autre voisin confirme : «Tou dimounn dan landrwa konn li droge ek voler. Li enn nwizans dan vilaz.» Il n’est un secret pour personne qu’Azhar était sous traitement de méthadone depuis plus d’un an et qu’il allait récupérer sa dose quotidienne à l’hôpital de Rose-Belle. Toutefois, en parallèle, il aurait continué à consommer des drogues de synthèse, selon son entourage, et à se comporter comme un bandit.

 

L’arrivée de Nawsheen dans sa vie a semblé le calmer un peu. Il aurait fait la connaissance de la jeune femme de 26 ans sur les réseaux sociaux et elle aurait emménagé chez lui avec son fils Ayaan après la fin du confinement. «Nou tann dir zot inn fer nikah (Ndlr : mariage islamique) me personn pa kone kot sa inn fer sa ni ki sannla inn fer sa. Pa kone osi si premie mari madam-la inn donn li talaaq (Ndlr : divorce islamique)», s’interroge un habitant de l’endroit. Quoi qu’il en soit, selon le voisinage, depuis que Nawsheen et Ayaan étaient venus habiter à Midlands, Azhar aurait toujours projeté l’image d’un beau-père «attentionné» avec le petit. «Li ti pe marse partou ek ti garson-la. Ou pou krwar so zanfan mem. Li ti pe amenn li la boutik toulezour. Ena enn zour dan dernie semenn avan Ayaan mor, de fwa linn amenn li la boutik dan lespas inn er pou aste gato. Lindi avan lamor-la ena dimounn inn trouv zot dan KFC. Bann-la pann remarke si ti ena mark lor zanfan-la selma. Fode inn ariv sa dram-la pou dimounn dan landrwa koumans koze», souligne un voisin.

 

Un autre affirme, pour sa part, qu’Azhar «ti ena move labitid tap zanfan-la dan lari». Il répondait aux critiques en disant qu’il ne faisait que le corriger. Nawsheen affirmait, pour sa part, que son fils «kontan fer move, akoz sa li gagn bate». Selon notre interlocuteur, Nawsheen n’est pas la première concubine d’Azhar. En décembre dernier, Safia (Ndlr : prénom fictif) aurait vécu quelques jours sous son toit avant de rentrer chez elle. «Nou tann dir linn fer extra sovaz ek sa tifi-la. Me tifi-la pann oule al port plint la polis pou pa gagn laont. Fami tifi-la inn ousi per Azhar», soutient notre source.

 

«Case la polis»

 

L’entourage d’Azhar avance aussi que son père a sa part de responsabilité dans le fait qu’il continuait à avoir un mauvais comportement. «Papa-la ti bien soutir li. Linn deza kokin batri kamion pou vande. So papa donn dimounn-la kas pou pa fer case la polis kont so garson. Linn osi deza gagn case shoplifting dan enn sipermarse dan Forest-Side. Li ti al kokin parfin ek sokola. Papa-la ti rembours sa trankil pou li pa ferme. Sak fwa so papa nek dir enn erer sa», explique un voisin. Aktar, le père d’Azhar, est resté injoignable pour nous donner sa version des faits. Waïda confirme toutefois que son fils a toujours été très proche de son père : «Mo pa mem kone si li ena polis case. So papa ki konn so bann zafer bien. Azhar pa ti tro gagn zafer ek mwa. Li enn zanfan bien personel ek mwa me zame li pann fer violans dan lakaz.» Et elle assure qu’elle n’a jamais rien su ou entendu des brutalités que son fils faisait subir au jeune Ayaan, y compris le soir du drame (voir hors-texte).

 

Le soir fatidique, Azhar a roué de coups le petit Ayaan une énième fois alors qu’il lui donnait son bain. Quand le garçonnet est tombé après avoir perdu connaissance, il se serait davantage acharné lui. En constatant que le petit ne respirait plus, Azhar a décidé de maquiller son crime en mort naturelle avec la complicité de la maman de sa victime, Nawsheen. Emmenant la dépouille d’Ayaan avec eux, ils sont allés voir un premier médecin du privé qui a refusé de leur fournir un acte de décès. Le jeune homme prétendait que le petit Ayaan «inn toufe ek tonbe kan linn manz briyani kot enn vwazin». Mais le médecin n’a pas été dupe. Il a déjà fourni des détails aux limiers de la Major Crime Investigation Team à cet effet. Un deuxième médecin aurait aussi refusé de signer ledit document.

 

Le marchand de légumes et sa concubine se sont alors rendus à l’hôpital de Rose-Belle où ils se sont heurtés à un troisième refus. La Casualty Card indique que Nawsheen et Azhar sont arrivés à l’hôpital à 20h15. Le médecin de service a constaté, entre autres, qu’Ayaan était déjà inconscient, froid et ne respirait pas. Le garçonnet n’avait pas non plus de pouls. Le médecin avait précisé sur la Casualty Card du petit qu’il fallait «Inform police» et «Refer PMO», soit qu’il fallait référer le cas à un Police Medical Officer pour les besoins d’une autopsie. Mais les parents sont alors partis voir un troisième médecin du privé, qui leur a accordé un Death Certificate sans examiner le garçonnet.

 

En rentrant chez eux ce soir-là avec le Death Certificate signé par le Dr Nesha Soobhug, avec la complicité du caporal Emmambocus en poste à l’hôpital de Rose-Belle, Azhar et Nawsheen ont dit à leurs proches qu’Ayaan avait eu des bleus en tombant lorsqu’il s’est asphyxié.

 

Le couple avait déjà fixé les funérailles pour 9 heures, le lendemain. Les funérailles ont été stoppées in extremis après que la soeur de Nawsheen a porté plainte à la police soupçonnant un acte malveillant. Plus tôt, elle avait reçu des photos du garçonnet recouvert de bleus envoyées par Waïda, la mère d’Azhar. Nooshreen Beeharry a expliqué à la police qu’elle a effectivement constaté que son neveu avait des ecchymoses lorsqu’elle s’est rendue aux funérailles. La police s’est saisie de l’affaire et a embarqué la dépouille pour une autopsie. Celle-ci a confirmé que le petit avait été battu à mort.

 

Ayaan a succombé à «acute peritonitis following traumatic bowel». Des fractures au niveau de ses côtes avaient perforé son intestin. La médecin-légiste, Dr Jankee, précise que c’était un enfant battu. Il avait des bleus et d’autres fractures sur plusieurs parties du corps dont des ecchymoses visibles sur le côté gauche du front ainsi que sur la joue gauche. La colonne vertébrale d’Ayaan était également disloquée. «So la rat ek so lefwa ti kol ansam telma linn gagn bate. Akoz sa mem li pa ti pe kapav manze dan bann zour avant so lamor», souligne un proche.

 

La MCIT a par la suite procédé à l’arrestation de Nawsheen et de son compagnon dans l’enceinte même de l’hôpital de Candos. Azhar a participé à une reconstitution des faits le 16 novembre, après sa comparution en cour pour murder. Sa concubine Nawsheen a, elle, participé à une reconstitution deux jours plus tard. Lors de sa comparution en cour, elle avait perdu connaissance. Le passage en cour des deux suspects a été houleux car une foule de gens massée dehors réclamait leur tête pour ce qu’ils avaient fait au petit Ayaan. Quoi qu’il en soit, le couple risque très gros dans cette affaire qui a coûté la vie à un enfant innocent mort de la plus atroce des manières.

 


 

Les derniers moments du petit Ayaan…

 

Il a poussé son dernier soupir entre 19h20 et 20 heures, alors que le concubin de sa mère était sensé être en train de lui donner le bain. Le petit Ayaan a été aperçu pour la dernière fois le jeudi 12 novembre, peu avant 19h20, lorsque sa mère est allée le récupérer chez des voisins où l’enfant avait consommé du briyani pour le dîner en compagnie des deux enfants de cette famille. C’est Waïda, la mère d’Azhar, qui l’avait déposé là-bas plus tôt, aux alentours de 18h30. À 20h01, Aktar, le père d’Azhar, s’est rendu chez les mêmes voisins pour leur dire qu’Ayaan «inn toufe ek briyani». Sur les images CCTV de cette famille, on voit peu après une voiture rouge faire marche arrière à vive allure avec Azhar au volant, accompagné de Nawsheen et de la dépouille de l'enfant.

 


 

Adil Ramdoo, le père du garçonnet, admis à l’hôpital psychiatrique

 

Le choc provoqué par le décès tragique de son fils a eu des répercussions terribles sur lui. Adil Ramdoo, le père d’Ayaan, a été transféré de la prison à l’hôpital Brown Sequard le lundi 16 novembre. «Mon fils est très perturbé par le décès de son fils», explique Fazila qui regrette de ne pouvoir lui rendre visite pour prendre de ses nouvelles. L’habitant de Baie-du-Tombeau est actuellement étroitement surveillé par l’administration pénitentiaire qui craint une tentative de suicide du prisonnier en détention ou une évasion pour aller se donner la mort ou se venger. Une source à la prison explique qu’Adil Ramdoo serait devenu très agressif depuis le vendredi 13 novembre après qu’il a appris le décès de son fils.

 


La doctoresse Soobhug et le caporal Emmamboccus libérés sous caution

 

Rs 40 000. C’est la somme qu’ont dû fournir la doctoresse Soobhug et le caporal Emmamboccus pour retrouver la liberté après leur arrestation pour complot. Les deux font l’objet d’une accusation provisoire d’«aiding and abetting in a commission of a crime» après le décès tragique du petit Ayaan. La police reproche à la doctoresse Soobhug d’avoir été trop complaisante en émettant un Death Certificate alors que le garçonnet était couvert de bleus et avait des fractures dans plusieurs parties du corps. Lors de son interrogatoire, la doctoresse a expliqué aux enquêteurs qu’elle a examiné la dépouille du petit Ayaan dans des conditions très difficiles. Le couple était, dit-elle, en larmes : «Mo pann trouv nanye sa ler-la.»

 

Au policier Emmamboccus, il est reproché d’avoir comploté avec la femme médecin pour émettre un Death Certificate alors que le médecin de service au Casualty Ward avait demandé de référer ce cas à la police pour les besoins d’une autopsie car le petit Ayaan était inconscient, froid, ne respirait pas et n’avait pas de pouls à son arrivée à l’hôpital. Le caporal, âgé de 55 ans et comptant 30 ans au sein de la police, dit avoir agi sur une base humanitaire.

 

La doctoresse Soobhug a participé à une reconstitution des faits à l’hôpital de Rose-Belle, le 18 novembre. Sur place, elle a expliqué aux limiers de la MCIT où elle avait rencontré les parents du petit Ayaan le soir fatidique. Elle a aussi montré où elle avait examiné la dépouille avant de délivrer le Death Certificate. Les ennuis de cette jeune femme de 30 ans sont loin d’être terminés. Elle sera bientôt convoquée devant le Medical Council pour s’expliquer. Nooshreen Beeharry, la tante maternelle d’Ayaan, et les membres de l'United Muslims of Mauritius, réclament la révocation de son droit de pratiquer la médecine pour avoir émis un faux certificat de décès. Ils ont animé une conférence à cet effet le 19 novembre, à Phoenix.

 


 

Waïda, la mère d’Azhar Sobratee : «A okenn moman mo pann trouv mark lor zanfan-la»

 

Son cœur saigne. Pas pour son fils mais pour le petit Ayaan qui partageait sa vie depuis quelques mois. «Ce que mon fils a fait est très grave. On ne va d’ailleurs pas retenir les services d’un avocat pour lui», nous dit Waïda, 45 ans. Elle explique que le garçonnet avait égayé sa vie quand il est venu habiter chez eux avec sa maman. Et que ce qui lui est arrivé l’attriste terriblement. «Je suis encore sous le choc, Je suis très triste. Il ne méritait pas une mort atroce», confie la mère d’Azhar. Elle assure toutefois n’avoir jamais vu de bleus sur le petit auparavant : «Zame mo pann trouv mark lor zanfan-la.» Elle raconte que son fils et sa concubine restaient dans leur chambre la plupart du temps avec Ayaan. «Pa ti pe gagn zanfan-la mem pou pran dan godi», souligne Waïda.

 

Même si elle avance n’avoir jamais rien avoir entendu ou vu laissant penser qu’Ayaan était maltraité, c’est Waïda qui a mis la puce à l'oreille de la sœur de Nawsheen concernant le décès suspect de l’enfant. Mais elle ne veut pas commenter sa démarche de dénoncer son fils. «Mo fek oper mo ledo. Monn gagn boukou konprime pou bwar. Mo dir ou fran, mo pann tann nanye vremem. Mo pa preske dan lakaz mem. Ena zour mo sorti mo al fer livrezon ek mo misie. Mo tifi osi pala dan la zourne. Li al lekol. Kan mo lakaz, mo pas mo la zourne ranpli dilo dan garaz. Ladan mem nou gard pomdeter ek zognon. Kot nou pou kone seki pase dan lakaz ?» lance la mère d’Azhar.

 


 

La police enquête sur d’autres cas de maltraitance infantile

 

Le personnel médical de l’hôpital Jeetoo n’a pas hésité à donner l’alerte après l’admission d’une fillette de 6 ans qui avait des ecchymoses sur plusieurs parties du corps. C’était le vendredi 20 novembre. Cette jeune habitante d’un faubourg de la capitale a, par la suite, confié à une policière et à une officière de la Child Development Unit qu’elle est maltraitée par sa belle-mère. Elle allègue également qu’elle n’est pas bien alimentée. La police a ouvert une enquête pour faire la lumière sur cette affaire. La CDU enquête aussi de son côté.

 

Les officiers de cet organisme ont également initié une enquête pour abus et maltraitance après qu’une collégienne de 16 ans a porté plainte contre le concubin de sa mère pour abus sexuel. La police a déjà ouvert une enquête pour «causing child to be sexually abused». L’adolescente est actuellement à l’hôpital avec un bras bandé. Son frère de 14 ans a également porté plainte contre l’homme en question pour maltraitante et a été placé dans un foyer. Le principal concerné est recherché par la police.

 

Une jeune femme de 23 ans se retrouve, elle, derrière les barreaux sous une accusation provisoire de «causing harm to child». Elle est accusée de maltraitance sur ses deux filles de 7 et 5 ans. Ce qu’elle ne nie pas. Elle a comparu devant le tribunal de Flacq le 9 novembre, avant d’être «remanded to jail», n’ayant pu fournir une caution et signer une reconnaissance de dette pour pouvoir retrouver la liberté. Cette affaire a éclaté lorsqu’une policière a consigné une déposition en présence d’une Family Welfare and Protection Officer pour une fillette de 7 ans.

 

Le père de cette dernière l’avait accompagnée dans un bureau de la CDU pour porter plainte. La fillette, qui vit avec sa mère, explique que celle-ci a l’habitude de la frapper dans le dos avec une ceinture, qu’elle l’aurait aussi déjà battue avec un bâton et blessée sous son œil gauche, en sus de la frapper avec des pantoufles. L’enfant raconte aussi qu’elle a déjà vomi du sang après avoir été frappée. Sa sœur de 5 ans a elle aussi été interrogée et a confié que sa mère l’a déjà frappée à la jambe avec une ceinture.